lundi 30 juin 2014

MUSÉES REGIONAUX À VISITER

CULTURE -http://www.bordeaux.fr/p63903/musees
De nombreux musées de la région proposent des expositions temporaires pour attirer les visiteurs cet été. 20 minutes a sélectionné pour vous sept rendez-vous à ne pas manquer... Vesunna mêle art contemporain et archéologie Le musée propose une exposition qui fait le parallèle entre les travaux d’artistes contemporains et l’archéologie, sur la thématique de la trace. Le musée explore déjà ce lien au sens où il s’agit d’un site archéologique gallo-romain protégé par un bâtiment dessiné par Jean Nouvel. L’exposition «l’empreinte des sensibles» se tient du 21 juin au 2 novembre.
  Rens : 05 53 53 00 92 et sur www.perigueux-vesunna.fr Tarif plein 6 euros.

Des clichés sur le grand ouest américain au musée des Beaux-Arts Dans le cadre du 50 e anniversaire du jumelage Bordeaux Los Angeles, le musée des Beaux Arts de Bordeaux propose une exposition baptisée «Road Trip». Quelque 70 photographies du XIXe et du XXe siècle, sur le thème de l’ouest américain, y sont exposées du 28 août au 10 novembre. Les photos sont issues de la collection permanente du département de photographie Wallis Annenberg de Los Angeles County Museum of Art.
  Rens : 05 56 10 25 25 www.musba-bordeaux.fr Tarif plein 5 euros.

Des dessins de la fondation Guerlain à Libourne Des dessins contemporains issus de la collection des parfumeurs Florence et Daniel Guerlain sont exposés dans la chapelle du Carmel jusqu’au 20 septembre. Le musée des Beaux Arts de Libourne organise cet événement avec le soutien du Centre Pompidou
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Le musée des arts décoratifs se met au design L’exposition « La Gambiarra » est l’œuvre de deux jeunes designers qui s’interrogent sur la légitimité d’une nouvelle production d’objets, dans le contexte écologique actuel. A visiter dans l’aile des communs, rez-de-chaussée.
  Rens : 05 56 10 14 00 Entrée gratuite. www.bordeaux.fr

Chicano Dream au musée d’Aquitaine C’est la collection privée de Cheech Marin, réalisateur, acteur et scénariste d’origine mexicaine installé à Los Angeles, qui est présentée au Musée  du 27 juin au 26 octobre. L’exposition retrace l’histoire du mouvement politique initié dans les années 60 par les mexicains américains, appelés chicanos. Les toiles, de grandes dimensions, sont très colorées.
  Rens : 05 56 01 51 00 et www.musee-aquitaine-bordeaux.fr Entrée libre 

Travail de fourmi au muséum d’histoire naturelle En attendant la réouverture du museum d’histoire naturelle, prévue pour le 2e semestre 2017, on ne chôme pas au muséum puisque un récolement, c'est-à-dire un inventaire de grande ampleur, est en cours. Pas moins de 200 000 lots sont à inventoriés et 56 000 ont déjà été traités. Tout ce travail de fourmi est expliqué jusqu’au 29 juin dans une expo au marché de Lerme. Du 7 juillet au 21 septembre à la DRAC Aquitaine.
  Infos : 05 56 48 29 86 www.bordeaux.fr entrée libre.

Des photos de Robert Doisneau au musée de la Chalosse, dans les Landes Pas de baiser au milieu de la foule mais des clichés moins connus, sur le monde rural abordé à travers les foires et les marchés. Jusqu’au 19 octobre, le musée de la Chalosse expose 40 clichés du célèbre photographe qu’il a pris entre 1957 et 1979. L’événement est organisé en collaboration avec l'Atelier Robert Doisneau et l'Agence Gamma-Rapho.
  Rens : 05 58 98 69 27 www.museedelachalosse.fr Entrée libre

QUESTION DE DROIT SOCIAL Peut-on interdire tout signe religieux au travail ?

