dimanche 31 juillet 2016

CAP Petite Enfance : bientôt un nouveau diplôme

Ce diplôme et la formation qui y prépare, sont en pleine refonte. Le nouveau diplôme, prévu pour la rentrée 2017, sera validé d’ici décembre. Il devrait aussi faciliter les évolutions et les passerelles entre  les métiers et donner de vraies  perspectives de carrière dans la filière Petite Enfance. Le point sur ce qui existe et ce qui se prépare.

   

La formation : 2 ans après la 3ème ou en formation continue

La formation dure de 2 ans. Avec un rythme soutenu : 30 à 35 heures de cours par semaine. A côté des enseignements classiques (maths, anglais, sciences, lettres, histoire-géo, EPS...), la formation comprend des cours de prévention santé-environnement, de biotechnologies santé-environnement, de sciences et techniques médico-sociales, d'animation, de nutrition et collations, ou encore d'entretien des locaux. 600 heures de formation théorique au total.  La formation théorique est entrecoupée de stages  sur te terrain : 12 semaines réparties en trois stages. Ces deux années de formation sont sanctionnées par un diplôme, le CAP Petite Enfance.
A savoir : peu d'élèves préparent le CAP au sortir du collèges. Beaucoup le préparent dans le cadre de la formation continue ou de la VAE. Ce sont donc des adultes en reconversion professionnelle ou des assistants maternels qui souhaitent obtenir un diplôme.
Les titulaires du CAP Petite Enfance trouvent facilement du travail car depuis 2010 et le fameux décret « Morano », les normes d’encadrement permettent d’embaucher  un pourcentage plus élevé de personnels moins qualifiés.

Les perspectives d’évolution  

Les titulaires du CAP Petite Enfance, ont accès directement aux concours organisés par les collectivités territoriales pour le recrutement d’ATSEM (agent territorial des écoles maternelles). Ils peuvent  aussi choisir de  se présenter aux concours des écoles d’auxiliaires de puériculture ou d’aide soignante par exemple afin d’obtenir un diplôme d’état.  Et au bout de trois ans d’ancienneté, ils peuvent tenter le concours d’entrée dans un institut préparant au diplôme d’état d’éducateur de jeunes enfants.

A quoi ressemblera le nouveau CAP Petite Enfance ?

Le groupe de travail interministériel (Ministère de  Education Nationale, et Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes) d’ores et déjà établi le référentiel des activités : les activités ont été définies en fonction du lieu et du contexte de travail (écoles maternelles, établissements d’accueil, lieux d’animation et domicile pour les assistants maternels). A ce stade, il est juste acté qu’il y a des activités communes et d’autres spécifiques. Et donc des compétences transversales et d’autres spécifiques.
Reste maintenant à travailler sur la certification (diplôme et savoirs associés aux activités).Et nul ne sait encore comment vont se construire les domaines de certification. Ensuite il s’agira de d’élaborer la réglementation des examens  avec la définition des épreuves.
Rien n’est encore décidé sur ces derniers points. Et les choses pourraient encore bouger suite aux propositions du rapport Giampino. Il y a aura arbitrages -politiques- à faire  d’ici le mois de septembre.


Ce qui semble acquis
• Le référentiel sera prêt en décembre pour un nouveau CAP effectif à la rentrée 2017
• il n’y aura qu’un seul CAP Petite Enfance qui sera un diplôme général de niveau V, sans spécialisation
• Il y a aura modularisation.
• La durée de la formation restera inchangée, mais en revanche la durée des stages passera de 12 à 16 semaines


Ce qui ne change pas ou n’est pas encore été tranché
• Le rapport Giampino suggérait de donner aux titulaires du CAP petite Enfance le titre d' « assistants d’accueil petite enfance ». C’est en décembre que la Commission professionnelle consultative (CPC) votera  sur le nom du titre.
• Le cas des assistants maternels : y- aura -t il un allongement de leur formation continue comme le suggère le rapport Giampino ? Le CAP Petite  Enfance sera-t-il nécessaire pour exercer ? La réussite à l’examen de l’équivalent du module 1 actuel sera -t- elle obligatoire ? Autant de questions, sans réponses. AU Ministère on se contente de dire que tout cela n'est pas d'actualité. Pour le moment, on  ne change rien. Sauf décision politique contraire.


Source : https://lesprosdelapetiteenfance.fr/formation-droits/fiches-metiers/animateur-petite-enfance/cap-petite-enfance-bientot-un-nouveau-diplome
03/07/2016.

Fin de vie : d’une loi à l’autre



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Lee Haywood / Flickr CC

En 2005, la loi Leonetti sur la fin de vie interdisait l'obstination déraisonnable et éviter de légiférer sur l'euthanasie. Plusieurs affaires ont néanmoins montré les carences de ce texte, relaçant à plusieurs reprise le débat sur l'euthanasie. Après dix ans, la loi Claeys-Leonetti met ainsi en place la possibilité pour un patient atteint d'une maladie incurable et qui souffre d'une "sédation profonde et continue".

 

La fin de vie. L’appréhension du sujet est particulièrement délicat en France: il manque encore des définitions, une culture commune, ainsi qu’une visibilité suffisante, comme le souligne l’Observatoire national de la fin de vie.

En 2005, la loi Leonetti avait pour ambition de donner une réponse au problème de la fin de vie en interdisant l’obstination déraisonnable, c’est-à-dire la mise en place ou poursuite de traitements, si les résultats escomptés se limitent à permettre la survie artificielle du malade. Elle devait permettre d’éviter de légiférer sur l’euthanasie.
Mais depuis l’adoption de ce texte, des affaires – Chantal Sébire, Dr Bonnemaison, Vincent Lambert – ont mis en avant des cas particuliers, soulignant des carences. Lors de la campagne présidentielle de 2012, François Hollande a ainsi promis une légalisation de l’euthanasie. Sans aller jusque-là, la loi Claeys-Leonetti, adoptée en janvier 2016, doit permettre aux personnes en fin de vie de mourir dignement, en proposant une sédation profonde et continue jusqu’à la mort de la personne. Mais toujours pas d’euthanasie, regrettent les partisans de l’assistance à mourir, alors que les anti s’inquiètent que le nouveau texte pourrait entraîner des dérives.

