vendredi 30 novembre 2018

La perception des discriminations au travail en cinq chiffres

L’âge et le genre sont les facteurs de discrimination les plus lourdement ressentis au travail, selon une étude publiée le 30 novembre par le Medef.

L’âge et le sexe sont perçus comme les principaux facteurs de discrimination.
L’âge et le sexe sont perçus comme les principaux facteurs de discrimination

Où en est la discrimination en entreprise ? Le « baromètre de perception de l’égalité des chances », publié le 30 novembre par le Medef, montre que la peur d’être victime de discrimination au travail diminue, passant cette année sous la barre des 50 %. L’âge et le sexe sont perçus comme les principaux facteurs de discrimination. Décryptage en cinq chiffres clés.Si pour la quasi-totalité des salariés français (91 %), l’égalité des chances en entreprise est un sujet « important », 75 % d’entre eux estiment que c’est aussi le cas « pour la direction de leur entreprise ».D’ailleurs, depuis 2016, la peur d’être un jour victime de discrimination sur son lieu de travail recule nettement.

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Article intégral en ligne : https://www.la-croix.com

jeudi 29 novembre 2018

Santé. Un actif sur cinq menacé d’un trouble psychique

Une étude publiée ce lundi par la Fondation Pierre Deniker sur la santé mentale des Français en activité montre des résultats « préoccupants ».

Un Français actif sur cinq (22%) présente une détresse « orientant vers un trouble mental » et les facteurs de risques psychosociaux au travail influent fortement, notamment le déséquilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, selon une étude de la Fondation Pierre Deniker (1), présentée lundi au Conseil économique, social et environnemental (Cese). La question des troubles psychiques au travail « constitue un véritable enjeu de santé publique », souligne cette Fondation pour la recherche et la prévention en santé mentale, créée en 2007, en plaidant pour une « politique d'évaluation et de prévention » chez les actifs.
L’enquête, réalisée avec Ipsos et dont les données ont été analysées avec l'appui du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), indique des facteurs sociaux aggravants. La part de femmes actives présentant un risque de trouble psychique est plus importante que chez les hommes : 26% contre 19%. La prévalence est également plus élevée parmi les actifs travaillant plus de 50 heures par semaine (35% contre 21%), ceux sans bureau fixe (33% contre 22%), les personnes ayant un revenu annuel inférieur à 15 000 euros (30%), celles passant plus d'une heure et demie dans les transports (28%) et chez les actifs aidants des personnes handicapées ou en perte d'autonomie (28%).
En croisant l'évaluation de la détresse psychique avec l'exposition aux facteurs de risques psychosociaux (travail valorisant ou non, solidarité entre collègues, soutien de la hiérarchie, harcèlement, confiance en l'avenir professionnel, etc.), l'étude a identifié le poids des principaux facteurs, au premier rang desquels l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, qui est le « plus impactant ». 45% des actifs qui déclarent ne pas parvenir à mener de front ces deux aspects de leur vie (15% des personnes interrogées) « présentent un haut risque de trouble psychique » contre 18% de ceux qui y parviennent, selon l’étude.

Aux pouvoirs publics d'investiguer

Le poids des différents facteurs varie selon les profils. Pour les salariés, travail valorisant, solidarité entre collègues et communication au travail comptent le plus. Pour les indépendants, c'est la confiance en l'avenir professionnel. Par sexe, pour les femmes, l'importance d'avoir un travail valorisant influe davantage (46% de celles qui ne se sentent pas utiles présentent une détresse contre 20%). Pour les hommes, c'est la solidarité au travail (33% de ceux qui ne peuvent pas compter sur leurs collègues sont à haut risque contre 13%).
Sur la base de ces résultats, la Fondation Pierre Deniker en appelle aux pouvoirs publics pour « investiguer les liens de causalité entre troubles mentaux et facteurs de risques psychosociaux ». « Nous devons impérativement constituer des cohortes de plusieurs dizaines de milliers de personnes » pour disposer de données scientifiques, plaide le professeur Raphaël Gaillard, président de la fondation et chef de pôle au sein du centre hospitalier Sainte-Anne à Paris.
Au mois de janvier 2018, c’est un bilan de l’Assurance maladie qui tirait la sonnette d’alarme, avec plus de 10 000 cas d’accidents du travail liés à des troubles psychosociaux (affectations psychiques liées au travail) chez les actifs français sur l’année 2016. Des chiffres en augmentation : la part des affections psychiques était de 1% sur l’ensemble des accidents du travail en 2011 et de 1,6% en 2016. Le nombre de cas de maladies professionnelles reconnues ayant pour origine une affection psychique était, lui, multiplié par sept en cinq ans.

Source : L'Humanité, 26/11/2018.

(1) Enquête Ipsos réalisée en ligne du 27 février au 6 mars auprès d'un échantillon représentatif de 3.200 actifs français

mercredi 28 novembre 2018

Des frais d’inscription à l’université plus élevés pour les étudiants extra-européens

Détaillant lundi 19 novembre sa stratégie pour porter, en 2027, à 500 000 le nombre d’étudiants étrangers accueillis en France, le premier ministre Édouard Philippe a confirmé une réforme des frais d’inscription, assortie de 14 000 bourses d’exemption.

