dimanche 31 décembre 2017

Où va l’argent de l’Etat ? Visualisez en un coup d’œil le budget 2018

Si la France avait cent petits carrés à dépenser, elle en consacrerait dix à l’école et six au remboursement de sa dette.


Le budget de la France pour l’année 2018 est désormais arrêté : les députés l’ont définitivement adopté, jeudi 21 décembre, au terme du traditionnel marathon parlementaire automnal.

Pour vous permettre de vous faire une idée des grandes masses de cette loi de finances, nous avons représenté le budget sous la forme de cent petits carrés : chacun représente environ 7 milliards d’euros de dépenses.

 
 
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Article intégral en ligne : http://www.lemonde.fr
Source : Le Monde, 21/12/2017.

vendredi 29 décembre 2017

Les inégalités dans le monde, en hausse depuis quarante ans

Selon un rapport, les 1 % les plus riches ont profité deux fois plus de la croissance des revenus que les 50 % les plus pauvres. Et entre les deux les revenus ont stagné ou baissé.


La tendance est indiscutable : depuis une quarantaine d’années, les inégalités augmentent dans presque tous les pays du monde. C’est ce que montre le premier rapport, publié jeudi 14 décembre, des chercheurs réunis au sein du projet World Wealth and Income Database (WID, base de données sur le patrimoine et le revenu), parmi lesquels l’économiste Thomas Piketty.
Depuis les années 1980, affirment-ils, les 1 % les plus riches ont profité deux fois plus de la croissance des revenus que les 50 % les plus pauvres. Et pour ceux qui sont entre les deux (les classes moyennes, pour faire simple), les revenus ont soit stagné, soit baissé.
« Ces 50 % du bas ont bénéficié de forts taux de croissance [de leurs revenus], alors que la classe moyenne mondiale (dans laquelle on retrouve les 90 % des individus les plus pauvres en Europe et aux États-Unis) voyait la croissance de son revenu comprimée », précise le rapport.

 
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Article intégral en ligne : http://www.lemonde.fr
Source : Le Monde, 14/12/2017.

mercredi 27 décembre 2017

Connaissez-vous le vrai visage des inégalités en France ?

Grâce à notre outil, tentez de reconstituer les graphiques des inégalités entre les classes sociales françaises.

Le rapport publié jeudi 14 décembre par la World Wealth and Income Database (WID) montre que les inégalités de revenu et de patrimoine ont augmenté dans presque tous les pays depuis quarante ans. Y compris en France, en dépit de « la légende tenace » qui voudrait qu’elle soit « un pays profondément égalitaire », pour reprendre la formule de l’économiste Thomas Piketty, cocréateur du WID.

Pour justifier leur phénoménal travail de collecte de données relatives aux inégalités dans le monde, les chercheurs de la WID mettent en avant une explication : « Les méthodes classiques de mesure des inégalités s’appuient souvent sur des enquêtes auprès des ménages, qui sous-estiment généralement les revenus et les patrimoines en haut de l’échelle sociale. » En clair, on n’imagine pas les riches aussi riches qu’ils le sont vraiment, et par conséquent notre appréhension des inégalités est faussée.

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Source : Le Monde, 14/12/2017.
Article intégral en ligne : http://www.lemonde.fr

lundi 25 décembre 2017

Les Etats-Unis abrogent la neutralité du Net. Au fait, qu’est-ce que c’est ?

Le régulateur américain s'est prononcé pour la fin de la neutralité du Net. Un enjeu démocratique crucial. De quoi s'agit-il ?

Lorsqu’il était candidat à la présidence, en 2000, Al Gore s’était targué d’avoir contribué à "créer internet" ; il exagérait un chouïa. Donald Trump, lui, pourra se vanter légitimement de l’avoir tué. Du moins tel qu’il avait été imaginé : un réseau complètement ouvert et neutre, c’est-à-dire ne favorisant personne. Ce jeudi, la Commission fédérale des communications (FCC), régulateur américain du secteur, s'est prononcée pour la fin du principe de "neutralité du Net" aux Etats-Unis, telle qu’elle avait été définie par la même autorité de régulation sous Barack Obama.