Par Jean-Emmanuel Ray, professeur à l'Ecole de droit de Paris-I - Sorbonne Le droit n'est fait ni pour les juristes ni pour les juges, mais pour faire fonctionner une société, pour faciliter le vivre- ensemble. Laissé souvent bien seul face à la question des pratiques religieuses au travail, le manager de terrain va-t-il trouver une réponse claire dans l'arrêt rendu sur l'affaire Baby-Loup par l'assemblée plénière de la Cour de cassation le 25 juin ? La Cour s'était en effet placée sur le terrain très spécifique des entreprises de conviction : " Une personne morale de droit privé, assurant une mission d'intérêt général, peut dans certaines circonstances constituer une entreprise de conviction et se doter de statuts et d'un règlement intérieur prévoyant une obligation de neutralité du personnel. "....... à lire , source LE MONDE1er juillet 2014¨ article disponible au centre de ressources

Attention: Wikipedia n'est pas un médecin fiable!



Début juin, plusieurs articles sont parues à propos de la fâcheuse habitude des internautes qui consultent Wikipedia en lieu et place de leur médecin de famille. Les journalistes ont aussi révélé que l'encyclopédie en ligne n'était pas exempte d'erreurs, loin de là!

Voici une sélection d'article en accès libre sur la toile:
Hotel Wikipedia
Sur Wikipedia, 9 articles...
Wikipedia: 9 fiches...


Addiction au tabac: résultat de l'action des lobbies?


Atlantico publie un article qui met en lumière, à travers une interview,la responsabilité des fabricants quant aux substances addictives contenues dans les cigarettes.Il ne s'agit pas vraiment d'un scoop, mais il est utile de se rafraîchir la mémoire de temps à autres:

Une association de lutte anti-tabac britannique a comparé le rapport du Surgeon General publié en 1964 sur les méfaits du tabac avec des documents rendus public et provenant de l'industrie du tabac. La conclusion est sans appel : les cigarettes seraient bien plus dangereuses aujourd'hui qu'il y a 60 ans. Les cigarettes sont-elles vraiment plus dangereuses ? Qu'est-ce qui a changé dans leur composition ? Gérard Dubois : Si l’on regarde les résultats des différentes études épidémiologiques, la mortalité liée à la consommation de tabac ne change pas en fonction de la cigarette. Ce qui a changé véritablement est la notion que l’on a de la cigarette. L’industrie du tabac a voulu faire croire que ses cigarettes étaient moins dangereuses. D’où la notion de cigarettes légères et de cigarettes avec filtre. Or, il s’avère que les cigarettes légères ou non, avec filtre ou sans, ont la même dangerosité. Il n’y a que quelque type de cigarettes qui ont vraiment changé. On trouvait vers les années 50-60 des cigarettes vraiment très chargées, du type gitane maïs, qui pour le coup étaient encore plus dangereuses que les cigarettes habituelles...

 Extrait de Atlantico
Article consultable en ligne: Les stratégies secrète...

Aide-soigant: un site ressources pour les candidats aux concours des IFAS



Photo AFP

Pour en savoir plus sur le métier d'aide-soignant, la formation et le concours, nous vous invitons à consulter le blog suivant:

http://aide-soignant.over-blog.fr/


Des articles sont publiés régulièrement et le site propose aussi de nombreux lien vers des blogs de professionnels de la santé.

Un blog pour votre orientation: le blog des métiers


Photo AFP



Vous souhaitez vous réorienter, vous reconvertir ou choisir un parcours de formation?
Le Blog des métiers est une aide précieuse pour l'aide aux choix professionnels. Il explore divers secteurs et propose des fiches et témoignages détaillés. Bref, une source d'inspiration pour ceux et celles qui tentent tant bien que mal de se faire une place dans la jungle du marché de l'emploi!



http://www.blogdesmetiers.com

mercredi 18 juin 2014

Des bienfaits du petit déj' au collège





Quel investissement, facturé 80 centimes d'euro par enfant optimise les chances de réussite scolaire des collégiens, améliore le climat dans l'établissement et donne une raison de ne pas arriver en retard en cours le matin ? La réponse à cette question, Jérôme Guedj, président socialiste du conseil général de l'Essonne, la sert sur un plateau. Elle se décompose en un fruit frais, un produit laitier, une boisson, des céréales et de la confiture. Le petit déjeuner servi au collège n'est pas une solution miracle à l'échec scolaire, juste une idée qu'a décidé de tester cet élu. « J'ai commencé ma carrière à l'Inspection générale des affaires sociales. J'y ai travaillé sur le Plan nutrition santé (PNS), qui ne se résume pas, comme on le croit souvent, à préconiser la consommation de cinq fruits et légumes quotidiens, mais qui a proposé une approche plus large de la nutrition », rappelle M. Guedj. Durant cette expérience, il a aussi creusé le lien entre la consommation régulière d'un petit déjeuner et la limitation des risques d'obésité. Et depuis ce temps, l'idée lui trottait dans la tête qu'une politique publique aidant à une bonne nutrition matinale pouvait avoir de multiples bénéfices, notamment chez les adolescents. A la rentrée 2013, M. Guedj s'est lancé. Il s'est proposé de tester à titre expérimental dans deux collèges de son département la mise en place d'un petit déjeuner complet, servi le matin, avant le démarrage des cours. A la rentrée 2014, quatorze établissements de son département, qui en compte......