Le débat est donc loin d’être clôt. Retour sur les étapes qui ont entraîné l’adoption d’un deuxième texte sur la fin de vie, dix après la loi Leonetti.

par Isabelle Raynaud, 29/07/2016, 

Accéder à la frise chronologique sur le site internet de la revue "gazette Santé Social" : http://www.gazette-sante-social.fr/30610/fin-de-vie-dune-loi-a-lautre

 

lundi 25 juillet 2016

La sélection du mois d'Infirmiers.com - Juillet 2016

Chaque mois, la rédaction d'Infirmiers.com vous propose ses conseils de lecture… Une rubrique comme une occasion d'affûter sa curiosité et de parfaire son savoir dans bien des domaines !


Chirurgie ambulatoire : aspects organisationnels

  Chirurgie ambulatoire aspects organisationnels
Lorsqu'elle est possible, la chirurgie ambulatoire est aujourd'hui considérée comme la meilleure façon de prendre en charge un patient devant être opéré. Ce livre présente l’importance de l’organisation optimale des unités de chirurgie ambulatoire ; il en rappelle les principes et les exigences, et répond à trois questions fondamentales : pour quel patient ? Pour quel acte ? Dans quelle structure ? L’organisation des locaux, l’environnement informatique et le pilotage médico-administratif sont des éléments essentiels à la prise en charge. Une politique bien conduite d’évaluation des pratiques, de gestion des risques et d’assurance qualité est garante d’un fonctionnement performant et sécurisé. En effet, ne pas exposer le patient à un risque majoré est une des préoccupations majeures de la chirurgie ambulatoire. Abordant tous ces sujets, l’ouvrage accompagne pas à pas les gestionnaires et acteurs de soins, tout au long du parcours opératoire du patient, en proposant d’en optimiser chacune des étapes. Sa présentation sous forme de fiches en rend la consultation facile et efficace. Chaque fiche est accompagnée de conseils pratiques et de compléments numériques, vidéos ou textes de loi utiles.

Ce livre est un outil pragmatique qui rasssemble et complète le corpus des connaissances et éclaire la nécessaire professionnalisation de cette approche organisationnelle à chauqe étape de la prise en charge.

• Chirurgie ambulatoire : aspects organisationnels, Marc Beaussier, Nicolas Dufeu, Patrick Niccolai, Alexandre Theissen, Editions Arnette,  juin 2016, 34 €.

Le Toucher-massage – 3e edition augmentée

  Le toucher massage troisième édition
Grâce à des gestes simples et naturels, le Toucher-massage offre aux soignants la possibilité d'améliorer la qualité de leurs soins et de leurs relations avec les soignés. Quel que soit le service dans lequel il exerce, à l'hôpital ou à domicile, le Toucher-massage permet au soignant (infirmier, aide-soignant...) d'accompagner les soins et donc de mieux soigner car le fait de toucher et de masser calme, rassure et détend, tout en instaurant une relation plus authentique et plus humaine. Voici la 3e édition augmentée et mise à jour de cet ouvrage devenu incontournable. Il propose un apprentissage facile du Toucher-massage en trois grandes étapes :

  • comprendre les notions théoriques et la méthode du Toucher-massage, son intérêt et ses applications ;
  • apprendre les bases du Toucher-massage sur les différentes parties du corps ;
  • pratiquer les massages utiles dans différents services de soins.
Un nouveau chapitre, consacré aux soins en psychiatrie, vient enrichir l’ouvrage.

Abondamment illustré et complété par de nombreux témoignages touchants, ce livre est un guide pratique de référence, vivant et agréable, pour tous les professionnels de santé.
 Article intégral sur Infirmiers.com : http://www.infirmiers.com/profession-infirmiere/la-librairie-de-la-profession-infirmiere/selection-mois-infirmiers-juillet-2016.html

vendredi 22 juillet 2016

Loi Santé : deux ans de travaux pour parvenir au texte définitif

De 57 à 227. Le nombre d'articles de la loi Santé a été multiplié par quatre entre sa présentation en conseil des ministre, le 15 octobre 2014, et sa publication le 26 janvier 2016. Retour sur un parcours chaotique.


« Il y aura un avant et un après » la loi de santé, avait annoncé la ministre des Affaires sociales et de la Santé en présentant les grandes orientations du texte, en juin 2014. Marisol Touraine a décidé de s’attaquer au système de santé français, qui doit notamment faire face au vieillissement de la population, développement des maladies chroniques ou réussir à s’adapter aux innovations, avec un budget restreint. La loi de santé devait concrétiser la « stratégie nationale de santé », qu’avait lancée Jean-Marc Ayrault en février 2013, afin d’organiser « une véritable continuité entre la prévention, les soins et l’accompagnement autour de la personne et de ses besoins ».

Le projet de loi de santé s’articulait ainsi autour de trois axes :
  • faire de la prévention avant d’avoir à guérir ;
  • faciliter la santé au quotidien ;
  • innover pour consolider l’excellence du système de santé français.
La contestation des professionnels de santé et les débats parlementaires sont largement venus modifier le texte qui est passé de 57 à 227 articles. Retour chronologique sur  l’adoption de la loi de modernisation de notre système de santé.

(...)

Gazette Santé Social, 18/07/2016.
Article intégral en ligne : http://www.gazette-sante-social.fr/29570/loi-sante-deux-ans-de-travaux-pour-parvenir-au-texte-definitif

jeudi 21 juillet 2016

De la loi de 1975 à la mise en place des Ad’Ap : la difficile lutte pour l’accessibilité des personnes handicapées

Le 30 juin 1975, la première loi sur l'accessibilité des lieux publics aux personnes handicapées était publiée. Depuis, et malgré l'avancée de la loi dite "Handicap" de 2005, si les avancées sur l'accessibilité sont réelles, elles ne permettent toujours pas aux personnes handicapées d'être totalement incluse dans la société.


Si la loi Handicap de 2005 avait été respectée, au 1er janvier 2015, tous les établissements recevant du public (ERP) auraient été accessibles aux personnes handicapées. A quelques mois de l’échéance, face aux retards accumulés, le gouvernement a préféré créer les agendas d’accessibilité programmés (Ad’Ap). Officiellement, la loi accessibilité est entrée en vigueur le 1er janvier 2015 mais les agendas permettent aux établissements recevant du public d’obtenir des délais de 3 à 9 ans pour se mettre en conformité.
Même avec des délais allongés, c’est une nouvelle course contre la montre qui s’est lancée pour les ERP. Ils avaient jusqu’au 27 septembre 2015 pour déposer en préfecture leurs Ad’Ap. A cette date, seuls 15.600 ERP avaient déposé 10.100 dossiers Ad’AP, alors que le gouvernement attendait théoriquement 450.000 demandes.
Au 1er mai 2016, sur une base d’un million d’ERP, 300 000 d’entre eux sont accessibles, 500 000 sont entrés dans le dispositif (400 000 sont désormais couverts par un Ad’AP, 100 000 ont obtenu une dérogation). Conclusion : 200 000 ERP demeurent inaccessibles et ne sont pas entrés dans le dispositif, malgré les pénalités encourues.

