lundi 26 octobre 2020

Le télétravail, remède à l'éparpillement

Si le télétravail permet de travailler avec calme et concentration, il oblige aussi à s’imposer des limites, dont la première est d’apprendre à se déconnecter.


On accole souvent le télétravail à la figure exclusive du travailleur à domicile renvoyant historiquement à celle de la couturière qui travaille chez elle et articule tâches professionnelles, domestiques et familiales. Avec la diffusion des technologiques numériques, le télétravail renvoie aujourd’hui à des situations variées ; certes, le télétravailleur à domicile, de façon exclusive ou en partie mais aussi les travailleurs nomades, ces « sans bureau fixe », comme ils sont familièrement nommés (ceux dont l’activité nécessite de nombreux déplacements) ; le travail en télécentre ou espaces de coworking, ces « tiers-lieu » dans lesquels peuvent se rendre les salariés et professions libérales. Et puis le travail « en débordement », ces microtâches (rédaction d’un compte rendu de réunion, envoi d’un rapport par courriel, appels téléphoniques…) réalisées depuis son domicile mais aussi dans un train, un avion ou une chambre d’hôtel. Et le temps « au » travail n’est plus qu’une composante du « temps de travail ».

De nouvelles formes de sociabilités


L’informatique « ubiquitaire » qui est partie prenante de nos vies (tous nos terminaux mobiles : portables – téléphone, ordinateur, tablette – connectés à Internet par un accès sans fil) nous permet d’être là (physiquement) et ailleurs (virtuellement, en étant connecté) ; elle facilite les pratiques de travail « à distance » et en diversifie les modes, et permet d’être potentiellement joignable n’importe où et n’importe quand. L’espace devient dès lors moins discontinu d’autant que les interactions à distance sont désormais facilitées par le développement d’une sociabilité propre à ces outils : « outillée » par les plateformes de réseaux sociaux, l’usage de chats ou d’émoticones avec même quelques codes spécifiques dont certaines communautés de travail peuvent se doter pour pallier l’absence d’émotion que véhicule l’intonation d’une voix ou des mimiques du visage…

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Source : Sciences-humaines.fr
Article intégral en ligne : https://www.scienceshumaines.com

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