Extrait du Monde.fr
Article consultable au centre de ressources

mercredi 4 juin 2014

Dates concours

Agenda des concours
Concours de l'enseignement
Les calendriers des épreuves d'admission sont disponibles sur les sites internet des académies organisatrices des épreuves.
Concours de la fonction publique
Retrait des dossiers : du 12/05/2014 au 24/06/2014
• Personnel de catégorie C - France entière
Concours socio-éducatif
Retrait des dossiers : jusqu'au 09/07/2014
• Conseiller en économie sociale et familiale :
•  Éducateur spécialisé :
•  Assistant socio-éducatif : Alpes-Maritimes
•  Assistant de service social :
Le calendrier des concours sur www.emploipublic.fr.

dimanche 1 juin 2014

" Nous sommes à la préhistoire d'Internet " Entretien avec Rokhaya Diallo, militante associative et chroniqueuse pour la télévision et la radio

Samedi 7 juin à 17 heures, La Chaîne parlementaire diffuse Les Réseaux de la haine, un documentaire de Rokhaya Diallo dénonçant les dérives des réseaux sociaux. Entretien avec la réalisatrice du film, produit par Mélissa Theuriau.

Ces très chers stages Une proposition de loi prévoit de rendre ces périodes non imposables

                                        

A la faveur de la professionnalisation et de l'internationalisation des cursus, la pratique des stages en entreprises s'est considérablement développée au cours des années 2000. A l'université, ils concernent tous les cursus, et, dans les écoles de commerce, qu'il s'agisse des grandes écoles, des post-bac ou des écoles d'ingénieurs, ils sont devenus systématiques.


Non seulement les étudiants ont l'obligation d'effectuer des stages d'une durée de plus en plus longue pour valider leurs diplômes (quatre à six mois, selon les années et les écoles…), mais la plupart de ces établissements incitent leurs élèves à prendre une année de césure pour faire des stages d'un an, de préférence à l'étranger… Conséquence, " pour une majorité d'étudiants, la durée totale de travail comme stagiaire au cours de leurs études dépasse aujourd'hui un an ", précise le rapport de la députée (PS) Chaynesse Khirouni, déposée au nom de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale le 14 février.

Outre le fait qu'il existe de " nombreuses situations d'abus où les stages sont utilisés en substitution de l'emploi ", note le rapport, ces stages coûtent souvent très cher aux étudiants et à leurs parents. C'est particulièrement vrai pour les jeunes qui sont inscrits dans des écoles de commerce privées dans lesquelles les frais de scolarité tournent autour de 8 000 euros par an, à payer pendant trois ans, voire cinq ans pour les écoles post-bac…

Pendant les périodes de stage, non seulement les frais de scolarité sont identiques, mais les parents font face à des coûts supplémentaires, notamment lorsque le stage est en province ou à l'étranger. Et si ces stages sont accomplis lors d'une année de césure, il faut quand même acquitter des droits de scolarité : 750 euros de " frais de suivi administratif " chez HEC et même le quart des frais annuels d'inscription pour Sciences Po Paris. Soit une année facturée 2 500 euros pour les étudiants qui paient les droits les plus élevés, sans pour autant mettre les pieds dans l'établissement.

A cette facture s'ajoute la note fiscale. Si le stage a duré plus de trois mois ou ne fait pas partie intégrante du programme de l'école – ce qui est le cas des stages accomplis dans le cadre d'une année de césure –, les indemnités perçues sont imposables. Autrement dit, si les parents rattachent leur enfant étudiant à leur foyer fiscal, ce qui est souvent dans leur intérêt, car ils bénéficient ainsi d'une demi-part, ou d'une part supplémentaire, ils doivent réintégrer l'indemnité de stage dans leurs revenus imposables, et donc payer des impôts dessus.