Alors que les premières sanctions pourraient tomber pour les ERP, retour sur les principales étapes du parcours mouvementé de la loi sur l’accessibilité sous la forme d’une frise chronologique disponible en ligne sur le site internet de la revue Gazette santé social.

Gazette Santé Social, 21/07/2016.
Article intégral en ligne : http://www.gazette-sante-social.fr/30411/recap-adap

mercredi 20 juillet 2016

Que va changer concrètement la loi Travail ?

Licenciements, temps de travail, salaires, congés... Ce que va changer cette réforme très contestée pour les salariés et les chefs d'entreprise.

La version définitive de la loi Travail étant validée mercredi 20 juillet à l'Assemblée nationale, il ne restera plus qu'à publier les décrets d'application pour que le texte entre en vigueur.
Très contestée, cette loi que le gouvernement a fait passer à l'Assemblée nationale via le 49-3, va changer en partie l'organisation de la vie des salariés et des chefs d'entreprise. Mais comment précisément ? Difficile de prévoir toutes les conséquences de cette réforme, notamment indirectes. Voici déjà les principaux changements que l'on peut anticiper. (...)
 
L'Obs, 20/07/2016.

lundi 18 juillet 2016

L'obésité réduit l'espérance de vie de 3 à 10 ans

Les kilos s'accumulent et les années de vie se réduisent proportionnellement. Les personnes en surpoids ou obèses peuvent espérer vivre 1 à 10 ans de moins que les autres.

L'obésité réduit l'espérance de vie de 3 à 10 ans
olly18/epictura
 

Surpoids et obésité réduisent l’espérance de vie. L’impact d’un excès de poids est désormais bien connu : diabète, hypertension artérielle, maladies hépatiques… Une équipe internationale vient de chiffrer ses conséquences sur la survie dans The Lancet. Les hommes sont les plus touchés : le risque de mourir avant 70 ans est trois fois plus élevé que chez les femmes.
L’étude livrée par le groupe Global BMI Mortality Collaboration est d’une ampleur inédite dans ce domaine : 3,9 millions d’adultes ont été suivis pendant 13 ans en moyenne. Âgés de 20 à 90 ans à leur entrée, ils ne fumaient pas et ne souffraient pas de maladie chronique lorsque leur IMC a été mesuré.

Jusqu'à dix ans de vie en moins

Comme constaté auparavant, les maladies coronariennes, l’AVC, les maladies respiratoires et le cancer surviennent plus souvent chez des personnes en surpoids ou obèses. Un IMC trop élevé augmente aussi le risque de mourir prématurément, c’est-à-dire avant l’âge de 70 ans. « En moyenne, les personnes en surpoids perdent une année d’espérance de vie et les personnes modérément obèses en perdent trois », illustre le Dr Emanuele Di Angelantonio, co-auteur de l’étude. Les formes les plus sévères d'obésité font quant à elles perdre jusqu'à 10 ans de vie.
Ce sont les hommes obèses qui paient le plus lourd tribut en la matière, loin devant les femmes d’IMC similaire. Ce risque triplé s’expliquerait par leur plus forte résistance à l’insuline, une plus grande accumulation de mauvaises graisses dans le foie, et donc une plus forte prévalence du diabète.




Un effet dose-dépendant

A l’heure où 20 % de la population européenne souffrent d’obésité, ces conclusions sont loin d’être rassurantes. Car comme le rappelle le Pr Sir Richard Peto, co-auteur de l’étude, « l’obésité est la deuxième cause de mortalité prématurée en Europe et en Amérique du Nord après le tabac. » Sur le Vieux continent, un décès prématuré sur sept est dû à l’excès de poids. Outre-Atlantique, c’est un décès sur cinq. Mais les personnes qui pèsent trop peu sont également exposées : la privation a aussi de lourdes conséquences sur l’organisme.



Dans un commentaire associé à l’étude, trois membres des Instituts américains pour la santé (NIH) relativisent toutefois la portée de ces travaux. La mesure de l’IMC est de plus en plus contestée pour évaluer le surpoids et l’obésité. En effet, cette donnée ne tient pas compte de l’impact des comorbidités. L’autre problématique soulevée par de telles publications concerne leur utilisation. Les limites « ne seront probablement pas résolues par des ensembles de données toujours plus large sans développement supplémentaire dans la conception de l’étude », estiment les Dr David Berrigan, Richard Troiano et Barry Graubard.


dimanche 17 juillet 2016

L'épidémie actuelle de Zika devrait s'éteindre d'elle-même dans les trois ans

Washington (AFP) - L'épidémie de Zika en Amérique latine va probablement s'éteindre d'elle-même dans les deux à trois ans et la prochaine grande flambée ne devrait pas se produire avant dix ans, selon des chercheurs.

Il n'existe à ce stade aucun vaccin ni antiviral contre le Zika, transmis principalement par des moustiques Aedes aegypti mais qui peut aussi se transmettre sexuellement (c) Afp
Il n'existe à ce stade aucun vaccin ni antiviral contre le Zika, transmis
principalement par des moustiques Aedes aegypti mais qui peut
aussi se transmettre sexuellement (c) Afp

La pandémie actuelle sur le continent latino-américain ne peut pas être contenue par les moyens existants de contrôle, concluent également ces scientifiques britanniques de l'Imperial College à Londres, dont les travaux paraissent jeudi dans la publication américaine Science.
Les chercheurs soulignent le grand nombre de zones d'ombre qui subsistent sur ce virus,- responsable de cas de malformations congénitales chez les nourrissons -, et d'autres de la même famille, comme la dengue.

Il n'existe à ce stade aucun vaccin ni antiviral contre le Zika, transmis principalement par des moustiques Aedes aegypti mais qui peut aussi se transmettre sexuellement. Le Brésil est particulièrement touché, avec plus de 1,5 million de personnes infectées.
Selon le modèle mathématique utilisé, la prochaine épidémie du virus Zika ne devrait pas se produire avant au moins dix ans mais de petites flambées sont possibles entre temps.
"Nos analyses suggèrent que la propagation de l'infection par le Zika ne peut pas être contenue et que l’épidémie s'éteindra d'elle-même dans les deux à trois ans", explique le professeur Neil Ferguson, de la faculté de santé publique de l'Imperial College, principal auteur de ces travaux.

