lundi 30 janvier 2017

Santé publique : comment nous soignons-nous ?

Alors que la pérennité de la Sécurité sociale est au cœur du débat politique, un passionnant état des lieux de la santé en Europe à travers quatre gros plans en France, en Angleterre, en Suède et en Allemagne.


Un film de Thomas Johnson, ARTE France, 90', diffusé le mardi 31 janvier à 20h50 sur ARTE, disponible dès maintenant sur ARTE Future :
Explosion des maladies chroniques évolutives*, coût exponentiel des thérapies de pointe, prescription excessive de médicaments, hôpitaux publics au bord du gouffre, personnel médical en souffrance, patients privés de soins… : longtemps considéré comme un exemple, le système de santé universel à la française, fondé en 1945, est fragilisé de toutes parts. Proche de la désintégration, assurent même certains. Dans un département comme la Nièvre, classé premier désert médical de France, la pénurie de médecins est un fléau. Elle a aussi poussé à l'initiative. Après des années de discussions, des maisons de santé ont vu le jour à Nevers, réunissant dans un lieu unique un plateau pluridisciplinaire de soignants. De l'autre côté de la Manche, Liverpool, durement frappée par le chômage et la pauvreté, détient les records européens de cancers, d'obésité et de diabète. Depuis qu'en 2013 le National Health Service (NHS) a établi des parcours de soins associant médecins et services sociaux, le suivi coordonné des malades a drastiquement fait baisser les hospitalisations, ruineuses pour les finances publiques.
En Suède, où les généralistes sont salariés, on mise autant sur la e-médecine – consultations par visioconférences et dossier médical personnel informatisé – que sur la responsabilisation des patients. En pointe dans les approches innovantes, l'hôpital universitaire d'Essen, en Allemagne, joue, lui, la carte de la médecine intégrative. Dans son unité de soins intégrés du traitement de la migraine, les diagnostics et les traitements sont portés collégialement par un pool de spécialistes (neurologues, psychiatres, ergothérapeutes…).  Une approche globale du patient qui a permis de réduire la fréquence des arrêts de travail.

Comment repenser la manière d'aborder des pathologies invalidantes mais aussi la fin de vie ? 

Bâtir une meilleure politique de prévention ? Mieux accompagner les malades ? Comment, au bout du compte, permettre à chacun d'être soigné selon ses besoins tout en préservant l'équilibre des comptes publics ? Nourries d'interventions de patients, d'économistes et de professionnels du monde médical sur ces problématiques, l'enquête de Thomas Johnson met en lumière une variété de réflexions et d'exemples qui portent leurs fruits. Un tour d'horizon européen riche d'enseignements.

mercredi 25 janvier 2017

Obésité : l'activité physique déterminante dès 2 ans

En France, une étude sur plus de 800 enfants montre que le temps passé à jouer en plein air ou à regarder la télévision pendant la petite enfance est prédictif du risque d’obésité.

Obésité : l'activité physique déterminante dès 2 ans 
 DesignPicsInc/epictura

Le suivi d'une cohorte d'enfants montre que le temps passé à jouer en plein air ou à regarder la télévision pendant la petite enfance est prédictif dès 2 ans du risque d’obésité ultérieur. C'est la conclusion de travaux d'une équipe de chercheurs parisiens (1), les premiers du genre (2).
« Différentes études ont été réalisées chez des enfants d’âge scolaire. Elles avaient déjà démontré que la sédentarité (mesurée à partir du temps passé devant les écrans), une moindre activité physique et la consommation d’aliments de forte densité énergétique étaient liés au surpoids. Mais on manquait de données prospectives chez les enfants de moins de 3 ans », explique la co-auteure Sandrine Lioret, dans un communiqué.