Du moins pour le moment, car une proposition de loi, en cours de discussion devant le Parlement, devrait rendre les stages non imposables. Le texte prévoit ainsi que les stages en entreprise soient exonérés, quelle que soit leur durée, dans la limite d'un plafond égal au smic.

En attendant, les juges ont admis que les parents pouvaient déduire de leurs revenus imposables les frais acquittés pour la scolarité de leur enfant ainsi que le loyer qu'ils avaient payé pour le loger à proximité de son stage (en l'occurrence, l'enfant était étudiant à Lyon et avait accompli un stage à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine). Dans ce cas, il est recommandé de conserver les justificatifs, car l'administration fiscale peut vous les réclamer.

Enfin, tant que l'indemnité de stage ne dépasse pas le " minimum légal " de 436,05 euros par mois pour un temps plein, aucune cotisation sociale n'est due, ni par l'entreprise ni par le stagiaire. Conséquence, le jeune n'acquiert aucun droit pour sa retraite.

Pour remédier en partie à cette situation, la nouvelle réforme des retraites du 20 janvier prévoit que les jeunes peuvent désormais valider leurs périodes de stage, dans la limite de deux trimestres. Pour cela, ils devront verser une cotisation entièrement à leur charge (l'entreprise n'a rien à payer). Son montant, qui devrait s'établir à 300 euros par trimestre, doit être fixé par un décret, qui n'a toujours pas été publié. Mais cette opération n'est, de toute façon, pas intéressante. Racheter des trimestres au début de sa carrière est un pari risqué, car les règles ont de grandes chances de changer à l'avenir, ce qui pourrait rendre inutile cette opération.
Nathalie Cheysson-Kaplan
© Le Monde

Les oubliés du 6 juin 1944




Y aura-t-il un jour une place, dans les commémorations de la Libération, pour les victimes civiles des bombardements qui l'ont préparée et accompagnée ? Et pour les centaines de milliers de Français de tous âges et conditions qui se sont mobilisés pour venir en aide à leurs voisins et sauver ce qui pouvait l'être de leur chez-soi, de leurs quartiers – bref, de tout ce qui faisait un environnement familier ?
Dans quelques jours, la France, comme l'Europe, comme l'Amérique du Nord, va célébrer le 70e anniversaire du Débarquement, et rendre hommage, à juste titre, aux hommes qui ont laissé leur vie, leur jeunesse, sur les plages de Normandie.

Mais qu'en est-il des civils français, dont peut-être 2 500 sont tués pendant les 24 heures qui suivent l'aube du jour J ? La plupart périssent sous les bombes alliées. Des centaines trouvent la mort à Caen, Lisieux, Condé-sur-Noireau, Vire, Flers, ou Argentan, qui seront dévastées par une pluie de feu et d'acier. Des bombardements qui font suite à une réunion tenue à Londres le 21 janvier 1944, où sont présents, entre autres, le général Eisenhower, commandant suprême des forces alliées ; son adjoint britannique, le maréchal de l'air Tedder ; Montgomery, le chef britannique des forces terrestres alliées : le maréchal de l'air Leigh-Mallory, commandant britannique des forces aériennes tactiques des Alliés ; et le général Spaatz, responsable des forces aériennes américaines. Il y a été convenu que les carrefours routiers normands, et les villes les entourant, devaient être " aplanis " (flattened) afin de retarder l'arrivée des renforts ennemis. Peine perdue, car les Allemands n'auront pas de difficulté à contourner l'obstacle......