"Cette étude exploite toutes les données disponibles pour comprendre comment cette épidémie va évoluer, ce qui permet d'évaluer la menace", ajoute-t-il.
Etant donné que le virus ne peut pas infecter la même personne deux fois grâce au système immunitaire qui produit des anticorps, l'épidémie atteint un stade où il y a trop peu de personnes n'ayant pas encore été infectées pour que la transmission se poursuive, expliquent ces chercheurs.
C'est la raison pour laquelle une nouvelle épidémie de grande ampleur ne peut pas redémarrer avant au moins dix ans, quand une nouvelle génération n'aura pas encore été exposée au Zika.

Cette évolution est similaire à celle observée pour d'autres épidémies dont celle du chikungunya, un virus similaire au Zika, pour laquelle on a pu observer des flambées explosives suivies de longues périodes avec seulement quelques cas.
(...)

Sciences et avenir,  17/07/2016.
Article intégral en ligne : http://www.sciencesetavenir.fr/sciences/20160714.AFP1525/l-epidemie-actuelle-de-zika-devrait-s-eteindre-d-elle-meme-dans-les-trois-ans.html?xtor=RSS-16

samedi 16 juillet 2016

Population, chômage, salaires... : la carte d'identité des nouvelles régions

Tour d'horizon des informations clés des 13 nouvelles régions métropolitaines

Depuis ce début de semaine, les 13 nouvelles grandes régions de France ont toutes un nom, qui doit encore être validé par un décret du Conseil d'Etat. L'occasion de faire un tour d'horizon des principales caractéristiques de nos nouveaux territoires, qui présentent désormais des caractéristiques plus proches les uns des autres que les anciennes régions. 
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Car "en augmentant la taille des régions", comme le souligne l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), "le nouveau découpage atténue logiquement les différences, tant au niveau démographique qu'économique." Par exemple, les régions ayant les populations les plus âgées fusionnent avec des régions dont le vieillissement est moins marqué, comme le Limousin et le Poitou-Charentes avec l'Aquitaine.
La carte des nouvelles régions avec leur nouveau nom© Photo Sud Ouest
Nom, population, PIB, salaire, chômage, pauvreté : la carte d'identité des 13 nouvelles régions métropolitaines (cliquez sur le nom de la région qui vous intéresse).
Nouvelle-Aquitaine
Grand-Est
Auvergne-Rhône-Alpes
Bourgogne-Franche-Comté
Bretagne
Centre-Val de Loire
Corse
Île-de-France
Occitanie
Hauts-de-France
Normandie
Pays de la Loire
Provence-Alpes-Côte d'Azur

- Pour voir comment les régions s'en sortent les unes par rapport aux autres, cliquez ici

Sud-ouest, 01/07/2016.
Article intégral en ligne : http://www.sudouest.fr/2016/06/30/population-chomage-salaires-la-carte-d-identite-des-nouvelles-regions-2419270-6058.php#xtor=EPR-260-[Newsletter]-20160701-[zone_info]

vendredi 15 juillet 2016

Newsletter des mois de juillet-août 2016 du DPFI

La newsletter des mois de juillet-août 2016 du DPFI de Lormont du GRETA Nord Aquitaine vient de paraître.

Vous y trouverez toute l'actualité du GRETA Nord Aquitaine, les événements locaux en rapport avec les thématiques de l'emploi, des métiers, du social, de la santé ainsi que les différentes dates de concours.

Pour la télécharger, cliquez via ce lien : https://drive.google.com/newsletter_juillet-août_2016 

Pour retrouver l'ensemble des publications du DPFI, cliquez via le lien suivant : http://actu33.blogspot.fr/p/blog-page_40.html

Pauvreté et inégalités : état des lieux dans les villes de plus de 20 000 habitants

Quel est le niveau de pauvreté dans les communes de plus de 20 000 habitants en France ? Quels sont les revenus les plus bas, et les plus hauts ? Quels sont les écarts de revenus entre les quelque 380 communes concernées, y compris entre les arrondissements de Paris, Lyon et Marseille ?



Pour mieux connaître la pauvreté, pour mieux la combattre, la Gazette poursuit l’analyse des données produites par Le Compas, bureau d’études spécialisé dans l’analyse des données sociales, sur la base des dernières données de l’Insee sur les revenus de la population.
Pour la première fois, l’établissement national de statistiques fournit en effet des données sur les revenus des habitants « calculés en enlevant les impôts directs payés et en ajoutant les prestations sociales », précise Louis Maurin, directeur d’études au Compas.
Ces données, plus précises, sont cependant basées sur les revenus 2012 de la population, mais elles ne remettent pas en cause les précédentes simulations que nous avions effectuées avec Le Compas sur le classement des villes les plus pauvres, en 2014.

Selon Louis Maurin, elles dessinent, avec d’autres travaux récents de l’Insee, « une carte de France de la pauvreté qui s’éloigne de l’image des plus pauvres regroupés en périphérie des villes ! Les communes très peuplées abritent bien des personnes en situation de grande précarité.

Gazette des communes, 27/06/2016.
Article intégral en ligne : http://www.lagazettedescommunes.com/450238/pauvrete-et-inegalites-etat-des-lieux-dans-les-villes-de-plus-de-20-000-habitants/

jeudi 14 juillet 2016

10 ans de réformes de la protection de l’enfance

10 ans de réformes de la protection de l’enfance par Isabelle Raynaud
Mars 2007-mars 2016. En près de 10 ans, deux lois sont venues renforcer la protection de l'enfance. Retrouvez notre chronologie interactive des principaux événements.

Politique décentralisée et confiée aux départements depuis 1983, la protection de l’enfance a connu en France un tournant avec la loi du 5 mars 2007. Votée après de longues consultations et dans le consensus, elle a permis de répondre aux questions de prévention, signalement et prises en charge des enfants victimes de maltraitance en cherchant un meilleur équilibre entre protection sociale et protection judiciaire.

 

Si elle a été une avancée, saluée par tous les acteurs, des insuffisances ont vu le jour avec la pratique : des situations particulières – l’affaire Marina par exemple – ont souligné des failles juridiques ; des points du texte – le parcours pour l’enfant – n’ont pas forcément été totalement mis en place…
Après plusieurs rapports, la proposition de loi de deux sénatrices, Muguette Dini (UDI) et Michelle Meunier (PS), finalement adoptée le 1er mars 2016, vient compléter le dispositif. Le texte remet l’enfant au centre des politiques.