Des travaux menés à Poitiers et Nancy

Ainsi, l'équipe Inserm qu'elle co-dirige (3) a conduit ce travail auprès de 883 enfants de la cohorte EDEN, la première étude de cohorte généraliste française menée sur les déterminants pré et postnataux précoces du développement et de la santé de l’enfant. Démarrée en 2003, cette étude a suivi des couples mère-enfant à Poitiers et Nancy, dès le début de la grossesse jusqu'aux 10 ans de l'enfant.
« Les parents ont répondu à plusieurs questionnaires au cours du suivi, leur demandant notamment, à 2 ans, de préciser la durée habituelle passée par l’enfant à jouer en plein air et devant les écrans aux différents jours de la semaine », détaille Sandrine Lioret. Ils ont aussi été questionnés sur la fréquence de consommation d'une trentaine de groupes d'aliments couvrant l’ensemble de l’alimentation.
Ces informations ont ensuite été synthétisées sous forme de deux profils alimentaires, l’un caractérisé par une consommation fréquente d’aliments transformés de type snacking / fast-food, l’autre par des aliments en adéquation avec les recommandations nutritionnelles. L’ensemble de ces données ont ensuite été analysées et rapportées aux données anthropométriques à 5 ans : le pourcentage de masse grasse (mesurée par impédancemétrie) et l'IMC.

Limiter l'exposition aux écrans 

L'analyse a été conduite de façon séparée pour les deux sexes, « car dès l’âge de 2 ans, l’activité physique et le pourcentage de masse grasse diffèrent entre les filles et les garçons », précise Sandrine Lioret. Chez les garçons, « le temps passé devant les écrans est du temps qu'ils ne passent pas à des activités plus dépensières en énergie. Il est également possible que l’exposition à la publicité alimentaire favorise le snacking. Leur temps d’écran à 2 ans était d’ailleurs associé à un recours plus fréquent aux aliments transformés de type snacking / fast-food. D'où un excédent probable du bilan énergétique de ces enfants », estime-t-elle.

(...)

Article intégral en ligne : http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/19529-Obesite-l-activite-physique-determinante-des-2-ans

lundi 23 janvier 2017

Doit-on craindre la privatisation de l’accueil des moins de 3 ans ?

Baisse des dotations et complexité de gestion se combinent pour inciter les collectivités à déléguer la gestion de leurs établissements d’accueil du jeune enfant au secteur privé, lucratif ou non. Parallèlement, les entreprises de crèche n’ont jamais été aussi dynamiques qu’en 2015 et ne ménagent pas leurs efforts pour conquérir un marché en plein bouleversement.


Depuis 2013, les collectivités territoriales peinent à créer des places en crèches. Selon les derniers chiffres de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), 9 042 places auront été créées entre 2013 et 2014 et 7 071 entre 2014 et 2015 alors que la Convention d’objectifs et de gestion 2013-2017 (COG) en prévoyait respectivement 19 588 et 18 203. L’année 2015 marque aussi un changement d’équilibre : en 2014, les collectivités étaient en effet responsables de 41,6 % des créations de places, contre 37,5 % pour les entreprises privées et 14 % pour les associations et mutuelles. En 2015, les collectivités ne créent que 29 % des places, tandis que les entreprises privées en assument plus de la moitié (52,9 %), alors qu’elles ne gèrent que 8,5 % du stock de places. De leur côté, les associations et mutuelles perdent du terrain, avec 388 places en moins par rapport à l’année précédente. Une première.

Déferlante

Certes, en 2015, les collectivités territoriales gèrent encore les deux tiers des places mais elles n’ont jamais autant délégué la gestion de leurs crèches. La Fédération française des entreprises de crèches (FFEC) a étudié le nombre d’appels d’offres publiés aux Journaux officiels concernant un établissement d’accueil du jeune enfant (EAJE). Sur les 404 appels d’offres publiés de 2011 à 2014, les deux tiers concernaient des délégations de services publics (DSP).
Sylvain Forestier, président de la FFEC, prédit une augmentation du phénomène dans les années à venir. « Avant, les maires construisaient un établissement, et le plaçaient en DSP. Comme les communes créent beaucoup moins d’EAJE, elles ont maintenant tendance à déléguer les crèches existantes, le plus souvent gérées par des associations. On s’attend à une déferlante de DSP avec des lots beaucoup plus importants. Cinq villes sont en train de préparer un appel d’offres avec au total plusieurs dizaines de crèches ! » Bruno Johannes, consultant, qui a réalisé une étude sur les DSP pour la Cnaf en 2013 (lire Repères) relativise : « il ne s’agit pas d’un raz-de-marée. Sur les 11 000 crèches en France, on n’en compte que 600 à 700 seulement en DSP. Les associations noircissent le tableau, invoquant la menace de privatisation du secteur. Mais elles restent pour l’instant majoritaires par rapport au privé lucratif ».