Dès la rentrée prochaine, les étudiants extracommunautaires devront s’acquitter de 2 770 € par an en licence et de 3 770 € en master et en doctorat.
 
Dès la rentrée prochaine, les étudiants extracommunautaires devront s’acquitter de 2 770 € par an en licence et de 3 770 € en master et en doctorat. / Fred Douchet/Le Courrier Picard/MaxPPP
Alors que la mobilité étudiante ne cesse de progresser, un peu partout dans le monde, Édouard Philippe a annoncé lundi 19 novembre à Paris une série de mesures pour permettre à la France, 4e pays d’accueil (derrière les États-Unis, l’Angleterre et l’Australie), de rester dans la course.

Plus de formations dispensées en anglais

Pour accueillir chaque année, d’ici à 2027, un demi-million d’étudiants étrangers, contre environ 345 000 aujourd’hui, le gouvernement mise entre autres sur une politique de visa « améliorée », avec une priorité donnée aux dossiers de ces jeunes. Le nombre d’étudiants bénéficiant de cours en anglais ou de cours de français langue étrangère sera doublé, promet aussi le premier ministre. Un référent accompagnera chaque étudiant venu d’ailleurs.
Côté financement, deux fonds seront créés : un premier, doté de 10 millions d’euros en 2019, vise à améliorer les conditions d’accueil ; un second, dont le montant grimpera de cinq à 20 millions d’euros, doit permettre de développer des campus français à l’étranger.

2 770 € par an en licence, 3 770 € en master et doctorat

Mais cette stratégie comporte aussi une mesure controversée, l’augmentation des frais d’inscription à l’université pour les étudiants extracommunautaires. Dès la rentrée prochaine, ces derniers devront s’acquitter de 2 770 € par an en licence et de 3 770 € en master et en doctorat. Ce qui représente seulement, souligne le gouvernement, « un tiers du coût réel » de ces formations.

Des conditions inchangées pour les étudiants européens

Si la Conférence des présidents d’université y est plutôt favorable, les syndicats étudiants, eux, dénoncent cette mesure. Édouard Philippe a annoncé que cette augmentation des tarifs pour les étudiants extracommunautaires serait assortie de 14 000 bourses d’exemption.
Cette refonte des frais d’inscription ne concernera pas les étudiants issus de l’Espace économique européen (pays de l’Union européenne, Suisse, Islande, Norvège, Liechtenstein).

Source : La Croix, 19/11/2018.

lundi 26 novembre 2018

Le taux de fécondité a été divisé par deux dans le monde depuis 1950

En moyenne, une femme a aujourd'hui 2,4 enfants au cours de sa vie, contre plus de 4 en 1950.

En un peu plus d'un demi-siècle, le taux de fécondité dans le monde a été divisé par deux. De 4,7 enfants par femme en 1950, il a chuté à 2,4 en 2017, rapporte une étude publiée le 10 novembre dans la revue "The Lancet"
Pour mener leur étude à bien, les chercheurs de l'université de Washington ont comparé les taux de fécondité de 195 pays. Pour rappel, ce taux estime le nombre d'enfants moyen auquel une femme donne naissance au cours de sa vie. Il diffère du taux de natalité, qui donne le nombre de naissances par an pour 1.000 habitants d'un pays donné.

Disparités régionales

Pour expliquer la baisse globale du taux de fécondité, les chercheurs de l'université de Washington évoquent trois principales raisons : une très large diminution de la mortalité infantile – en France, de 52 à 3 enfants pour 1.000 sur la période –, un accès facilité à la contraception et la présence généralisée des femmes dans le monde professionnel, qui pousse à retarder l'âge de leur premier accouchement. 
Mais si la tendance mondiale est claire, d'importantes disparités demeurent. Dans 59 pays, les femmes continuent à avoir en moyenne plus de trois enfants au cours de leur vie. Quarante-et-un de ces Etats sont situés en Afrique subsaharienne. Au Niger, chaque femme donne naissance à plus de sept enfants en moyenne. Rien à voir avec les habitantes de Chypre, qui n'accouchent en moyenne qu'une seule fois dans leur vie. En France, la moyenne s'établit à environ 1,8 enfant par femme. 


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Article intégral en ligne : https://www.nouvelobs.com
Source : L'Observateur, 13/11/2018.

samedi 24 novembre 2018

Pailles, couverts, cotons tiges... L'Europe adopte un texte pour bannir certains plastiques

Les députés européens ont voté ce mercredi pour des mesures visant à réduire la pollution marine causée par les déchets plastiques. Un texte qui vise notamment les produits à usage unique et qui devra désormais passer au Conseil de l'UE dans les «deux semaines» pour être ratifié de façon définitive.


