jeudi 31 janvier 2019

Anne-Sophie Pelletier « On sous-estime la réalité inimaginable des Ehpad »

Dépendance. L’animatrice de la grève des Opalines, Anne-Sophie Pelletier, raconte dans un livre la souffrance cachée derrière les murs des maisons de retraite. Entretien.


Aide médico-psychologique ayant rejoint la CGT, Anne-Sophie Pelletier a été porte-parole, en 2017, du plus long mouvement de grève (117 jours) jamais vécu dans un établissement d’hébergement de personnes âgées dépendantes (Ehpad). C’était aux Opalines, à Foucherans, dans le Jura. De cette expérience, celle qui s’est depuis lancée en politique en intégrant la liste de la France insoumise aux élections européennes a tiré un livre, Ehpad, une honte française (éditions Plon), paru cette semaine.
Votre livre est un témoignage très concret du travail d’accompagnement des personnes âgées dépendantes à domicile et en Ehpad. C’est un livre accusateur mais également intime. Pourquoi ce choix ?

Anne-Sophie Pelletier 

Dans une rencontre, il y a plusieurs histoires. La mienne en l’occurrence et celle des personnes à qui je dois prodiguer des soins. À travers elles, j’ai compris mon métier. Sans elles, je n’aurais pas pu écrire. Ce livre est dédié à ma grand-mère, ma « mémé ». Elle n’aurait jamais supporté d’être traitée comme le sont parfois nos aînés. D’être réduite à une carte vitale ou bancaire. Les soignants sont débordés, à bout. Ils le sont, à mon avis, pour des questions de rentabilité, de chiffres. Ce système qui, d’un côté, spolie les personnes âgées de leur patrimoine pour payer leur hébergement et, de l’autre, alimente en dividendes les actionnaires bénéficiaires d’opérations boursières qui mettent en jeu des chambres d’Ehpad, est profondément immoral.

Vous écrivez : « Comment peut-on accepter pour un petit salaire d’être maltraitant ? » Avez-vous trouvé la réponse ?


Anne-Sophie Pelletier Au début, on porte un regard neuf sur le métier. On voit bien que des choses ne vont pas, mais on imagine qu’on va changer tout cela, tout révolutionner. On sous-estime la réalité face à des situations inimaginables. Celles que je raconte. L’humain est relégué au second plan. L’acte technique domine, mais incomplet. Faute de temps, on est obligé de faire des choix dans les soins : va-t-on laver les cheveux ou les dents de la personne ? Bref, ce que nous avons dénoncé durant notre grève. Mais arrive un moment où on dit stop ! Ce qu’on me demande de faire, ce n’est plus moi. On est au-delà du « travail empêché », du « sens du travail perdu ». Cela touche à l’humanité de chacun. Les soignants qui démissionnent, les stagiaires qui arrêtent leurs études n’évoquent pas le manque de moyens, mais l’incompatibilité de ce qu’ils vivent et découvrent avec les valeurs qui fondent leur vocation. Ils culpabilisent. Me concernant, j’avoue que la grève m’a sauvée. Elle m’a permis de transcender ma colère. D’en faire quelque chose.

En écrivant votre livre, vous visez l’État, qu’en attendez-vous ?


Anne-Sophie Pelletier Je ne me fais pas d’illusions, mais j’aimerais que l’État entende que les personnes âgées, fragilisées, sont « des oubliées de la République ». Pour moi, l’État est dépositaire de la façon dont la société s’occupe de nos aînés. Les soignants, eux, font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont. Et puis, j’espère convaincre mes lecteurs, d’une part, de ne pas oublier leurs parents ou grands-parents, d’aller les voir lorsqu’ils sont en établissement ; d’autre part, de se dire, quand il y a une manifestation de soignants : « On y va. On les soutient. » La santé est une cause qui nous relie tous.

Source : L'Humanité, 29/01/2019.

mercredi 30 janvier 2019

Perception du paquet de tabac neutre par les fumeurs : baromètres 2016 et 2017

Santé publique France publie ses baromètres 2016 et 2017 sur la perception du paquet de cigarettes par les fumeurs avant et après la mise en place du paquet neutre. Les résultats confirment que le paquet de tabac neutre est moins attractif pour l’ensemble des fumeurs.


Recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 2008, le conditionnement neutre1 des produits du tabac a été rendu obligatoire en France pour les paquets mis en vente à partir du 1er janvier 2017. Cette mesure a été accompagnée d’un agrandissement des avertissements sanitaires.

En France, quel est l’impact de ce nouveau condi­tionnement sur la perception qu’ont les fumeurs de leur paquet de tabac ?

Le Baromètre de Santé publique France (éditions 2016 et 2017) apporte des éléments de réponse à cette question, en comparant les perceptions des fumeurs avant l’introduction du nouveau paquet (2016) et après (2017). Pour cela, deux indica­teurs ont été utili­sés : le fait que l’aspect du paquet que les fumeurs achètent habituellement leur plaît, et la gêne qu’ils ont à sortir leur paquet à cause de son aspect.
Voici quelques-uns des enseignements les plus importants de l’étude :
  • la part de fumeurs qui déclarent que l’aspect de leur paquet de cigarettes leur plaît a été divisée par trois en 2017 (16 %) par rapport à 2016 (53 %) ;
  • les fumeurs qui sont gênés de sortir leur paquet à la vue de tous à cause de son aspect sont deux fois plus nombreux en 2017 (12 %) qu’en 2016 (6 %) ;
  • l’appréciation du paquet a particulièrement diminué chez les 18-24 ans.
En résumé, le nouveau conditionnement des produits du tabac a eu un impact sur la perception par les fumeurs de leurs paquets de cigarettes et a probablement contribué, dans un contexte anti‑tabac particulièrement fort, à dénormaliser encore un peu plus les produits du tabac en France.