Vente de berceaux

Beaucoup plus confidentielle est la tentation pour les communes, asphyxiées par la baisse des dotations, et dans certains territoires, par la suppression de subventions départementales, de vendre quelques berceaux de leurs crèches municipales à des entreprises de crèches pour en diminuer le coût. Saint-Nom-la-Bretèche (Yvelines) vient de s’y résoudre pour compenser les 45 000 euros que ne verse plus le département. À compter de janvier 2017, trois places seront mises à disposition du délégataire « dans la mesure où nous n’avons pas de liste d’attente et à condition de favoriser les habitants de la commune ou de l’intercommunalité », précise Nadine Merle-Demoor, directrice générale des services.
« C’est intéressant pour tout le monde. Cela allège les charges de la collectivité et permet aux entreprises de crèches d’étendre leur réseau pour vendre des places en gros aux employeurs », affirme Bruno Johannes. Un phénomène encore embryonnaire, mais qui montre les difficultés croissantes des collectivités à assumer financièrement l’accueil des moins de 3 ans.

(...)

Article intégral en ligne : http://www.gazette-sante-social.fr/34956/doit-on-craindre-la-privatisation-de-laccueil-des-moins-de-3-ans

vendredi 20 janvier 2017

Le « congé proche aidant », comment ça fonctionne ?

Depuis le 1er janvier 2017, le « congé proche aidant » se substitue au « congé de soutien familial ». Il permet aux salariés justifiant d’au moins un an d’ancienneté dans leur entreprise de suspendre leur contrat de travail pour accompagner un proche en situation de handicap ou une personne âgée en perte d’autonomie. 



Créé par la loi sur l'adaptation de la société au vieillissement, ce congé fait partie des « congés d'articulation entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale » définis par la loi Travail du 8 août 2016. Un décret publié au Journal officiel du 19 novembre 2016 en précise les conditions de mise en œuvre.
Le principal intérêt du dispositif est de pouvoir s’absenter longuement sans avoir à démissionner… mais le congé de proche aidant est un congé sans solde, non rémunéré.

Davantage de personnes pourront bénéficier du congé de proche aidant

En France, 8,3 millions de personnes aident au quotidien un proche en perte d’autonomie et environ 4 millions d’entre elles exercent par ailleurs une activité professionnelle, le plus souvent salariée. Celles qui sont salariées peuvent solliciter un congé de proche aidant, afin de se dégager du temps pour cet accompagnement.
Non rémunéré, il est ouvert aux salariés ayant au moins un an d’ancienneté (contre deux ans pour l’ancien congé de soutien familial) qui décident d’aider une personne présentant un handicap entraînant un taux d'incapacité permanente au moins égal à 80 % ou une perte d'autonomie correspondant à un classement en Gir 1, 2 ou 3 [1]

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Article intégral en ligne : http://www.66millionsdimpatients.org/le-conge-proche-aidant-comment-ca-fonctionne/
 

jeudi 19 janvier 2017

Bilan démographique : nouvelle crise des berceaux en 2016

785.000 nourrissons ont vu le jour en 2016 en France, soit 14.000 de moins qu'en 2015. L'indice de fécondité français est en baisse pour la deuxième année de suite mais reste le plus élevé d'Europe.

 
Insignifiante fluctuation de la courbe de natalité ou fin d'une exception française? La France voit ses naissances baisser et son indice de fécondité chuter en 2016 pour la seconde année consécutive, selon le bilan démographique annuel dévoilé mardi par l'Insee.
En 2016, l'indice de fécondité s'élève à 1,93 enfant par femme contre 1,96 en 2015. La France, après une parenthèse enchantée de natalité, s'installe sous la barre symbolique de deux enfants par femme. Il faut remonter plus de dix ans en arrière, à l'année 2004, pour retrouver un indice de fécondité de ce niveau. Cette baisse ne lui coûte cependant pas son titre de championne d'Europe des bébés. 

 

785.000 nourrissons ont vu le jour en 2016. Soit 14.000 nouveau-nés de moins qu'en 2015. L'année précédente, 20.000 naissances de moins avaient déjà été enregistrées. «La fécondité reste malgré tout très élevée en France», relativise l'Insee. En 2015, la France est avec l'Irlande le pays européen où la fécondité est la plus élevée (1,96 enfant par femme en France, 1,94 en Irlande), loin devant le Portugal qui est le pays le moins fécond avec 1,3 enfant par femme.