La Gazette Santé Social retrace, dans la frise chronologique proposée sur son site web, le parcours entre les deux textes.

La Gazette Santé Social : 13/07/2016.
Article intégral en ligne : http://www.gazette-sante-social.fr/27434/10-ans-de-reformes-de-la-protection-de-lenfance

mercredi 13 juillet 2016

Il est possible d’« intégrer les personnes réfugiées par l’emploi »

Intégrer les personnes réfugiées par l’emploi ou l’activité, afin qu’elles puissent participer à la création de valeurs dans nos économies ? Soit. Mais… qu’elles ne nous prennent pas nos emplois ou nos activités ! L’idée, qui semble d’abord de bon sens, tourne vite à l’imbroglio, dans un contexte économique, social et politique très tendu. Et nos responsables quels qu’ils soient, de manquer soudainement de courage, pour reprendre à leur compte des thèses pourtant étayées par de solides rapports, celui du Fonds monétaire international notamment et faire œuvre de pédagogie.


Rappelons d’abord que l’économie et le marché du travail ne sont pas des « jeux à somme nulle », ou des « jeux au nombre de places limité ». Ce que l’un prend (emploi, activité, opportunité de marché…) contribue à créer de la place pour le suivant.

Un rapport de l’ONG américaine Tent paru en mai (« Refugees Work : A Humanitarian Investment that Yields Economic Dividends ») montre qu’un euro investi dans l’accueil des réfugiés peut en rapporter deux dans les cinq ans. Des travaux de la Banque mondiale sur l’impact du conflit syrien sur les économies limitrophes, l’économie libanaise en particulier, montrent une corrélation positive entre afflux de réfugiés et taux de croissance du produit intérieur brut (+2,5 % en termes réels en 2015 au Liban, le meilleur taux depuis 2010).


Considérons maintenant le scénario consistant à ne rien faire. Que deviennent les personnes réfugiées, une fois obtenu leur statut et donc reconnu leur droit à travailler, à l’égal de tout autre citoyen français ? Puisqu’il leur faut coûte que coûte travailler, la plupart des réfugiés doivent faire fi de leurs compétences et expériences professionnelles (sans parler de leurs projets et envies) et accepter n’importe quel emploi ou activité.
Voies communautaires

La première caractéristique de ces activités est qu’elles sont déqualifiées. Qu’une personne diplômée du supérieur, ayant exercé pendant quinze années comme comptable, se trouve à faire des ménages, c’est une énorme destruction de valeurs pour elle et pour notre économie. C’est aussi prendre le risque de fragiliser des travailleurs déjà précaires, en les mettant en concurrence avec ces nouveaux arrivés.

Il y aurait lieu de « ventiler » l’arrivée des personnes réfugiées sur l’ensemble de nos activités, à proportion de ce qu’elles peuvent nous apporter… une connaissance fine de contextes locaux par exemple, déterminante pour gagner de nouveaux marchés aujourd’hui et demain ? Le rapport Tent rappelle que les réfugiés vietnamiens (les fameux « boat people » des années 1970-1980) ont joué un rôle considérable dans le développement ultérieur du commerce international et des investissements au Vietnam.

(...)

Le Monde, 20/06/2016.

Article intégral en ligne : http://www.lemonde.fr

mardi 12 juillet 2016

Embauche-t-on les femmes quand ça va mal ?

Mercredi 13 juillet, ce sont deux femmes qui pourraient s’adjuger des places de premier plan dans l’arène politique britannique : la conservatrice Theresa May (dont l’unique concurrente était une femme) au poste de premier ministre et Angela Eagle, qui a déclaré vouloir prendre la tête du parti travailliste.

 

Le contexte mondial lui-même semble porteur. Aux Etats-Unis, la course présidentielle américaine est fortement marquée par la présence de la candidate démocrate Hillary Clinton. Et dans l’espace européen, l’influence d’Angela Merkel, la chancelière allemande, se fait toujours sentir.
Mais cette arrivée réalisée ou pressentie de femmes à des postes politiques décisifs pourrait être moins le signe d’une promotion que d’une situation de crise. C’est en tout cas ce que suggèrent les résultats convergents d’études réalisées par des universitaires sur le monde de l’entreprise ces dernières années.

Prise de risque plus grande pour les femmes

 

Une des études les plus régulièrement citées est celle de deux chercheurs britanniques, Michelle Ryan and Alexander Haslam, à l’origine du concept de « glass cliff », la falaise de verre, qui serait la contrepartie de l’ascension des femmes dans la pyramide des responsabilités. En d’autres termes, briser le plafond de verre (« glass ceiling »), ces freins invisibles à la promotion des femmes dans les structures hiérarchiques, irait de pair avec une prise de risque proportionnellement plus grande pour les femmes que pour les hommes.
Cette étude se base sur un échantillon de patronnes d’entreprises, plus nombreuses que leurs homologues en politique. Une démonstration d’autant plus intéressante que la précédente décennie a vue des femmes arriver à la tête de puissantes entreprises, souvent dans un contexte périlleux : Patricia Russo chez Alcatel-Lucent, Marissa Mayer chez Yahoo, ou encore Mary Barra chez General Motors…
Dans cette étude de 2005, les chercheurs prennent les performances des entreprises de l’indice phare de la Bourse de Londres, le FTSE 100. Ils observent qu’en comparaison avec les entreprises ayant nommé des hommes, les entreprises nommant des femmes à des postes de direction sont plus susceptibles d’avoir subi de mauvaises performances sur les marchés boursiers au cours des cinq mois précédant la ou les nominations.

Obligation de réussir

 

On peut en déduire que du côté des dirigeantes, l’accession au pouvoir se double le plus souvent d’un défi professionnel plus relevé et d’un risque d’échec accru.

Le Monde, 12/07/2016.

Article intégral en ligne : http://www.lemonde.fr

lundi 11 juillet 2016

Le don du sang officiellement ouvert aux homosexuels

Depuis lundi 11 juillet, les homosexuels peuvent donner leur sang, mettant fin à une interdiction vieille de trente ans. Une nouveauté qui s’accompagne toutefois dans un premier temps – au moins un an selon la ministre – de conditions très strictes, notamment l’abstinence pendant douze mois, une exigence qui ne s’applique pas pour les hétérosexuels. Ces conditions suscitent des critiques d’associations homosexuelles et de plusieurs partis.

L’exclusion permanente des dons du sang des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes avait été instituée en 1983 en raison des risques du sida. La ministre s’était engagée dès 2012 à revenir sur cette interdiction, conformément à la promesse faite par François Hollande avant la présidentielle.