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Source : Santé publique France, 17/01/2019.
Article intégral en ligne : http://www.santepubliquefrance.fr

lundi 28 janvier 2019

Pénuries de vaccins et de médicaments : stop ou encore ?

Une étude exclusive publiée aujourd’hui par France Assos Santé pointe les difficultés récurrentes que rencontrent les patients pour accéder à certains vaccins et médicaments. Et leurs conséquences ! L’étude montre que 45 % des personnes confrontées à ces pénuries ont été contraintes de reporter leur traitement, de le modifier, voire d’y renoncer ou de l’arrêter complètement. La responsabilité des laboratoires est clairement engagée.


Nous en parlons dans nos colonnes depuis belle lurette. « Entre 400 et 500 signalements de ruptures parviennent annuellement à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), écrivions-nous déjà en 2015. Quand la situation se règle pour un médicament, c’est un autre qui vient à manquer ».

« Les ruptures et risques de rupture de stock gérés à l’ANSM concernent les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur, c’est-à-dire les médicaments dont l’indisponibilité transitoire, totale ou partielle est susceptible d’entraîner un problème de santé publique (mise en jeu du pronostic vital, perte de chance importante pour les patients) », rappelait alors l’agence.

Parmi les spécialités brillant par leur absence à l’époque : le Di-hydan, prescrit dans le traitement de l’épilepsie, invisible en pharmacie depuis mars 2014, le Mantadix (maladie de Parkinson) ou encore certains vaccins indiqués dans la prévention conjointe de la diphtérie, du tétanos, de la coqueluche et de la poliomyélite. Aujourd’hui, toutes les classes thérapeutiques sont touchées, des médicaments vitaux en passant par les vaccins toujours ou encore les spécialités à usage courant.
Une étude dont les résultats inquiètent

L’étude menée par France Assos Santé auprès d’un échantillon de 955 personnes représentatif de la population française montre qu’un quart d’entre elles se sont déjà vues refuser la délivrance d’un médicament ou d’un vaccin pour cause de pénurie. Ce taux grimpe à 31 % pour les personnes atteintes par une affection longue durée (ALD).

Les conséquences de ces ruptures d’approvisionnement sont en effet loin d’être anodines. Près de 15 % des personnes interrogées dans le cadre de cette enquête rapportent une augmentation des symptômes et 4 % des erreurs dans la prise de médicaments de substitution. Plus inquiétant encore pour une personne sur vingt, les difficultés d’accès aux traitements ont engendré la nécessité d’une hospitalisation.



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Source : 66millionsdimpatients.org
Article intégral en ligne : http://www.66millionsdimpatients.org/penuries-de-vaccins-et-de-medicaments-stop-ou-encore/

vendredi 25 janvier 2019

Enfance. « L’accueil en foyer, c’est un second abandon »

Sylvain Louvet a enquêté sur l’aide sociale à l’enfance. Son film, diffusé ce soir sur France 3, accuse la société de maltraitance envers les plus faibles. Entretien.


C’est un film dont on ne ressort pas indemne. Avec Enfants placés, les sacrifiés de la République (1), Sylvain Louvet, au terme de dix mois d’enquête, dresse un constat accablant sur la gestion des mineurs sans famille. Dans les maisons d’enfants, dans les familles d’accueil, il constate avec effroi, en partant du cas du foyer d’urgence d’Eysines, en Gironde, que les enfants abandonnés n’intéressent pas grand monde. Il fait état de violences à peine soutenables, d’un personnel dépassé, d’un État et de départements qui n’ont aucun contrôle sur les structures qu’ils gèrent. Entretien.

« Les dysfonctionnements en protection de l’enfance ne sont pas anecdotiques et ne tiennent pas à un seul ressort. » Capa

 

jeudi 24 janvier 2019

Parcoursup : ce qu’il faut savoir

Les futurs étudiants en soins infirmiers ne passeront plus par la case concours pour intégrer un institut de formation en soins infirmiers (IFSI) mais par Parcoursup, la nouvelle plateforme nationale d’admission en première année de l’enseignement supérieur. Elle permet de recueillir et gérer les vœux d’affectation des futurs étudiants. Tour d’horizon de ce qui change dans l’enseignement supérieur et marche à suivre pour toutes les personnes bachelières souhaitant intégrer un Ifsi... Date importante : le 22 janvier 2019, ouverture de la plateforme pour formuler ses vœux !

parcousup étudiants
Pour les futurs étudiants en soins infirmiers, exit le concours.
L’ensemble des 326 IFSI seront accessibles via Parcoursup.

Le concours IFSI a disparu afin de laisser place à un autre mode de sélection, jugé moins coûteux et plus égalitaire pour les candidats. Mis en place le 15 janvier 2018 par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation dans le cadre de la loi orientation et réussite des étudiants, Parcoursup permet de mettre fin au tirage au sort. Ce système a pour principale nouveauté d’enregistrer les vœux motivés mais non hiérarchisés des candidats qui doivent accepter ou décliner les propositions au fur et à mesure qu’elles leur sont faites de la mi-mai avant la fin juillet 2019.

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Article intégral en ligne : https://www.infirmiers.com
Source : Infirmiers.com, 22/01/2019.

mercredi 23 janvier 2019

L'ordre des médecins : un film qui ébranle la toute-puissance médicale

Dans la vie d'un soignant, des événements personnels peuvent le faire vaciller, aussi vaillant soit-il, aussi intouchable se croit-il. Souvent alors, tout se complexifie. Il faut tout revoir, analyser l'impact émotionnel des situations de soins douloureuses, définir de nouvelles priorités, évoluer dans son attitude professionnelle et son approche du patient.
Le film L'ordre des médecins en salle le mercredi 23 janvier 2019, nous montre que quand la frontière entre l'intime et le professionnel se brouille, ce sont les certitudes et les convictions du soignant qui chancellent. Changer est alors la seule planche de salut pour continuer à exercer et à grandir.