Chute de la fécondité chez les femmes de 25 à 29 ans

L'Insee explique cette baisse récente par une chute de la fécondité chez les femmes de 25 à 29 ans depuis 2014. Les femmes de plus de trente ans, elles, continuent à faire autant d'enfants que ces dernières années. Autre explication: les nombreuses baby-boomeuses n'ont plus l'âge de pouponner et le nombre de femmes en âge d'avoir des enfants s'amenuise depuis le milieu des années 90.
Faut-il relier cette panne des berceaux à la crise et aux mauvais chiffres du chômage? Peut-on y voir une conséquence des coupes claires de François Hollande dans la politique familiale? À l'Insee, on juge prématuré et incertain d'établir ces liens de cause à effet. Certains démographes estiment cependant qu'une perte de confiance des Français dans la politique familiale a été susceptible de faire baisser la natalité. Plus d'un Français sur deux (55%) estime que «la politique familiale de ces dernières années est de nature à conduire les couples à renoncer à une nouvelle naissance ou à la différer», selon un sondage réalisé par l'Ifop pour la Manif pour tous, publié mardi dans La Croix. Un pourcentage qui grimpe à 61 % chez les sondés de moins de 35 ans, les plus concernés par la question. De plus, 70 % des Français disent douter de la stabilité de la politique familiale, estimant que «le seuil de revenu à partir duquel les allocations familiales sont réduites risque d'être abaissé année après année». 

(...)

Article intégral en ligne :  http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/01/17/01016-20170117ARTFIG00155-bilan-demographique-nouvelle-crise-des-berceaux-en-2016.php

mardi 17 janvier 2017

Vivre près des axes routiers accroît le risque de démence

Des chercheurs canadiens ont analysé les données de 6,5 millions d’habitants de l’Ontario sur une période de onze ans.


Le fait de vivre à moins de 50 m d’une voie de circulation importante augmenterait de 7 % le risque de développer une démence. Le risque serait accru de 4 % pour un rayon de 50 à 100 m. C’est l’une des principales conclusions d’une étude menée par une équipe nord-américaine dont le premier auteur est le docteur Hong Chen (Public Health Ontario, Canada). Selon cette enquête qui a pris en compte les données d’une population de plus de 6 millions de résidents de l’Ontario sur une période de onze ans, entre 7 % et 11 % des cas de démence pourraient être attribués à un domicile situé à moins de 50 m d’un axe routier majeur. L’étude est publiée jeudi 5 janvier sur le site de la revue The Lancet.

Les chercheurs ont également trouvé une association entre la survenue d’une démence et une exposition à long terme à deux polluants liés au trafic routier bien connus, le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines (dont une bonne partie émane des gaz d’échappement, notamment ceux des moteurs diesel). Cependant, ces deux facteurs ne sauraient expliquer à eux seuls l’élévation du risque, selon le docteur Hong Chen et ses collègues.
Les chercheurs canadiens et américains auteurs de cette étude sont partis des préoccupations croissantes sur les possibilités que « les expositions associées au trafic routier telles que la pollution de l’air et le bruit contribuent aux maladies neurodégénératives ». Des recherches ont montré que les polluants atmosphériques et les gaz d’échappement des moteurs diesel induisent un stress oxydatif et une neuro-inflammation des cellules du cerveau constituant la première défense immunitaire active du système nerveux central.


dimanche 15 janvier 2017

Uvestérol D: l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments mise sur la sellette

Après le décès d’un nourrisson le 21 décembre qui a amené la ministre de la Santé, Marisol Touraine, à suspendre la commercialisation de l’Uvestérol D, le députée européenne Michèle Rivasi (Verts/ALE) met en cause le manque de réactivité de l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments. « Il y a a eu 93 cas d’effets secondaires recensés, on attend combien de morts pour interdire ce médicament ? » demande-t-elle. Explications.

 
Il semble que les autorités sanitaires avaient été alertées sur les effets secondaires de l’Uvestérol D. Avez-vous des détails sur ces signalements ?
 