Sous la pression de quatre grands opérateurs (ATT, Charter, Comcast et Verizon) l’obligation selon laquelle tous les contenus doivent circuler à la même vitesse et sans discrimination devrait ainsi finir aux oubliettes, pour laisser place à un internet à plusieurs vitesses. Dès son arrivée à la Maison Blanche, Trump a en effet nommé à la tête de la FCC un nouveau boss pour cette basse besogne : Ajit Pai. Et cet ancien lobbyiste de la compagnie de téléphone Verizon, a aussitôt promis de "nettoyer au Karcher" les réglementations précédentes.  

La fin d'une utopie libertaire

Cette décision fera-t-elle tache d’huile en Europe ? On peut souhaiter que non, et l’UE reste attachée au principe de non-discrimination des utilisateurs, qu'elle a inscrite dans un règlement il y a deux ans. Mais déjà, les grands acteurs des télécoms s’activent. Stéphane Richard, le patron d’Orange, n’a-t-il pas déclaré ce lundi sur BFM Business qu’un internet à deux vitesses devenait une "obligation"  ? Selon lui,  "certains usages, comme l'internet des objets, la voiture autonome (...) vont nécessiter des internets particuliers en termes de latence, de vitesse".
En France, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques) veille au grain. Dans l’Obs, son président Sébastien Soriano explique qu’il craint "un effet de contagion" :
“Cela va certainement réveiller la volonté des opérateurs européens d’être moins régulés. Mais il serait suicidaire pour l’Europe d’emboîter le pas aux Etats-Unis ! J’invite les responsables européens à rester très clairs sur les valeurs de la société numérique que nous voulons construire.” Le sujet est crucial en termes de libertés publiques. Internet a été imaginé comme un bien commun, qui ne peut être organisé pour servir des intérêts particuliers, comme  c’était par exemple le cas avec les chemins de fer privés aux XIXe siècle. Vit-on les dernières heures de cette utopie libertaire ?

1. La neutralité, qu’est-ce que c’est ?

Internet est un espace ouvert et libre. Cette ouverture est source de créativité, d’innovation - et donc de croissance économique. C’est en cela que la neutralité du Net est considérée comme précieuse : elle garantit que le réseau ne peut opérer aucune discrimination en fonction des émetteurs des contenus qui y sont diffusés, de leurs récepteurs et de la nature des contenus elle-même. Supprimer la neutralité du Net, "cela revient à la fois à mettre un videur à l’entrée de la boîte de nuit et à faire payer à la tête du client", résume Sébastien Soriano.

 Deux comparaisons pour comprendre :
  • Imaginez une autoroute gratuite. Tout à coup, sous la pression de groupes de transport privés, une des files deviendrait payante : une voie "express". Tous les autres véhicules seraient relégués sur les deux autres files, et rouleraient alors plus lentement.
  • Pour mieux  réguler son trafic, la RATP réserverait ses métros entre 17h30 et 19 heures aux seuls travailleurs. Les habitants qui voudraient emprunter le métro pour faire leurs courses ou rendre visite à des amis ne pourraient le faire que dans l’après-midi.

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Article intégral en ligne : https://www.nouvelobs.com
Nouvel Observateur, 14/12/2017.

samedi 23 décembre 2017

« France, portrait social », radiographie fine des habitudes des Français

L’Insee a publié son bulletin annuel sur les Français. L’occasion de connaître les évolutions dans le domaine de l’emploi ou encore de savoir qu’un Français sur deux a été au cinéma durant l’année.


 
 
Rapport complet sur le site de l'Insee : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3197289

« France, portrait social », Coll. « Références », Insee éd. 2017, 272 p., 19,8 €
L’Insee, qui publie ses statistiques tout au long de l’année, compile une fois par an ses données pour dresser le bulletin de santé économique et sociale de la France et de ses habitants. Ce recueil de tableaux et de chiffres s’accompagne aussi d’un coup de projecteur sur certaines thématiques particulières.

Analyse à la loupe du Français médian

L’édition 2017, parue fin novembre, s’ouvre avec plusieurs dossiers consacrés à l’étude des unions libres, à l’évolution des catégories d’emploi ou aux effets des dernières réformes fiscales de l’ère Hollande.
L’ouvrage s’attarde aussi très longuement sur « les ménages à revenus médians ». L’occasion de scruter à la loupe les caractéristiques de cette France moyenne, disposant d’un revenu compris entre 1 510 et 1 850 euros net par mois (après impôts et prestations sociales) pour un célibataire, entre 2 225 et 2 775 euros pour un couple et entre 3 170 et 3 885 euros pour une famille avec deux jeunes enfants.