L'ordre des médecins : un film qui ébranle la toute-puissance médicale
L'univers hospitalier est vorace, car il prend tout au soignant qui en fait souvent l'essentiel de son existence, au détriment de sa vie privée, et Simon n'y échappe pas… Mais pour lui, face à un événement personnel, changer devient un impératif à la fois difficile et douloureux.



Certitudes, convictions, engagement… lorsque l'on est un médecin aguerri, comme l'est Simon, pneumologue hospitalier de 37 ans interprété par l'acteur Jérémie Renier, on soigne pour guérir, dans la toute-puissance, sans trop se poser de questions. D'ailleurs, Simon ne se pose pas, il impose. Il impose sa façon de voir les choses, convaincu de ses choix, souvent au détriment de ceux du patient. Il n'écoute pas - ou peu - car s'il le faisait, ses certitudes et ses convictions de praticien seraient mises en péril, ébranlées quand la logique d'une prise en charge ne va pas vers le mieux mais vers une issue fatale, quand le désir d'un patient le conduit à refuser un traitement parce qu'il a décidé qu'il ne servait plus à rien… Face à la maladie, la souffrance et la mort, la blouse blanche de Simon est là pour imposer une distance avec le patient, une distance qui le protège d'un trop-plein d'émotions. Pas question donc de s'émouvoir. Pour les professionnels de santé hospitaliers, qu'ils soient médecins, infirmiers, aides-soignants, brancardiers…, la vie hospitalière, ils le savent bien, oscille entre gravité et légèreté, drames et franches rigolades et parfois même excès quand quelques produits addictifs s'invitent à la fête…



Source : Infirmiers.com, 22/01/2019.
Article intégral en ligne : https://www.infirmiers.com

lundi 21 janvier 2019

Répartition ou capitalisation : quels systèmes de retraite en Europe ?

Avec une population qui vieillit, comment, en Europe, les pays vont parvenir à payer les retraites ? Les systèmes par répartition vont-ils survivre ? Faudra-t-il recourir davantage à la capitalisation ? Les explications d’Emmanuelle Réju, journaliste à La Croix. 


dimanche 20 janvier 2019

Démographie. Le bébé blues de la France s’est poursuivi en 2018

La fécondité recule pour la quatrième année consécutive. Un phénomène lié aux évolutions sociétales mais aussi aux difficultés économiques des familles.


Le recul se confirme. Avec 12 000 bébés en moins en 2018, la fécondité continue de baisser en France, selon les chiffres de la démographie publiés hier par l’Insee. Situé à 1,87 enfant par femme, ce taux reste sous le seuil symbolique des 2 pour la quatrième année consécutive. Avec 758 000 naissances contre 614 000 décès (8 000 de plus), soit 144 000 personnes en plus, le solde naturel reste positif. Mais il n’a jamais été aussi bas depuis la Seconde Guerre mondiale. Au final, la population française (66,9 millions au 1er janvier) continue de croître, mais à un rythme de plus en plus lent : + 0,5 % par an entre 2008 et 2013 ; + 0,4 % entre 2014 et 2016 ; + 0,3 % en 2017 et 2018.

Des droits moins favorables

Comment expliquer cette tendance ? Tout d’abord en raison du nombre moins important de femmes en âge de procréer, phénomène qui date des années 1990 et lié au vieillissement la génération du baby-boom. En 2018, on comptait 8,4 millions de Françaises âgées de 20 à 40 ans. Elles étaient 8,8 millions en 2008 et 9,1 millions en 1998. À ce facteur s’ajoute celui plus déterminant du recul de l’âge du premier accouchement : 30,6 ans en moyenne contre 29,8 ans dix ans plus tôt et 26 ans en 1977. « Le recul de fécondité a d’abord touché les femmes plus jeunes, entre 25 et 29 ans, il touche désormais toutes les femmes en âge de procréer et tous les niveaux de vie », précise Sylvie Le Minez, cheffe des études démographiques et sociales.

samedi 19 janvier 2019

Faut-il forcément être heureux au travail ?

C’est le phénomène à la mode au sein des entreprises : s’occuper du bonheur de ses employés. Cette technique de management, qu’on appelle happiness management (management du bonheur, en français), s’est concrétisée par l’arrivée médiatisée de chief happiness officers (responsables du bonheur), l’installation d’espaces de travail ludiques, voire de baby-foot, toboggans ou salles de sport privées.


Si le happiness management permet mettre le bien-être du salarié au cœur des préoccupations des employeurs, il comporte, malgré tout, des risques. Pour le professeur en management Thibaut Bardon, imposer une certaine vision du bonheur peut créer des tensions ou même mener à des phénomènes de burn out et n’apporte pas nécessairement à chacun ce qu’il cherche dans son travail : du sens.

Source : Le Monde, 07/01/2019.


vendredi 18 janvier 2019

Les invisibles

Suite à une décision municipale, L'Envol, centre d'accueil pour femmes SDF, va fermer. Il ne reste plus que trois mois aux travailleuses sociales pour réinsérer coûte que coûte les femmes dont elles s'occupent : falsifications, pistons, mensonges... Désormais tout est permis !



Porté par un casting mêlant des actrices connues (Audrey Lamy, Corinne Masiero…) et des femmes ayant véritablement vécu dans la rue, le film de Louis-Julien Petit connaît un beau succès en salles depuis sa sortie, le 9 janvier 2019.