Michèle Rivasi : « On parle de 2006, mais dès 96, il y avait eu le cas d’un enfant qui avait fait un malaise suite à l’ingestion de ce médicament. Il y a eu 93 cas recensés qui ont été notifiés à l’ANSM ( Agence Nationale de Sécurité des Médicaments ) soit pour des malaises, soit pour des étouffements. Donc il y avait un effet dû à l’ingestion de ce médicament. Suite à cela, l’ANSM a notifié au laboratoire ( Crinex ndlr ) qu’il y avait un problème. Le laboratoire s’est posé la question de savoir si c’était dû à la dose, donc ils ont diminué la dose, ou est-ce que c’était dû à la seringue, donc ils ont modifié la seringue. Malgré tout cela, il y avait toujours des problèmes. « Prescrire », une revue indépendante,  avait alors demandé que ce médicament soit retiré de la vente. Vous voyez, « Prescrire » avait déjà alerté depuis 96, il y a plus de 21 ans.
 
Comment expliquez-vous qu’il n’ait pas été tenu compte de ces alertes ?
 
M. R. Parce qu’il y a une inertie, c’est comme pour le Mediator. Il a fallu attendre 20 ans pour le Mediator, eh bien là, avec l’Uvestérol D, il a fallu plus de 10 ans, bien qu’il y ait eu des remontées d’effets secondaires importantes. On n’est d’ailleurs pas à l’abri qu’il y ait eu d’autres morts d’enfants. Parce qu’il a fallu qu’il y ait ce mort le 21 décembre pour arrêter ce médicament, mais qui dit qu’il n’y en a pas eu d’autres sans qu’on fasse la relation de causalité avec le médicament.  J’ai vu des témoignages de médecins qui soulèvent cette question.
 

mercredi 11 janvier 2017

La newsletter du mois de janvier 2017 du DPFI de Lormont du GRETA Nord Aquitaine vient de paraître.



Vous y trouverez toute l'actualité du GRETA Nord Aquitaine, les événements locaux en rapport avec les thématiques de l'emploi, des métiers, du social, de la santé ainsi que les différentes dates de concours.


Pour la télécharger, cliquez via ce lien : Quoi de neuf_Newsletter DPFI Lormont GRETA Nord Aquitaine_Janvier 2017 

Pour retrouver l'ensemble des publications du DPFI, cliquez via le lien suivant : http://actu33.blogspot.fr/p/blog-page_40.html


dimanche 8 janvier 2017

Transparence: les contrats entre médecins et industries rendus publics

Le montant des contrats établis entre les laboratoires et les professionnels de santé, experts sanitaires, ou associations devront être rendus publics avant le mois d’avril 2017.


Cette année, la ministre de la Santé n’a pas attendu le 1er janvier pour prendre ses bonnes résolutions. Ce vendredi 30 décembre, Marisol Touraine a annoncé la publication d’un décret renforçant la transparence des liens entre les professionnels de santé et les industriels de la santé ou des cosmétiques. Jusqu’à maintenant, seuls les avantages (billets d’avion pour se rendre à un congrès, nuits d’hôtel, repas...) d’un montant supérieur à dix euros étaient rendus publics sur le site internet transparence.sante.gouv.fr.
Dès le 1er avril 2017, les sommes perçues dans le cadre des contrats noués avec les industriels pourront être consultées par tous. Entre janvier 2012 et juin 2014, près de 235.500 contrats de ce type ont été signés, selon l’association Regards Citoyens. Mais impossible actuellement de savoir les sommes qu’ils représentent.
Autre changement de taille prévu par le décret: la déclaration de ces liens d’intérêt ne concerne plus seulement les médecins, dentistes, infirmiers, sages-femmes, pharmaciens et étudiants, mais également les experts en santé publique, les responsables administratifs et les associations.


jeudi 5 janvier 2017

Quelles sont les causes de l’épidémie mondiale d’obésité ?

Suite à la recrudescence des cas d’obésité dans le monde entier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décidé d’exhorter les gouvernements à mettre en place une taxe sur les boissons sucrées, tenues pour responsables de l’épidémie.


