vendredi 17 février 2017

Fatigue, maux de dos : ma vie d'Atsem est dure, mais j'adore travailler avec les enfants

La ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, a promis de "trouver des solutions" pour améliorer les conditions d’exercice du métier d’agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem). Des mesures qui seraient les bienvenues, estime Nathalie, Atsem et syndiquée CFDT.

 

Femme de ménage, surveillante, dame cantine, dame pipi, dame de service... sont nos anciennes dénominations. Au fil du temps, nos casquettes d’Atsem (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles) sont devenues nombreuses. D’autant plus, depuis la réforme des rythmes scolaires de 2013, qui a profondément bouleversé nos missions et notre métier.

Une Atsem en début de carrière touche environ 1556 euros brut par mois, pour 39 heures par semaine, et ses perspectives d’évolution sont limitées.

Pourtant, nous ne sommes pas que des techniciennes de surface, nous sommes indispensables au bien être des enfants de maternelle. Sans le binôme enseignant-Atsem, la classe ne serait pas ce qu'elle est.

Annick Girardin nous a entendus


Épuisées, sur-sollicitées, peu reconnues dans nos nouvelles missions, nous avons demandé à travers des revendications syndicales, une revalorisation de notre statut et une mise à jour de nos missions.

La ministre de la fonction publique nous a entendus et elle a promis de prendre des mesures qui permettraient de clarifier nos missions et de nous apporter plus de reconnaissance et de perspectives d'évolution professionnelle.

Dans les semaines à venir, des groupes de travail, dont je ferai partie, seront organisés afin de trouver un accord sur les mesures efficaces et réalisables qui sont à notre portée pour améliorer notre quotidien d’Atsem. L'occasion pour moi de revenir sur l’évolution importante de mon métier.

Notre métier a changé


Dans l’école maternelle où je travaille, nous sommes une Atsem par classe. Du grand luxe, beaucoup d’établissements n’ont pas cette chance. Ces quotas dépendent des communes.

À l’origine, notre principale mission était l'entretien des locaux et du matériel destinés aux enfants. Nous n'assistions pas les enseignants dans les classes, sauf pour préparer et ranger les activités et nous faisions de la surveillance à la cantine et la garderie en fin de journée.

Aujourd’hui, du fait de la nouvelle répartition du temps scolaire, notre présence en responsabilité auprès des enfants est plus longue, glissant sur des missions d'animation. Avec la loi de 2005 sur l'intégration des enfants handicapés en maternelle, les enseignants nous sollicitent davantage.

(...)

L'Observateur, 17/02/2017.
Article intégral en ligne : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1657553-fatigue-maux-de-dos-ma-vie-d-atsem-est-dure-mais-j-adore-travailler-avec-les-enfants.html

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