Au bout du fil, François Lesuisse est euphorique. Cet exploitant qui dirige le cinéma Le Grand Palace, aux Sables-d’Olonne, a fait le calcul. « En une semaine, 2600 personnes, sur 25 000 habitants, ont vu Les Invisibles. » Il en est persuadé : « Nous avons assisté à la naissance d’un film qui va beaucoup faire parler de lui. » Une impression ressentie dès le mois de novembre, quand le cinéma a accueilli l’équipe du film de Louis-Julien Petit pour une avant-première à guichets fermés. « On a même refusé du monde », se souvient-il. Toutes les salles de son cinéma, d’une capacité de 600 places, avaient pourtant été réquisitionnées pour la projection.
Depuis, le bouche-à-oreille autour de cette tragi-comédie pleine d’espoir sur un centre d’accueil pour femmes SDF dans le nord de la France a fait son œuvre. A tel point que Creed II, le film musclé avec Sylvester Stallone, a été déplacé dans une plus petite salle, au profit des Invisibles. François Lesuisse s’amuse : « Quatre nanas bien entraînées ont réussi à mettre Stallone KO ! »  Allusion aux quatre fantastiques Audrey, Manu, Hélène et Angélique, incarnées par Audrey Lamy, Corinne Masiero, Noémie Lvovsky et Déborah Lukumuena, qui campent des travailleuses sociales au plus près des laissées-pour-compte.

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Source : Télérama.fr, 18/01/2019.
Article intégral en ligne : https://www.telerama.fr

jeudi 17 janvier 2019

L'alerte du Défenseur des droits sur la dématérialisation des services publics

Jacques Toubon rappelle que le passage progressif au tout-numérique se traduit pour beaucoup "par un véritable recul de l'accès" aux droits.

Le Défenseur des droits a mis en garde, jeudi 17 janvier, contre une dématérialisation à "marche forcée" des services publics et certaines "dérives" dans le passage progressif au tout-numérique, qui se traduit "pour beaucoup d'usagers par un véritable recul de l'accès" aux droits.
Si ce "processus inéluctable et fondamentalement positif" constitue un "progrès", il ne doit "laisser personne de côté", surtout pas les plus vulnérables, personnes âgées et détenus en tête, juge dans son rapport "Dématérialisation et inégalités d'accès aux services publics" le Défenseur des droits Jacques Toubon, autorité indépendante notamment chargée de veiller au respect des droits et libertés par l'administration.

"Distances et obstacles"

La numérisation a prévenu Jacques Toubon, lors d'une présentation à la presse jeudi, "crée des distances et des obstacles" pour certaines personnes.
Il s'appuie sur les milliers de réclamations reçues de la part des usagers pour étayer, de façon très détaillée, les insuffisances parfois "inacceptables" des administrations en ligne et le retard dans la mise en œuvre du plan gouvernemental qui prévoit le passage de l'intégralité des services publics sur internet à l'horizon 2022.
Cet "objectif ne sera pas atteint si l'ambition [...] se résume à pallier la disparition des services publics sur certains territoires et à privilégier une approche budgétaire", tacle ainsi Jacques Toubon. A fortiori, souligne-t-il, si la transformation "est mise en place 'à marche forcée', sans tenir compte des difficultés bien réelles d'une partie de la population".

"Rupture d'égalité"

Il évoque par exemple la "fracture numérique", particulièrement évidente dans les 541 communes classées en "zone blanche", donc dépourvues de toute connexion à internet, ce qui entraîne une "rupture d'égalité" et une "entrave à l'accès aux services publics" dans des zones par ailleurs enclavées.

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Source : L'Observateur, 17/01/2019.
Article intégral en ligne : https://www.nouvelobs.com

mercredi 16 janvier 2019

Sur France 3, “Pièces à conviction” dévoile l’enfer des enfants placés

Lyes Louffok, aujourd’hui membre du Conseil national de la protection de l’enfance et protagoniste du documentaire “Enfants placés : les sacrifiés de la République” diffusé sur France 3 ce mercredi 16 janvier, revient pour nous sur les dysfonctionnements d’un système qui déraille.


Invitée, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, ne participera pas au débat qui suivra ce 16 janvier la diffusion de cette enquête choc de Pièces à conviction sur France 3. Regrettable, tant il y a matière à échanger. En effet, le document Enfants placés : les sacrifiés de la République dresse un panorama alarmant de la situation des enfants placés en foyers ou familles d’accueil. Détresse psychologique, agressions sexuelles, violences en tous genres… : les témoignages graves et édifiants dépeignent un système « qui déraille », pour ne pas dire dysfonctionne totalement. 
L’un des protagonistes, Lyes Louffok, 24 ans, auteur de Dans l’enfer des foyers (1), futur éducateur spécialisé et membre du Conseil national de la protection de l’enfance, revient pour nous sur ce sujet hautement sensible.

Ruptures traumatisantes, changement de structures d’accueil… : l’enquête évoque votre parcours, ainsi que celui de nombreux enfants ballotés, malmenés, détruits.
 
Certains enfants cumulent treize ans, quinze ans, dix-huit ans… de placement au sein des services d’Aide sociale à l’enfance (ASE). Ce type de placement « longue durée » ne devrait pas exister. Pourtant ce fut mon cas. Quel projet de vie propose-t-on à ces enfants-là ? Si on résolvait un peu cette problématique dès le départ, en retirant l’autorité parentale à un parent absent ou délaissant, ou en proposant ces enfants à une adoption simple, on aurait moins de placements longs. Durant ces années, tout peut survenir : un changement de situation dans la famille d’accueil, un déménagement, des conflits dans le couple, ou une relation difficile interpersonnelle avec les enfants biologiques de la famille d’accueil… Quand on change l'enfant de lieu de placement, au lieu de réfléchir à un projet de réorientation totalement adaptée, on replace les enfants ailleurs, à la va-vite…

Enfants placés : les sacrifiés de la République.

« … comme des paquets », dites-vous dans le documentaire.
 