Étant donné que l’on observe les mêmes risques et les mêmes tendances à l’obésité dans des pays aussi divers que le Mexique et la République des Palaos (Océanie), dont les habitudes alimentaires ne sont pourtant pas du tout les mêmes, l’objectif de nos travaux est de comprendre les raisons de ce phénomène. Nous avons donc mis à jour les connexions qui se sont établies entre les différentes facettes de la mondialisation (échanges culturels ou commerciaux, diffusion de la technologie, etc.) et les bouleversements planétaires qui s’opèrent au niveau des modèles sanitaires et alimentaires.
Selon une étude récente menée dans différents pays, la proportion d’adultes en surpoids ou obèses est passée de 29 % en 1980 à 37 % en 2013. Si les personnes en surpoids sont plus nombreuses dans les pays développés que dans les pays en développement, l’écart est en train de se réduire. Notons au passage qu’au Koweït, dans les Kiribati, en Micronésie, en Libye, au Qatar, aux Tonga et dans les Samoa, le taux d’obésité chez les femmes dépassait 50 % en 2013.

Pour l’OMS, l’augmentation du nombre de personnes en surpoids à travers le monde est principalement due à de mauvaises habitudes alimentaires et à une diminution de plus en plus prononcée de l’activité physique. Les régimes riches en sucres, en produits d’origine animale et en graisses constituent des facteurs de risque importants pour les maladies non transmissibles, comme les troubles cardiovasculaires, le diabète ou différents types de cancer.


La consommation de sucre ne cesse 
d’augmenter. Steve Smith/Flickr, CC BY-NC

En 2012, les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité dans le monde, ont fait 17,5 millions de victimes. Plus des trois quarts de ces décès ont été signalés dans les pays dont le revenu par habitant est faible ou moyen, ce qui affaiblit considérablement le système de protection sociale de ces États. Par conséquent, l’OMS considère que les maladies chroniques liées à l’alimentation représentent un danger croissant pour l’humanité, au même titre que d’autres problèmes de santé publique plus anciens, comme la malnutrition et les maladies contagieuses.
Les populations occidentales ont été les premières à prendre du poids de manière significative, mais le phénomène touche désormais l’ensemble de la planète. Dans un article largement cité de 1993, le professeur Barry Popkin, de l’Université de Caroline du Nord, attribuait cette évolution à la « transition nutritionnelle » qui a vu les régimes à base de fruits, légumes et féculents céder la place aux régimes plus riches en graisses (surtout celles des produits d’origine animale), sucres et produits transformés.

(...)

The Conversation, 03/01/2016.
Article intégral en ligne : http://theconversation.com/quelles-sont-les-causes-de-lepidemie-mondiale-dobesite-70666

mardi 3 janvier 2017

Bonne année 2017

Toute l'équipe du DPFI de Lormont du GRETA Nord Aquitaine vous souhaite une bonne année 2017 !!

Meilleurs vœux de réussite à toutes & à tous dans vos projets professionnels et personnels !!

Source photo : http://www.cyrilalmeras.com/…/cartes-de-voeux-gratuites-bon…


lundi 2 janvier 2017

Concours paramédicaux : les dates 2017 sont à jour !

Deux fois par an, la rédaction d'Infirmiers.com actualise les dates de concours infirmiers, IDE spécialisés, aides-soignants et auxiliaires de puériculture. Si vous souhaitez exercez l'une ou l'autre de ces professions, les inscriptions ont d'ores et déjà débuté dans de nombreux établissements.

Les inscriptions aux concours paramédicaux
pour une rentrée en septembre 2017 ont débuté.

Les dates d'inscriptions aux concours infirmiers, IDE spécialisés, aides-soignants et auxiliaires de puériculture de la session organisée au printemps 2017 pour une rentrée en septembre 2017 sont sur le point d'être finalisées sur le site d'Infirmiers.com. À noter qu'il est déjà possible de s'inscrire dans certains instituts de formation. D'autres établissements ouvriront leurs inscriptions prochainement, en janvier 2017. Mais avant de vous jeter corps et âme sur les dossiers d'inscription, veillez bien à ce que les épreuves écrites des instituts dans lesquels vous postulez ne se déroulent pas le même jour. Certains concours sont en effet regroupés par région. Il est également conseillé de présenter le concours dans plusieurs instituts. Comme on peut s'en douter, cela permet d'augmenter ses chances d'être admis ! Attention toutefois, nous vous conseillons de toujours vérifier auprès de l'établissement les dates indiquées. Elles sont en effet susceptibles d'être modifiées sans que nous en soyons informés. Merci de votre compréhension et de votre confiance.

Infirmiers.com, 02/01/2017.   

dimanche 1 janvier 2017

Bulletin de paie, horaires, accords : tout ce qui va changer au travail en 2017

Des dispositifs importants de la loi travail sont sur le point d’entrer en vigueur. 