L'emploi des femmes recule fortement dans les zones urbaines sensibles





Diana a le regard qui devient flou quand elle évoque son parcours. Voilà plus de six ans que cette grande et belle Bulgare ne trouve pas de travail. Des petits boulots, des contrats aidés dans des associations, des vacations de cantine mais pas de véritable embauche. Cette mère de famille a pourtant un CV exceptionnel dans la cité de la Thibaude à Vaulx-en-Velin (Rhône) : ancienne directrice de scène de l'Opéra national de Sofia, arrivée en France pour suivre un master professionnel, elle avait décroché un CDI à Tourcoing (Nord) comme régisseuse générale d'un théâtre. La préfecture a fait opposition à son embauche. Depuis, Diana galère.
Mariem, 37 ans, est dans la même situation. Titulaire d'un diplôme d'éducatrice, voilà dix ans qu'elle enchaîne des contrats précaires et prend tout ce qu'on lui propose : comptable, livreuse, auxiliaire de petite enfance… Elle est " au bout du rouleau ". Car, pour ces femmes vivant dans les quartiers populaires, la crise frappe plus dur encore que pour les hommes.
Deux études viennent de tirer le signal d'alarme sur la situation de l'emploi des femmes dans les quartiers. L'Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) a publié pour la première fois une note spécifique qui montre que près d'une femme sur deux en âge de travailler (âgée de 15 à 64 ans) y est inactive. Ce taux d'inactivité est en hausse de 5 points depuis 2008.
Dans le même temps, l'activité des femmes habitant dans les agglomérations environnantes s'est maintenue, comme celle des hommes vivant en ZUS (zone urbaine sensible). " Une proportion croissante de femmes ne se déclare ni en emploi ni en recherche d'emploi ", écrivent ainsi les auteurs de l'étude, estimant " préoccupante "cette évolution qui dénote un véritable découragement.
Le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes fait le même constat, en observant que l'écart entre les femmes et les hommes dans l'accès à l'emploi est de 16 points en ZUS, contre 8 points en moyenne hexagonale. Le niveau de diplôme joue à plein. Les femmes peu diplômées peinent plus que leurs homologues masculins à trouver un emploi. Et quand elles en trouvent un, c'est majoritairement dans les services. Or, depuis 2008, ce sont les emplois faiblement qualifiés qui ont le plus reculé.
A Vaulx-en-Velin, dans le " top 3 des métiers féminins ", comme l'appelle Laurent Visocchi, directeur de l'antenne Pôle emploi, on trouve agent de propreté, aide maternelle et aide à domicile. Des emplois peu qualifiés, mal payés, qui ont reculé massivement. Quant aux plus diplômées, même jeunes, leur situation, moins dramatique, s'aggrave aussi : elles se retrouvent plus souvent dans des contrats précaires, à temps partiel ou le dimanche – ce dernier taux a augmenté de 4 points en quatre ans.
Chômage ou retrait du marché du travail ? Les deux phénomènes s'imbriquent, et les femmes passent d'une situation à l'autre, car il ne semble plus y avoir de postes pour elles. Cette chute inquiétante est trop récente pour avoir fait l'objet de recherches dans les différents quartiers prioritaires. Mais le constat semble général dans les antennes de Pôle emploi, les missions locales, les associations.
A Grigny, bassin d'emploi plus industriel et donc plus masculin, le nombre de femmes inscrites à Pôle emploi est supérieur à celui des hommes et croît depuis trois ans. " Mais nous n'avons pas de dispositif particulier de suivi car ce serait compliqué de faire de la discrimination dans un sens, alors, on se débrouille ", note Franck Locher, de la mission locale.
" Ces femmes n'arrivent plus à trouver quoi que ce soit, et elles se découragent. De plus en plus, elles ne s'inscrivent même plus au chômage ", insiste Naziha Chalabi, médiatrice du réseau Femmes de l'espace, un projet interassociatif de Vaulx-en-Velin. Au manque de diplôme s'ajoutent des obstacles spécifiques : le " manque de mobilité "– elles sont 47 % à détenir le permis de conduire à Vaulx, contre 71 % des hommes – et de véhicule, et la responsabilité d'enfants. " Plus le nombre d'enfants augmente, plus l'activité diminue pour les femmes ", souligne l'Onzus.
Les observations du terrain sont plus nuancées. " Cela contraint les femmes à avoir un emploi dans le secteur où elles habitent, et pourtant, on sent une détermination à chercher plus forte que dans la population masculine ", remarque Annie Lopez, responsable de l'agence Pôle emploi du 14e arrondissement de Marseille.
En ZUS, une jeune femme de 18 à 25 ans sur cinq est mère de famille. " On voit de plus en plus de jeunes femmes qui lâchent tout après le diplôme et se marient ou font un enfant. Devant le chômage qui les attend, c'est leur porte de sortie ", lâche Radostina Siorat, animatrice socioculturelle à Vaulx-en-Velin. Le constat est prudemment partagé par plusieurs observateurs. Certaines missions locales ou antennes de Pôle emploi commencent à proposer des modes de garde temporaires pour la recherche d'emploi, mais elles sont encore rares.
Sylvia Zappi
© Le Monde