Exactement. C’est le problème. Comme on est dans une situation d’urgence, on va mettre l’enfant là ou il y a de la place, dans des dispositifs pas toujours adaptés. Qui vont potentiellement conduire le jeune à vivre une nouvelle rupture… Enfin, les ruptures s’expliquent aussi par la maltraitance. Beaucoup d’enfants ont très bien compris le système : ils se disent « puisque je me sens très très mal dans cet endroit, c’est moi qui vais provoquer la rupture par des fugues, en poussant l’adulte à bout, etc » dans l’espoir de changer de lieu de placement. 

“Il faut créer un grand ministère de l’Enfance.”
 
(...)

Article intégral en ligne : https://www.telerama.fr

 Pièces à conviction. Enfants placés, les sacrifiés de la République, enquête de Sylvain Louvet, 100 mn. (France, 2018). France 3, mercredi 16 janvier, 21h00.

Disponible en replay ici : https://www.france.tv/france-3/pieces-a-conviction/856735-aide-sociale-a-l-enfance.html

mardi 15 janvier 2019

Quatrième année consécutive de baisse de la natalité en France

Une natalité en berne couplée à une mortalité record: selon le bilan démographique de l'année 2018, publié mardi par l'Insee, le solde naturel n'a jamais été aussi bas depuis la fin de la seconde Guerre mondiale.

En 2018, 758.000 bébés sont nés en France. C'est 12.000 de moins qu'en 2017, et c'est surtout la quatrième année consécutive de baisse. Natalité en berne et en même temps mortalité record: selon le bilan démographique de l'année 2018, publié ce mardi par l'Insee, le solde naturel, c'est-à-dire la différence entre les nombres de naissances et de décès, n'a jamais été aussi bas depuis la fin de la seconde Guerre mondiale.
Au 1er janvier 2019, la France comptait 66.993.000 habitants: 64.812.000 résident en métropole et 2.181.000 dans les départements d'outre-mer. La population a augmenté de 0,30% en 2018. Le solde migratoire est estimé par l'Insee à +58.000 personnes l'an dernier: l'augmentation de la population française est donc, comme les années précédentes, souligne l'institut, davantage tirée par le solde naturel (+144.000 personnes) - bien qu'il soit historiquement bas - que par le solde migratoire.


L'âge moyen à la maternité croît régulièrement

Épidémie de grippe exceptionnellement longue l'hiver dernier, épisode caniculaire du 24 juillet au 8 août, voilà, pour l'Insee, les raisons du niveau particulièrement élevé du taux de mortalité des personnes âgées. En 2018, 614.000 personnes sont décédées en France; c'est 8.000 de plus qu'en 2017, soit une hausse de 1,3%. Du fait de l'arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité, le nombre de décès a tendance à augmenter depuis le début des années 2010. L'espérance de vie à la naissance s'établit à 85,3 ans pour les femmes et 79,4 ans pour les hommes. La France est l'un des pays européens où les femmes vivent le plus longtemps, alors qu'elle n'est qu'en neuvième position pour les hommes.


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Source : Le Figaro, 15/01/2019.
Article intégral en ligne : http://www.lefigaro.fr

lundi 14 janvier 2019

Addictions. Un catalogue de mesures pavé de bonnes intentions

Le plan liste 200 propositions pour lutter contre les addictions, dont beaucoup rappellent des dispositifs déjà existants.


«Chaque euro dépensé en publicité par les alcooliers augmente la consommation d’alcool : + 1 % des pubs sur l’alcool, c’est + 0,15 % de la consommation. Or, l’alcool fait des dégâts immenses dans notre pays. (…) Derrière le tabac, c’est la deuxième cause de mortalité par cancer en France, loin devant le manque d’activité physique, la pollution de l’air ou les expositions à l’amiante. » Ce discours de vérité tenu dans les colonnes de l’Humanité par Agnès Buzyn date du 1er décembre 2015. L’hématologue n’était pas encore ministre de la Santé d’Emmanuel Macron, mais présidente de l’Institut national du cancer.

Photo :  Marie Docher/Photononstop
Photo : Marie Docher/Photononstop

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Article intégral en loi : https://www.humanite.fr
Source : L'Humanité.fr, 11/01/2019.

dimanche 13 janvier 2019

Amazon, vendeur de destruction massive

En 2018, le géant du commerce en ligne aurait détruit 3,2 millions de produits invendus en France, selon les estimations de la CGT. Un documentaire choc diffusé ce soir sur M6.


Au rayon des aberrations commerciales, on connaissait déjà le gaspillage alimentaire ou encore l’obsolescence programmée, deux thèmes abordés dans Capital, le magazine d’information de M6, dimanche 13 janvier à 21 heures. Le sujet d’ouverture, en revanche, est inédit : Amazon organise la destruction massive de ses invendus. Près de 300 000 objets neufs ont été jetés en trois mois dans son entrepôt de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), le plus petit des cinq établis en France par le géant de la vente en ligne – les autres sont à Montélimar (Drôme), Orléans, Amiens et Lille. Au niveau national, cela représente 3,2 millions d’objets manufacturés neufs jetés en 2018, selon les estimations d’élus CGT.