Des informations de tous ordres sur les habitudes des Français

La seconde partie de la revue est plus synthétique, s’attachant à radiographier les modes de vie de la population en reprenant les derniers chiffres en matière de démographie, de travail, de revenus. Au hasard des pages et au fil des tableaux, on y pioche des informations de tous ordres.
Ainsi, on découvre que 57 % des Français ont été au moins une fois au cinéma durant l’année. Ou que la part des familles monoparentales a presque doublé depuis 1990, passant de 12,4 % à plus de 20 % en 2014. Et que le taux de bacheliers dans une génération, qui ne dépassait guère 30 % il y a quarante ans, approche désormais la barre symbolique des 80 %, avec un taux de 79 % en 2016.
Source : LaCroix.com, 10/12/2017, Mathieu Castagnet.

jeudi 21 décembre 2017

En Italie, le parlement adopte sa loi sur la fin de vie

Le sénat italien a approuvé ce jeudi 14 décembre le projet de loi sur le testament biologique, prévoyant des dispositions de fin de vie. Le débat aura été rude face à l'opposition des catholiques.

 
La bataille aura duré des années. Notamment en raison de l’opposition des catholiques, quelle que soit leurs appartenance politique. Puis lentement, le mur de l’incommunicabilité entre partisans et opposants au projet de loi sur la fin de vie s’est effrité en Italie, jusqu'à son adoption ce jeudi 14 décembre en deuxième lecture au Sénat, par 180 voix contre 71 défavorables et 6 abstentions.
En novembre dernier, les déclarations du pape François sur le fait « qu’il est moralement licite de renoncer à des soins thérapeutiques ou de les arrêter » a assoupli une partie des mouvances catholiques parlementaires. Mais pas toutes, certains parlementaires ayant jusqu'au bout refusé d’approuver un texte ouvrant, selon eux, la porte à une autre discussion sur l’euthanasie. Ce qui est pour le moins improbable, du moins dans l’immédiat.

Pour tenter de bloquer le dispositif en deuxième lecture au Sénat, plus de cinq mille amendements avaient été présentés en avril, après l’approbation du texte par les députés de la chambre basse. Finalement, aucune modification n’a été introduite entre les deux lectures. « C’est un grand pas en avant pour la dignité humaine, un acte magnifique de civilisation », a salué le président du Conseil, Paolo Gentiloni. « Le résultat du vote est lié à des raisons électorales, c’est une grave erreur politique et culturelle, l’éclipse de la raison, tout cela aura des retombées sociales importantes », affirme pour sa part Alberto Gambino, président de l’association Scienze e Vita pour le droit à la vie.

Un testament biologique

Le document approuvé par les parlementaires des deux chambres, huit ans après le dépôt d’un premier projet de loi sur la fin de vie, introduit la possibilité pour les patients de refuser certaines thérapies comme l’alimentation et l’hydratation artificielles. Il interdit aussi l’acharnement thérapeutique pour les personnes atteintes de pathologies graves, incurables ou en phase terminale. Dans ce cas précis, le texte autorise le recours à la sédation palliative profonde et continue en cas de douleurs réfractaires. Cette partie du dispositif accorde aux patients le droit de sombrer dans l’inconscience jusqu’au moment du décès. Ce qui ne veut pas dire autoriser l’euthanasie, ont souligné les parlementaires. Enfin, les praticiens objecteurs de conscience pourront refuser de débrancher un malade. Le dispositif décharge également les blouses blanches de toute responsabilité civile ou pénale, le médecin traitant devant respecter la volonté du patient.

D’un point de vu « administratif », toute personne majeure pourra exprimer ses volontés par écrit ou par enregistrement vidéo. Les personnes handicapées pourront utiliser tout type de support technologique leur permettant d’indiquer leurs volontés. Ces décisions devront être authentifiées par un employé de la commune de résidence des personnes, puis transcrites dans un registre spécial ou déposées auprès des structures sanitaires de la région d’appartenance. Elles ne seront pas irrévocables et pourront être modifiées. Enfin, autre point important : le tuteur légal ou un membre de la famille proche pourra prendre une décision pour les personnes déclarées en incapacité ainsi que pour les mineurs.

Source : Marianne, 14/12/2017.