571 voix pour, 53 voix contre et 34 abstentions. Les députés européens ont voté ce mercredi très largement en faveur d'une directive proposée par la députée belge Frédérique Ries, qui vise à interdire de nombreux polluants à usage unique (couteaux, cuillères, fourchettes, baguettes, assiettes, cotons-tiges, pailles, touillettes et tiges à ballons). À cette liste ont même été rajoutés «les sacs en plastique très légers et les emballages de fast-food en polystyrène expansé», précise Marc Tarabella, eurodéputé en charge de la protection des consommateurs. L'objectif de ce texte est de réduire la pollution marine. En effet, chaque année, entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique terminent dans les océans. Parmi ces déchets, la Commission européenne précise donc que près de la moitié ont été conçus pour un usage unique. «L'Europe peut et doit être l'acteur majeur de la solution, prendre le leadership au niveau mondial, comme elle a su le faire dans le passé pour la lutte contre le changement climatique» estime Frédérique Ries. «Le vote d'aujourd'hui ouvre la voie à une directive ambitieuse», a-t-elle affirmé après les résultats. Tous ces produits ont aujourd'hui des solutions alternatives, d'où leur interdiction à venir.
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Article intégral en ligne : http://www.lefigaro.fr
 
Source : Le Figaro.fr, 24/10/2018.

vendredi 23 novembre 2018

Violences contre les femmes, "Nous Toutes" et nous Tous concernés

Chaque année, depuis 1981, le 25 novembre est une journée particulière, celle de la lutte contre les violences faites aux femmes. Pourquoi ça n'en finit pas alors qu'il existe un arsenal juridique pour les stopper ? 


Voici pourquoi le mouvement organise des rassemblements, samedi 24 novembre, la veille de la , à Paris, place de l'Opéra à 14 heures et dans toutes la France.
Cette violence ce n’est pas rien et il faut la dénoncer, l’arrêter. Nous toutes et nous tous sommes concernés : ça urge, car chez nous, en France, 216 000 femmes sont victimes chaque année  de violences conjugales (physiques ou sexuelles). Cette violence tue une femme tous les trois jours. Et toutes les 7 minutes, 1 femme est violée en France.
La violence faites aux femmes c’est aussi le harcèlement de rue et sexuel au travail, les agressions sexuelles et les viols y compris de la part des conjoints, petits amis, ex, mutilations, excisions et mariages forcés comme en témoigne le site dédié
Quand on fait l'addition on arrive à un total hallucinant de prés de 500 000 victimes annuelles en France - sources Amnesty International France.
Les chiffres de la violence faite aux femmes en France sont téléchargeables sur et sur la dernière étude de l'



Ça se passe aussi à l’école comme vous pouvez le constater ici et au travail. Lire à ce sujet le qui soutient le mouvement #NousToutes et le qui appelle à davantage de prévention.

mercredi 21 novembre 2018

En 2017, les réformes ont peu impacté le niveau de vie des plus modestes

Les réformes sociales et fiscales mises en œuvre en 2017, notamment la hausse du RSA, n'ont que très légèrement augmenté le niveau de vie des personnes les plus pauvres car leurs effets ont été contenus par la baisse de 5 euros des aides au logement, selon une étude de l'Insee publiée mardi 20 novembre. 


Dans son "portrait social" de la France, l'Insee a étudié l'impact des réformes de la dernière année, partagée entre la fin du quinquennat de François Hollande et l'élection d'Emmanuel Macron, par rapport à une situation où elles n'auraient pas été mises en œuvre.
Il relève que les nouvelles mesures intervenues en 2017 augmentent légèrement, de 0,4% en année pleine, le niveau de vie des 10% de personnes les plus modestes. Pour l'ensemble de la population, les effets des réformes sont neutres (+0,0).
"La mise en place de la garantie jeunes, la revalorisation exceptionnelle du RSA et la revalorisation de l'allocation de soutien familial et de la majoration du complément familial ont eu un impact à la baisse sur les inégalités. Mais d'autres réformes des prestations ont eu un impact à la hausse, en particulier la baisse des aides au logement", a expliqué lors d'une présentation à la presse Anne-Lise Biotteau, chargée d'études à l'Insee.
Au total, selon Lise Biotteau, le gain final pour ces ménages s'établit à 40 euros par an.

5 millions de ménages "perdants" parmi les 20% les plus modestes

Dans le détail, la baisse de 5 euros mensuels des aides au logement, décidée à l'automne 2017 par le nouveau gouvernement, a généré une perte totale de près de 300 millions d'euros de revenu disponible, faisant cinq millions de ménages "perdants", notamment parmi les 20% les plus modestes, a calculé l'Insee.
Dans le même temps, la revalorisation du RSA a fait 2,5 millions de ménages "gagnants", et la généralisation de la garantie jeune à l'ensemble du territoire a touché positivement 50.000 ménages.
A l'autre extrémité de l'échelle des niveaux de vie, les 20% de personnes les plus aisées ont vu leur niveau de vie légèrement baisser de 0,1%, principalement touchées par la hausse des taux de cotisation vieillesse, qui a concerné quelque 18 millions de ménages.
Cette hausse a également pénalisé les ménages au niveau de vie intermédiaire, mais cela a été compensé par la réduction exceptionnelle de l'impôt sur le revenu de 20%, une mesure fiscale mise en œuvre en 2017, précise l'Insee.

Source : L'Observateur, 21/11/2018.