Promulguée il y a un an, le 2 février 2016, la loi Leonetti-Claeys a instauré le droit à une « sédation profonde et continue ». La Société française de soins palliatifs prépare des recommandations pour aider les soignants à l’appliquer.
Promulguée le 2 février 2016, la loi sur la fin de vie accorde le droit à une « sédation profonde et continue ». / cataliseur30/Fotolia
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Mais sa disposition phare est le droit pour un patient atteint d’une affection grave et incurable, et dont le pronostic vital est engagé à court terme, de pouvoir bénéficier d’une « sédation profonde et continue ». Une avancée importante pour les uns mais aussi une source d’inquiétude pour d’autres. Un certain nombre de soignants craignent toujours que cette sédation puisse se transformer en « euthanasie déguisée » ou être appliquée chez des personnes n’étant pas en toute fin de vie.
Affirmant être « vigilante », la Sfap travaille actuellement à des recommandations qui seront disponibles avant la fin du premier semestre 2017. « L’objectif est de répondre à des questions très concrètes, en définissant par exemple ce qu’est un pronostic vital à court terme ou ce que sont des souffrances réfractaires », indique le docteur de la Tour.
La loi fait doucement son chemin
Pour Jean Leonetti, la loi fait doucement son chemin. « Depuis son adoption, je me suis souvent rendu dans des services de soins palliatifs, raconte-t-il. Au départ, certains estimaient que ce nouveau texte était inutile, que la loi de 2005 suffisait. D’autres, c’est vrai, exprimaient des inquiétudes. Ils craignaient que des services hospitaliers ne se servent de la loi pour pratiquer des sédations dans des conditions problématiques. Et je leur répondais que, dans la réalité, ces sédations un peu bricolées existaient déjà. La loi permet justement de mieux préciser les conditions de délivrance de cette sédation. »Aujourd’hui, quand il anime des débats publics sur la fin de vie, Jean Leonetti affirme que des personnes viennent le remercier. « Ils me disent que pour leur proche, cela s’est bien passé, qu’il a pu partir en étant apaisé. Mais est-ce qu’ils me remercient pour la loi de 2005 ou celle de 2016 ? Honnêtement, je ne sais pas », avoue le député.
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La Croix, 02/02/2017.
Article intégral en ligne : http://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Ethique/La-loi-fin-de-vie-entre-peu-a-peu-en-application-2017-02-02-1200821877
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