Accords majoritaires, compte personnel d’activité, réforme de la médecine du travail, généralisation de la garantie jeunes, droit à la déconnexion… Des dispositifs importants de la loi travail sont sur le point d’entrer en vigueur.

A lire aussi : Cigarettes, plats cuisinés, divorce : tout ce qui change au 1er janvier 2017

A compter du 1er janvier

– Temps de travail : les accords d’entreprise primeront, dans la plupart des cas, sur les conventions de branche. Mais ces accords d’entreprise devront désormais être majoritaires, c’est-à-dire signés par des syndicats représentant plus de 50% des salariés aux élections professionnelles. Des syndicats minoritaires (plus de 30%) pourront toutefois organiser un référendum pour valider un accord. Actuellement, un accord peut être validé par des syndicats minoritaires (30%), à condition que les organisations majoritaires ne s’y opposent pas.
– Accords "offensifs" en faveur de l’emploi: un accord d’entreprise signé en vue de préserver ou de développer l’emploi primera sur le contrat de travail. Seule la rémunération mensuelle du salarié ne pourra être diminuée. Les salariés refusant de tels accords s’exposeront à un licenciement pour "motif spécifique" et bénéficieront d’un "parcours d’accompagnement personnalisé" pour retrouver un emploi.
– Compte personnel d’activité (CPA): il regroupera le compte personnel de formation (CPF), le compte pénibilité (C3P) et un nouveau compte "engagement citoyen". Chaque titulaire aura accès à une plateforme en ligne l’informant sur ses droits sociaux, où il pourra effectuer des simulations.
– Bulletin de paie dématérialisé: les employeurs pourront remettre les fiches de paie de leurs salariés par voie électronique, sauf si les intéressés s’y opposent. Elles seront consultables sur le site internet du CPA et les employeurs devront en garantir la disponibilité pendant 50 ans ou jusqu’aux 75 ans des salariés.
– Médecine du travail: suppression de la visite médicale d’embauche (sauf pour les métiers à risques), remplacée par une "visite d’information et de prévention", reconduite "dans un délai de cinq ans" (deux actuellement), quatre pour les salariés sur des postes à risques.
– Garantie jeunes: généralisation de ce dispositif, ouvert aux jeunes de 16–25 ans ni en emploi, ni en études, ni en formation. Il s’agit d’un accompagnement renforcé vers l’emploi pendant un an, doté d’une allocation mensuelle de 461 euros.
– Droit à la déconnexion: les entreprises devront engager des négociations pour assurer le respect des temps de repos et de congé, ainsi que la vie personnelle et familiale du salarié. A défaut d’accord, l’employeur devra élaborer une charte définissant les modalités de l’exercice du droit à la déconnexion. 

Ce qui est déjà en vigueur

– Licenciements économiques: depuis décembre, des motifs sont précisés dans le code du travail, comme une réorganisation de l’entreprise, une cessation d’activité, une baisse des commandes ou du chiffre d’affaires. Ceux-ci sont différenciés selon la taille de l’entreprise.
– Neutralité en entreprise: les employeurs peuvent introduire ce principe dans le règlement intérieur de leur entreprise, y compris pour les signes religieux, si le fonctionnement de l’entreprise le justifie ou si une pratique religieuse porte atteinte aux droits fondamentaux des autres salariés.
– Aide à la recherche du premier emploi: les jeunes boursiers récemment diplômés peuvent demander la prolongation de leur bourse pour quatre mois maximum.

Les mesures en retard

– Télétravail: une concertation entre partenaires sociaux devait démarrer avant le 1er octobre. De premières discussions ont finalement eu lieu le 20 décembre. Elles pourraient déboucher sur une négociation, pour actualiser le dernier accord datant de 2005, et sur un guide de bonnes pratiques qui servira de référence lors des négociations dans les branches ou les entreprises. Sur le même sujet, un rapport gouvernemental qui aurait dû être remis avant le 1er décembre au Parlement, ne sortira finalement pas avant début 2017.
– Dialogue social: le gouvernement a aussi pris du retard dans la rédaction d’un rapport, prévu initialement pour le 31 décembre, destiné à aider les partenaires sociaux dans la rénovation des méthodes de négociations interprofessionnelles. 

Sud-Ouest, 23/12/2016.