« Par étapes »

« Donner son sang est un acte de générosité, de citoyenneté, qui ne peut être conditionné à une orientation sexuelle. Dans le respect de la sécurité absolue des patients, c’est aujourd’hui un tabou, une discrimination qui sont levés », avait déclaré la ministre de la santé, Marisol Touraine, lors de la présentation de ces mesures aux associations de défense des homosexuels, en novembre dernier.

Pour garantir la sécurité des receveurs, ce changement se fait « par étapes ». Lundi 11 juillet marque « la fin de l’exclusion permanente des homosexuels du don ». Depuis cette date, le « don de sang total » – la forme la plus courante où toutes les composantes du sang (cellules et plasma) sont prélevées – est ouvert aux hommes qui n’auront pas eu de relations homosexuelles depuis douze mois, après un questionnaire et un entretien. « Cette décision garantit la sécurité du don du sang », avait souligné Mme Touraine pour « rassurer les receveurs ».

Actuellement, dix à quinze donneurs sont diagnostiqués séropositifs chaque année, soit un risque « résiduel » de l’ordre de 1 pour 3 500 000 dons. Le dernier cas de contamination d’un receveur date d’il y a treize ans.


21 000 donneurs supplémentaires


Ce dispositif permettra de mener une étude sur ces nouveaux donneurs. Si l’absence de risques est confirmée, les règles du don pour les homosexuels (ou les hommes ayant eu au moins un rapport avec un autre homme) se rapprocheront en 2017 de celles appliquées aux autres donneurs.

La fin de l’exclusion des homosexuels permettra d’avoir 21 000 donneurs supplémentaires, soit 37 000 dons de plus (sur la base de trois dons en moyenne par an et par donneur), estime la direction générale de la santé. En 2014, 1,6 million de personnes ont donné leur sang en France.

Le Monde, 11/07/2016.

dimanche 10 juillet 2016

Alerte sur les dangers des radiofréquences pour les enfants

Technologies sans fil, prudence ! C’est l’avertissement que lance, à l’adresse des parents comme des pouvoirs publics, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans un rapport d’expertise sur l’exposition aux radiofréquences et la santé des enfants, publié vendredi 8 juillet. Elle pointe en particulier « des effets possibles sur les fonctions cognitives et le bien-être », qui la conduisent à préconiser « un usage modéré et encadré » de ces technologies.


En 2013, l’Anses avait déjà rendu un avis général dans lequel elle recommandait de réduire l’exposition des enfants aux radiofréquences émises par les téléphones mobiles. Elle va cette fois plus loin, en s’attachant aux effets potentiels des champs électromagnétiques émanant des multiples sources auxquelles sont soumis les plus jeunes : téléphones mobiles et tablettes tactiles pour enfants, mais aussi jouets radiocommandés (voitures, locomotives, peluches…), robots communicants, talkies-walkies, veille-bébés (babyphones) et autres dispositifs de surveillance (tels que les bracelets émettant un signal lorsque le bambin s’éloigne d’un périmètre donné).

Difficile de mesurer à quel point cette batterie d’objets est présente dans les chambres des enfants français. Il n’existe pas de chiffres sur le taux d’équipement des ménages en babyphones ou en jouets radiocommandés. Le pourcentage de fillettes et de garçonnets possédant un téléphone portable n’est pas non plus connu. On sait seulement que chez leurs aînés, de 12 à 17 ans, la part d’individus possédant un smartphone a bondi de 22 % en 2011 à 55 % en 2013.

Usage de plus en plus précoce


Pour autant, souligne le rapport, « les données disponibles montrent une très forte expansion de l’usage des nouvelles technologies sans fil, notamment chez les très jeunes enfants. » Ceux-ci possèdent leur propre téléphone mobile « de plus en plus précocement, même si la première utilisation se situe rarement avant l’âge de sept ans. » En outre, « la multiplicité et la diversité des lieux fréquentés (domicile, école, lieux publics, installations sportives et culturelles) engendrent des situations d’expositions très variables. » Si bien que très tôt, et même « dès la phase de développement in utero », la plupart sont exposés à des sources « placées à proximité et parfois au contact du corps ».

Or, plus la source émettrice est proche – c’est le cas du portable collé à l’oreille ou du babyphone posé dans le berceau – et plus la quantité de rayonnement, c’est-à-dire d’énergie absorbée par la tête ou par les tissus du corps humain, est importante. Sans parler des éventuels effets autres que thermiques, et encore très mal connus, des champs électromagnétiques.

(...)

Le Monde, 08/07/2016.

Article intégral en ligne : http://www.lemonde.fr

samedi 9 juillet 2016

Les travailleurs sociaux dénoncent la libéralisation du secteur

Depuis 2002, les travailleurs sociaux se heurtent aux réformes successives visant à uniformiser les formations professionnelles et les métiers du secteur. Peu entendus, ces derniers peinent à alerter l’opinion sur les véritables dangers de ces refontes.

Concocté dans l’intention de « valoriser » et de « moderniser » le secteur, le plan d’action gouvernemental en « faveur » du travail social, annoncé le 21 octobre 2015, fait suite aux discussions engagées durant les États généraux du travail social (EGTS). Un raccommodage que les opposants à ces incessantes révisions définissent comme une casse du travail social et des métiers, qui ne vise qu'à « normaliser » et à « libéraliser » les professions. Contestée, cette lettre de mission confiée à la commission professionnelle consultative du travail social (CPC) par Ségolène Neuville, secrétaire d’État auprès de la ministre des Affaires sociales, suscite de nombreuses réactions.
Collectifs, syndicalistes et professionnels de la formation ou du terrain se mobilisent afin d'éclairer les dessous de cette réforme prévue par le plan interministériel et organisent une manifestation mardi 21 juin, sur fond de contestation de la loi travail.