« Pour tenir ses délais de livraison, clé de son succès, Amazon stocke les produits dans ses entrepôts. Le seul problème, ce sont les invendus. »

Des boîtes de Playmobil, vendues 36 euros sur le site, de Lego, de couches (31 euros), des machines à pop-corn, le tout dans leurs emballages d’origine, mis à la poubelle. Les chiffres sont à la démesure d’Amazon, devenue, lundi 7 janvier, l’entreprise la plus chère du monde : 300 millions de produits disponibles, 34 millions d’objets vendus par jour.
Guillaume Cahour, arrivé à Capital en septembre 2018, a mené l’enquête. Tout est parti d’un on-dit, signalé par Alma Dufour, membre des Amis de la Terre, en octobre 2018. Amazon détruirait des produits neufs… Après vérification, l’entreprise est contactée mais refuse de répondre. Deux anciens témoignent alors, dont Julie (à visage caché). « De 70 % à 80 % de ce qu’on jetait était vendable », dit-elle.
Il manque la preuve par l’image. Un membre de l’équipe de Capital va donc de se faire embaucher dans l’entrepôt de Chalon-sur-Saône. Un procédé journalistique – l’infiltration – discuté. « Je m’accorde ce procédé, soit quand on est certain d’avoir affaire à quelqu’un de malhonnête, soit si l’accès direct est impossible ou si l’on sait que l’on aura une démonstration totalement biaisée si on vient en caméra ouverte, répond Guillaume Cahour. Ce qui était ici mon cas. »

samedi 12 janvier 2019

SMIC, les montants 2019

Le SMIC est passé à 1500 euros par mois mais bruts, pas nets comme le réclament les cahiers des doléances. Voici les montants nets y compris du SMIC jeunes et apprentis. 


Les montants du SMIC au 1er janvier 2019 - décret du 19 décembre 2018


- 10,03 euros bruts de l’heure (7,72 euros nets après déduction des cotisations sociales),
- 1521,22 euros bruts par mois sur la base de la durée légale du travail actuellement de 35 heures par semaine ou 151,67 heures par mois, soit en déduisant 20,84% de charges salariales 1204,22 euros nets mensuels.
Le SMIC correspond au tarif minimum légal que doivent payer les entreprises à tous les salariés, embauchés sous CDI (contrats à durée indéterminée) comme sous CDD (contrats à durée déterminée) y compris saisonniers et si utilisation de titre ou chèque emploi-service.- articles D3231-5-et-D3231-6 du code du travail.
Il est calculé sur la base de l'horaire légal du travail soit 35 heures par semaine ou 151,67 heures par mois. Ce qui veut dire que les heures travaillées en plus sont payées en plus du SMIC.

Trois exceptions :


1.- les conventions collectives ou des accords interprofessionnels ou d’entreprises peuvent prévoir une rémunération plus favorable que le SMIC. Attention, suite à la publication des ordonnances qui privilégient les accords d'entreprise, ces derniers ne peuvent pas prévoir une rémunération moindre que le SMIC.

2.- les apprentis quel que soit l’âge, les jeunes de moins de 26 sous contrat de professionnalisation et les jeunes salariés (moins de 6 mois d’expérience) âgés de 18 ans ou moins peuvent être rémunérés à un pourcentage réduit du SMIC (montants SMIC jeunes ci-après)

3.- les stagiaires ne sont pas payés au SMIC mais perçoivent une gratification équivalant à 15 % du plafond-horaire-de-la-securite-sociale soit pour 2019 15% de 25 euros = 3,75 euros de l'heure ou 577,50 euros par mois après deux mois de stage chez le même employeur - simulateur-de-calcul
Notez bien : si les avantages en nature et les primes à la productivité sont inclus dans le SMIC, doivent être versés en sus :
- les frais effectivement supportés par les salariés,
- les primes forfaitaires telles que les primes au panier, d’outillage, de salissure, de petits ou grands déplacements,
- les majorations pour heures supplémentaires, travail du dimanche et de nuit, jours fériés (à défaut de compensation par des jours de repos),
- les primes d’ancienneté et d’assiduité,
- les primes liées à la situation géographique (insularité, barrages, chantiers etc.),
- les primes de transport,
- la participation et l’intéressement.


vendredi 11 janvier 2019

Après huit ans de hausse, le don d’organes a baissé en 2018

En 2018, il y a eu 324 greffes de moins qu’en 2017. En cause : une diminution du nombre de décès liés aux accidents vasculaires cérébraux.

Pour la première fois depuis plusieurs années, le don d’organes a diminué de 5% en France en 2018, a annoncé vendredi l’Agence de la biomédecine. L’année dernière, il y a ainsi eu 324 greffes de moins qu’en 2017, ce qui est la première baisse après huit années de forte hausse. D’autres pays connaissent la même tendance.
L’an dernier, 5781 greffes ont été réalisées en France tous organes confondus, contre 6105 en 2017 et 5891 en 2016. L’essentiel de cette baisse vient des greffes de rein, qui sont aussi les plus pratiquées: il y en a eu 3546 l’an dernier (dont 537 grâce à un donneur vivant) contre 3782 en 2017 (dont 611 grâce à un donneur vivant).
 Après huit ans de hausse, le don d’organes a baissé en 2018Après huit ans de hausse, le don d’organes a baissé en 2018Après huit ans de hausse, le don d’organes a baissé en 2018

À l’origine, une diminution des décès liés aux AVC

Selon l’Agence de la biomédecine - l’instance chargée de superviser les prélèvements et les transplantations -, cette diminution serait principalement due à la baisse du nombre de décès liés aux accidents vasculaires cérébraux, et donc du nombre de donneurs d’organes. Ces dernières années, la mortalité liée aux accidents vasculaires cérébraux a baissé de 15%. «C’est un très grand succès de la médecine, qui entraîne une disponibilité de greffons moins importante», souligne le professeur Yves Pérel, directeur général adjoint de l’Agence.
La majorité des greffes, tous organes confondus, est réalisée à partir de donneurs en état de mort cérébrale. Or, si leur nombre était de 1796 en 2017, il est passé à 1743 l’an passé. «50 donneurs en moins, ça peut aboutir à 200 greffes de moins», puisque plusieurs organes peuvent être prélevés sur chaque donneur, a indiqué le professeur Olivier Bastien, directeur du prélèvement à l’Agence de la biomédecine, lors d’une conférence de presse.
Le nombre de transplantations à partir de donneurs vivants, qui concerne les greffes de rein et de foie, a lui aussi diminué, passant de 626 à 551. Outre les greffes de rein, il y a eu l’an dernier 1323 greffes de foie (dont 14 grâce à un donneur vivant, qui donne une partie de cet organe), 450 de cœur, 372 de poumons, 78 de pancréas, 9 coeur-poumons et 3 d’intestins.


