mardi 26 août 2014

15 enfants SDF sont morts dans la rue l'an dernier en France

Une étude récemment publiée sonne l’alerte sur les décès de sans-abri, dont de plus en plus d’enfants

Les enfants roms sont les plus durement touchés© PHOTO
ILLUSTRATION - ARCHIVES SUD OUEST




En France aussi, des enfants meurent dans la rue. À l'occasion de la publication de son deuxième rapport épidémiologique, le collectif Les Morts de la rue, qui comptabilise toute l'année les décès des sans-abri, a rendu son bilan final pour l'année 2013. Selon le rapport, au moins 454 personnes sans domicile fixe sont décédées en France (+ 16 % par rapport à 2012).

Parmi eux, 15 enfants, un chiffre en forte hausse par rapport à 2012 (trois enfants décédés), en cohérence avec l'augmentation du nombre de familles hébergées par le 115 ou vivant dans des bidonvilles.

Manque de soins pendant la grossesse ou après la naissance, manque de suivi... Les petites victimes avaient 4 ans en moyenne, et cinq étaient des nouveaux-nés.

La communauté rom est la plus durement touchée : dix enfants sont décédés l'an dernier suite à des conditions de vie extrêmement précaires.

Quatre nouveau-nés sont morts de cardiopathie congénitale. La grossesse des mères n'avait pas été suivie médicalement. Un autre enfant a succombé après une pneumopathie qui, elle non plus, n'avait pas été soignée.
Les adultes meurent plus tôt dans la rue


Dans la rue, la mort est plus précoce : la moyenne d'âge au moment du décès s'établit pour les adultes à 53,4 ans en Ile-de-France et à 48,4 ans en province, contre 77 ans en moyenne pour la population générale (chiffre de 2011).

Les causes de mortalité restent inconnues dans 38,5 % des cas. Ceux dont la cause du décès est connue ont souvent succombé à des morts violentes (agressions, accidents ou suicides), mais aussi à des cancers ou des maladies cardio-vasculaires.

Les données manquent sur le temps passé dehors : des résultats parcellaires portant sur 64 personnes font état d'une moyenne de dix ans (8,1 ans en moyenne en province, 12,4 ans en IDF).

Ce recensement n'est pas exhaustif, souligne le collectif, qui recueille les informations via les associations, les services du 115 ou du Samu social, les foyers d'hébergement, les pompiers, les travailleurs sociaux, certains services de police, les particuliers, les hôpitaux, les mairies ou encore les pompes funèbres.

à lire dans sud-ouest mardi 26/08/2014


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