Les métiers du social : une lente « destruction »

 

Amorcée depuis plus d'une quinzaine d'années, la réforme des formations est « un long processus qui a pour conséquence d’effacer les identités et les spécificités des professions », résume Christine Sovrano. Formatrice et cégétiste, elle dénonce l'instrumentalisation du dispositif des EGTS, « qui prétendent instaurer un dialogue social », et font croire que « la demande de ces refontes venait des travailleurs sociaux, des employeurs et des usagers ».
Pourtant, Christine Sovrano assure « que les discussions avaient d'ores-et-déjà commencé en amont avec la Commission professionnelle consultative [CPC] », et que ces révisions vont dans le sens « de l'employabilité ». Il revient désormais à la CPC, instance de consultation auprès de la ministre chargée des affaires sociales, de fixer les axes de la mise en œuvre du plan gouvernemental. Retirés de la table des discussions le 23 mai, la CGT et FO (syndicats majoritaires du secteur) ont clairement fait part de leur opposition :
Tout est fait dans l'urgence, sans réfléchir. Des rapports sont produits, mais on ne les traite pas. Alors nous sommes sortis car nous ne voulions pas contribuer à la destruction de nos métiers.
Afin de faire valoir leur argumentaire, et demander le retrait de cette réforme, les syndicats ont tout de même rencontré jeudi 16 juin le directeur du cabinet de Mme Neuville. Bien que ce dernier ait à nouveau demandé à la CGT et à FO de revenir à la table des « négociations », Christine Sovrano décrit des « échanges stériles » et « sans profondeurs » qui n'ont mené à rien.
Au-delà de l'instrumentalisation, Cristel Choffel, assistante sociale de la fonction publique syndiquée à la FSU, précise que les personnes réunies autour de ces dispositifs, notamment durant les EGTS ou les assises territoriales, étaient principalement « des cadres » : « Les syndicats, n'étant pas invités, ont dû faire valoir leur présence. Durant les assises territoriales, ni les syndicats, ni les professionnels n'ont pu prendre part aux débats, alors qu'il y avait des représentants des usagers, comme Emmaüs. »
De fait, les informations filtrent peu, et une grande méconnaissance de la situation entourent ces évolutions, y compris parmi les professionnels. « Nous sentions qu’il y avait une refonte en cours, mais les éléments n’étaient pas clairs et les informations filtraient peu », explique Gabrielle Garrigue, formatrice et membre du collectif Avenir Educ, justement créé en mars 2014 pour changer cette donne :
En février 2014, nous avons eu connaissance de certains scénarios proposés à la CPC, et nous nous sommes rendus compte que les choses étaient déjà ficelées. Pas mal de gens étaient impliqués dans cette réflexion, sans que les professionnels du terrain ne soient intervenus. En mars, nous avons donc rassemblé des formateurs, des professionnels de terrain, des chercheurs et des étudiants sur la question de l’avenir du travail social.

Politis, 20/06/2016.
Article intégral en ligne : http://www.politis.fr

vendredi 8 juillet 2016

Économie : en France, les inégalités territoriales se creusent

Les métropoles françaises se développent alors que les villes moyennes et les territoires ruraux connaissent une évolution négative. 

Un rapport publié ce jeudi par France Stratégie, l'organisme de réflexion et d'expertise rattaché au ­premier ministre, confirme une tendance durablement installée dans le pays : "La décennie passée a été marquée en France par un dynamisme important des métropoles, qui concentrent l'activité à haute valeur ajoutée et les populations qualifiées", relèvent les rédacteurs.

70 % des créations d'emplois privés

S'ils estiment que "ce dynamisme" des métropoles "est un atout pour le pays", celui-ci s'est fait au détriment des autres territoires.

 

Sud Ouest, 07/07/2016.
Article intégral en ligne : http://www.sudouest.fr

jeudi 7 juillet 2016

PMA : le «oui mais» des Français

Alors que le sujet de la PMA devrait s'inviter dans la campagne présidentielle, un sondage révèle que les Français approuvent à 54% son ouverture aux couples de femmes et à 60% aux célibataires. Une opinion favorable qui ne les empêche pas d'émettre des réserves sur cette technique médicale de procréation.


Les Français favorables à la PMA «pour toutes»


Alors qu'en France la PMA est réservée aux couples hétérosexuels infertiles, 60 % de Français sont favorables à l'ouverture aux femmes célibataires. Trois ans après la loi sur le «mariage pour tous», ils approuvent également à 54 % son autorisation aux couples de femmes homosexuelles, selon un sondage Odoxa sur «Les Européens et l'infertilité», dévoilé par Le Figaro. Ce dernier a été réalisé sur un échantillon de 1020 Français et 2986 Européens (Allemands, Britanniques, Français et Italiens), pour la clinique Eugin, un centre de fertilité privé de Barcelone qui pratique la PMA et compte des Françaises pour clientes.
L'approbation plus importante de la PMA pour les célibataires que pour les couples de lesbiennes indique que la monoparentalité est mieux acceptée en France que l'homoparentalité. «En France, la cellule monoparentale bénéficie d'un regard bienveillant, pointe Laurence Brunet, juriste et chercheuse à l'Université Paris I Panthéon Sorbonne. Il faut également souligner qu'aucun pays n'a ouvert la PMA aux couples de femmes sans l'ouvrir aux femmes seules».
...mais émettent des réserves

Le Figaro, 07/07/2016.
Article intégral en ligne : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/07/07/01016-20160707ARTFIG00002-pma-le-oui-mais-des-francais.php

mercredi 6 juillet 2016

Le numérique s’installe dans le social

La dématérialisation des services publics est de plus en plus présente dans les métiers de l’action sociale et frappe d’exclusion numérique les populations les plus en difficulté. Les travailleurs sociaux sont contraints de faire les démarches à la place des usagers alors qu'ils devraient au contraire les accompagner.


Sortie en mars du rapport « À guichets fermés » de la Cimade qui associe « dématérialisation » à « exclusion » ; parution en avril dans le journal « Le Monde » d’une tribune signée par des acteurs de la solidarité, des entreprises privées et des entrepreneurs du web qui s’engagent à former des « réseaux d’accompagnement au numérique sur le territoire » ; fermeture en mai pour deux mois de la caisse d’allocations familiales du Bas-Rhin, débordée par les demandes de prime d’activité déposées en ligne… l’actualité fourmille d’événements en lien avec l’arrivée, de plus en plus forte et de plus en plus systématique, du numérique dans la vie quotidienne des Français.
Pour des raisons d’économie, les services publics migrent donc, un à un, du support papier et du face-à-face avec un intervenant social vers l’écran et la foire aux questions. Après le dossier en ligne pour le logement social en 2012, désormais obligatoire pour tout demandeur, l’inscription à Pôle emploi s’effectue par internet depuis mars 2015, tout comme la demande de la prime d’activité lancée par la Caisse nationale d’allocations familiales en janvier 2016. Dès 2019, la déclaration de revenus et le paiement de l’impôt supérieur à 300 euros seront dématérialisés !