Les Français de plus en plus favorables au don d’organes

Trois principes inscrits dans la loi régissent le don d’organes: le consentement présumé (chacun est un donneur potentiel, sauf s’il a exprimé son refus de son vivant), la gratuité du don et son anonymat (sauf pour les dons entre vivants, qui ne peuvent avoir lieu qu’entre proches).
«La baisse d’activité n’est pas liée au renforcement du consentement présumé en 2017», selon l’Agence. Ce changement, qui a facilité l’opposition des personnes au don de leurs organes, laissait craindre une baisse des dons. Depuis janvier 2017, il suffit de s’inscrire par internet sur le registre national des refus alors qu’auparavant, l’opposition se faisait uniquement par voie postale. «L’opposition de la population au don d’organes n’a pas augmenté depuis cette loi. Au contraire, le taux de refus exprime une tendance à la baisse (33 % en 2016, 30,5 % en 2017 et 30 % en 2018)», a indiqué l’Agence.

Source : Le Figaro, 11/01/2019.

lundi 7 janvier 2019

Un Guide « Aide-soignant » pour un parcours professionnel réussi

Les aides-soignants sont l'un des maillons forts de la chaîne de soin, au plus proche du patient qui trouve toujours en eux une oreille attentive et précieuse. Valoriser les compétences du métier aide-soignant est aujourd'hui indispensable alors que les conditions d'exercice restent tendues. Ce Guide, à l'initiative de la rédaction d'aide-soignant.com, s'adresse aux aides-soignants en formation initiale, en poste ou en quête d'évolution. Il leur apportera toutes les informations utiles pour évoluer sereinement dans leur vie professionnelle, en cours et en devenir.

aide-soignante, patiente
Ce Guide "Je suis aide-soignant : les clés pour un parcours professionnel réussi" vise à faire le point sur toutes les évolutions à venir, mais aussi à donner aux aides-soignants les clés pour réussir leur parcours professionnel.

L'aide-soignant est un maillon essentiel de la chaîne du soin. Comme chacun le sait, il exerce quotidiennement au plus près du patient et contribue à son bien-être, en collaboration avec une équipe pluriprofessionnelle, en particulier avec l'infirmier. Malgré leur importance, les aides-soignants se sentent peu considérés et la valorisation de leurs compétences rarement observée.

Guide "Je suis aide-soignant : les clés pour un parcours professionnel réussi"disponible en téléchargement gratuit ici : https://www.infirmiers.com

Source : Infirmiers.com, 07/01/2019

vendredi 4 janvier 2019

De nouvelles sanctions pour les chômeurs

L'incapacité à justifier une recherche d'emploi entraîne désormais la suppression pure et simple des allocations pendant un mois au premier manquement, pendant deux mois au deuxième et quatre mois au troisième.


Alors que le patronat et les syndicats négocient actuellement une nouvelle refonte du régime d'assurance-chômage, un décret qui revoit le barème des sanctions s'appliquant aux chômeurs qui ne respectent pas leurs obligations vient d'être publié au Journal officiel. Un décret qui découle de la loi avenir professionnel votée cet été dont l'idée, sur ce volet, est non seulement de rendre les sanctions plus cohérentes mais aussi d'appliquer le programme présidentiel d'Emmanuel Macron qui prévoyait un durcissement des règles en vigueur.

(...)

Article intégral en ligne : http://www.lefigaro.fr
Source: Le Figaro, 02/01/2019.

jeudi 3 janvier 2019

Contrôle des chômeurs : comment ça marche ailleurs en Europe ?

Alors que de nouvelles règles relatives au contrôle des chômeurs entrent en vigueur en ce début janvier 2019, Le Figaro se penche sur la manière dont fonctionnent certains de nos voisins européens sur cette question.


Le décret qui revoit le barème des sanctions s'appliquant aux chômeurs ne respectant pas leurs obligations vient d'être publié au Journal officiel. Ce décret découle de la loi avenir professionnel votée cet été. Sur ce volet, l'idée est non seulement de rendre les sanctions plus cohérentes mais également d'appliquer le programme présidentiel d'Emmanuel Macron, qui prévoyait un durcissement des règles en vigueur. L'occasion pour Le Figaro de revenir sur ce que font certains de nos voisins européens en la matière.
Chaque pays a sa culture et la façon de contrôler qui va avec:
  • Au Royaume-Uni

Outre-Manche, où le taux de chômage est actuellement de 4,2%, c'est en quelque sorte la «tolérance 0». Pour bénéficier d'allocations, les chômeurs britanniques sont en effet soumis à un régime drastique de recherche d'emploi.
Tout d'abord, les chômeurs doivent se rendre au «Jobcentre Plus» (l'équivalent britannique de Pôle emploi) pour passer un entretien: ils signent notamment une déclaration selon laquelle ils cherchent bien un emploi et sont prêts à travailler. Le versement de l'allocation peut cesser si les bénéficiaires ne respectent pas leurs engagements sans «bonne raison». Dans ce «Jobcentre», les chômeurs rencontrent toutes les deux semaines (au moins) un conseiller. Ils doivent se présenter dès qu'ils sont convoqués, au risque de perdre leur allocation. Même un retard de dix minutes à un entretien peut entraîner la suspension des aides. 

(...)

Source : Le Figaro, 03/01/2019.
Article intégral en ligne : http://www.lefigaro.fr

Bonne année 2019

Les GRETA et les CFA Éducation Nationale s'unissent pour vous présenter leurs meilleurs vœux pour la nouvelle année 2019 !!

 

mercredi 2 janvier 2019

Prélèvement à la source, comment ça va se passer pour vous en 10 points clés ?

C'est l'an 1 du prélèvement à la source sur vos fiches de paie, de retraite etc. de janvier. Comment ça va se passer et quelles questions ça pose ? 



1.- Comment sont prélevés les impôts ?


A partir du 1er janvier 2019, les impôts seront prélevés directement sur les paies des salariés, les retraites des retraités, les allocations de chômages des demandeurs d’emploi etc.
Ça met donc fin à la mensualisation des Impôts qui marchait bien et aurait pu être modernisée comme le proposait le Sénat.
Ce sont les employeurs (y compris les particuliers employeurs de nounous par exemple), les caisses de retraites ou Pôle emploi qui les prélèveront et les enverront aux Impôts. Ils font en fait le boulot de collecteur jusqu’alors un service public de l’Etat. 

 2.- Combien vous sera-t-il prélevé ?

Le service des impôts vous a attribué un taux de prélèvement ou taux d'imposition dont vous pouvez prendre connaissance sur votre avis d'imposition et qui sera inscrit sur votre fiche de paie ou de retraite. Possibilité d’obtenir votre avis de situation déclarative en cliquant sur https://www.economie.gouv.fr/particuliers/impot-revenu-asdir
Ce taux de prélèvement  sera appliqué à votre salaire, votre pension de retraite, vos allocations de chômage ou vos revenus si vous êtes auto-entrepreneurs voire indépendants. Il devra obligatoirement figurer clairement sur vos fiches de paie, de retraite ou de Pôle emploi de janvier et les suivantes.
Pour ceux qui ont plusieurs employeurs (pluri-actifs) ou plusieurs caisses de retraite (polypensionnés), chaque employeur ou caisse de retraite effectuera le prèlevement d'impôt à la source en se basant sur le taux de prélèvement applicable proportionnellement au montant du salaire ou de la pension versée. Ce sera précisé sur le relevé de pensions vieillesses ou les bulletins de salaire.
Même chose pour les demandeurs d’emploi qui cumulent emploi et chômage, leur taux de prélèvement sera transmis à Pôle emploi et à l’employeur.
- vous employez une nounou, un ou une aide à domicile etc. cliquez sur particuliers-employeurs-et-prélèvement à la source
Le taux qui vous a été envoyé est celui de votre foyer fiscal qui tient compte de votre situation familiale et des charges et déficits déclarés pour vos revenus de 2017. Mais il ne tient pas compte des crédits et réductions d'impôts dont vous êtes bénéficiaire (voir question 10).


mardi 1 janvier 2019

Pesticides, prime d'activité, listes électorales : ce qui change au 1er janvier

Chaque année, le 1er janvier connaît son lot de nouveautés. Revalorisations, interdictions, modifications, simplification, augmentations : voici la liste - qu’on espère exhaustive - de ces ajustements.

Consommation

Énergie. 
Le repli des cours du pétrole y est pour quelque chose : à partir du 1er janvier, les tarifs réglementés de gaz naturel vont baisser de 1,9% par rapport à décembre 2018 pour 4 millions de foyers. Pour répondre à la crise des gilets jaunes, le gouvernement a par ailleurs gelé les hausses des tarifs de l’électricité et du gaz pour l’hiver.

Timbres. 
On s’y est habitué : comme l’an passé, les tarifs postaux augmentent. La hausse du prix des timbres est cette année d’en moyenne 10%. Ainsi, le prix du timbre rouge (lettre prioritaire) passe de 95 centimes à 1,05 euro et le prix du timbre vert de 80 à 88 centimes. Les tarifs Colissimo ne bougent pas, eux.

Tabac. 
La septième révision des prix du tabac entraîne mardi une nouvelle hausse du montant à acquitter pour s’acheter un paquet. Mais attention : toutes les références de cigarettes ne sont pas concernées. A titre d’exemple, le paquet de 20 Marlboro Red gagne 20 centimes (8,20 euros) tandis que celui de Chesterfield Blue de 20 unités augmente de 10 centimes (7,90 euros). A terme, le prix d’un paquet commun devrait dépasser les 10 euros fin 2020. C’est en tout cas le souhait de l’exécutif.

Promotions. 
L’affaire des bousculades pour des pots de Nutella à prix cassé en janvier 2018 aura eu raison des promotions : au 1er janvier, en vertu d’une disposition de la loi alimentation, les promotions sur les produits alimentaires ne pourront plus dépasser 34% du prix de vente. Par conséquent, fini l’offre du type «un produit acheté, un produit offert». L’objectif : lutter contre la guerre des prix entre concurrents de la grande distribution qui fait le malheur des producteurs.

Social/emploi

Smic. 
Pas de coup de pouce du salaire minimum, c’était annoncé. En revanche, comme prévu, le smic, indexé sur l’inflation, est revalorisé le jour de l’an de 1,5%. Concrètement, cela veut dire que le salaire minimum horaire brut passe de 9,88 à 10,03 euros, et le smic mensuel de 1 498 à 1 521 euros pour 35 heures hebdomadaires. Soit 16 euros net de plus par mois qu’en 2018.

Prime d’activité. 
Versée par les Caisses nationales des allocations familiales à partir du 5 février pour des raisons techniques, la prime d’activité augmente de 90 euros au 1er janvier. La hausse de cette aide née en 2016, pour laquelle 3,8 à 5 millions de foyers sont éligibles, avait été annoncée par Emmanuel Macron lors d’une allocution à la mi-décembre pour répondre à la crise des gilets jaunes. Elle concerne les salariés qui touchent jusqu’à 1,5 smic, mais dans ce cas le gain est plutôt «de 40 à 50 euros».