Fracture numérique

 

Chaque jour, la société se numérise davantage. Le Baromètre 2015 du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) recense 84 % d’internautes en France. 68 % d’entre eux se connectent tous les jours et plus d’une personne sur deux accomplit des démarches administratives ou fiscales en ligne.
Des voix s’alarment pourtant des conséquences sur l’inclusion sociale. Le Collectif « pour une France accessible » reproche au Gouvernement d’« entériner la fracture numérique » avec le projet de loi pour une République numérique. De fait, si « 80 % de la population ne souffre pas de la dématérialisation des services publics, elle n’est pas adaptée aux personnes les plus en difficulté », résume Bernard Dreyfus, délégué général à la médiation avec les services publics du défenseur des droits. Et de désigner comme victimes les personnes les plus âgées, ou en situation de handicap, les personnes illettrées ou trop pauvres pour être équipées d’un ordinateur, d’une imprimante et d’un scanner. Sans oublier les habitants des zones blanches.

Gazette Santé Social, 06/07/2016.

mardi 5 juillet 2016

Les fractures territoriales se creusent en France

Les dernières élections, aussi bien nationales que départementales et régionales, ont montré combien les fractures territoriales étaient devenues un enjeu majeur. Un document publié jeudi 7 juillet par France Stratégie, l’organisme de réflexion et d’expertise rattaché au ­premier ministre, montre que les inégalités territoriales se sont creusées entre 2000 et 2013. Les métropoles, Paris en particulier, concentrent l’activité à haute valeur ajoutée et les populations qualifiées. Le Nord-Est et le Centre ont notamment décroché par rapport au reste du pays. Les villes moyennes et les territoires peu denses se fragilisent.

A la lecture de ce document, on comprend mieux pourquoi les débats autour des récentes réformes dites de décentralisation ont cristallisé les inquiétudes des élus, notamment ruraux, et de leurs électeurs face au risque de relégation de certains territoires et face à la concentration des pouvoirs et des moyens dans les métropoles.

Ces mêmes inquiétudes s’étaient exprimées lors de la discussion de la loi pour la croissance et l’activité du ministre de l’économie, Emmanuel Macron. Comment accompagner un phénomène inéluctable, qui n’est pas propre à la France, de « métropolisation » tout en endiguant le déclin des territoires ? Comment éviter que les fossés interrégionaux ne se creusent à l’heure de la création de grandes régions ?

L’état des lieux

Les grandes aires urbaines, de plus de 500 000 habitants, concentrent une part importante de l’activité : si elles rassemblent environ 40 % de la population française, elles drainent 55 % de la masse salariale totale. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant y est en moyenne 50 % plus élevé que dans le reste du pays. A l’inverse, alors que 12 % de la population habitent dans des communes de moins de 20 000 habitants, ces dernières ne représentent qu’un peu plus de 6 % des salaires versés.

Le Monde, 07/07/2016.
Article intégral en ligne : http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/07/07/la-question-des-inegalites-territoriales-un-enjeu-fort-des-prochaines-elections_4965157_823448.html

lundi 4 juillet 2016

Projet de loi « Égalité et citoyenneté » : les principales dispositions

L’ambition est forte : raffermir le pacte républicain en donnant corps à l’engagement citoyen, notamment celui de la jeunesse – priorité du quinquennat, légiférer sur la mixité sociale dans les logements en rééquilibrant les populations dans les quartiers, lutter contre le racisme et les discriminations pour instaurer une véritable égalité entre les citoyens. Au premier tour de l’Assemblée nationale, les députés ont largement enrichi un texte urgent, soumis au vote pour une seule lecture.


C’est pour mettre fin à l’« apartheid territorial, social et ethnique » évoqué après les attentats par Manuel Valls en janvier 2015 et les comités interministériels tenus sur le thème que le projet de loi « Égalité et citoyenneté » (Plec) a vu le jour. Les députés en ont adopté le texte par 305 voix contre 157, le 6 juillet 2016.
Trois ministres sont concernés. En première ligne, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, pour lequel il s’agit de « se réapproprier l’idée républicaine » et de relégitimer la République comme « idéal commun » et « socle de notre identité ». À ses côtés, Emmanuelle Cosse, la ministre du Logement pour le titre II, et la secrétaire d’État à l’Égalité réelle Ericka Bareigts, chargée du titre III.
Objet d’une procédure accélérée, le texte doit faire la preuve, à quelques encablures de l’échéance présidentielle, d’un projet de gauche. Les députés ont saisi le coche pour ajouter moult dispositions, ayant plus ou moins à voir avec l’égalité et la citoyenneté. Résultat : une foire à tout.

Engagement républicain et émancipation de la jeunesse

Le titre I vise à redynamiser la citoyenneté par l’engagement républicain, notamment avec la réserve civique généralisée. La région devient chef de file en matière de politique de la jeunesse. Des dispositions favorisent l’émancipation des jeunes : extension du service civique aux sapeurs-pompiers (art. 9), aux sociétés publiques HLM et entreprises publiques, expérimentation sur trois ans du service obligatoire – malgré le désaccord de Patrick Kanner (art. 10), et son ouverture aux réfugiés comme première étape de l’insertion (art. 11). Le parcours vers l’autonomie sera facilité par une information délivrée à 16 et 23 ans sur les programmes de prévention et les examens de santé gratuits (art. 17) et un accès accéléré à la CMU-C pour les moins de 25 ans à faibles ressources ne vivant plus chez leurs parents (art. 17 bis).
Les députés ont voté un amendement pour la remise d’un rapport sur la mise en place d’un service public décentralisé de la petite enfance (art. 16A) et l’insertion d’un volet obligatoire aux contrats de ville conclus à partir du 1er janvier 2017 pour définir des actions stratégiques dans le domaine de la jeunesse (art. 16 nonies).

Gazette Santé Social, 04/06/2016.
Article intégral en ligne : http://www.gazette-sante-social.fr/30006/projet-de-loi-egalite-et-citoyennete-les-principales-dispositions


dimanche 3 juillet 2016

Les enfants, victimes collatérales des violences conjugales

Le ministère de l’intérieur et celui des familles, de l’enfance et des droits des femmes ont publié cette semaine l’étude nationale « sur les morts violentes au sein du couple en 2015 ».


Si le nombre de décès d’adultes est « sensiblement le même » qu’en 2014 (115 femmes et 21 hommes sont morts, tués par leur conjoint ou ex-conjoint), le nombre d’enfants tués dans le cadre de violences conjugales est passé de 15 à 19 en un an. Parmi eux, onze mineurs (contre sept en 2014).

Le Monde, 01/07/2016.
Article intégral en ligne : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/07/01/les-enfants-victimes-collaterales-des-violences-conjugales_4961939_4355770.html