mercredi 12 juillet 2017

Que mangent les Français ? Tout savoir en 10 points

La dernière étude de l’Anses montre, entre autres, que nous consommons de plus en plus de plats industriels tout préparés, notamment les jeunes. Et que l'obésité progresse.


C'est un état des lieux de plus de 500 pages, qui est fait tous les sept ans et répond à la question : que mangent les Français ? La troisième étude individuelle nationale sur les consommations alimentaires (Inca 3) a été rendue publique ce mercredi 12 juillet par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Age, sexe, région d’origine, études, profil social… Voici les principaux enseignements d’Inca 3.

1 Les Français sont des consommateurs "multiples"

Finie la France coupée en deux : cuisine au beurre au Nord ; cuisine à l’huile d’olive au Sud. Elle est composée désormais d’une myriade d’individus aux connaissances alimentaires plus homogènes qu’avant et dont l’origine géographique n’influence presque plus les choix. Il reste trois déterminants qui influent sur ce qu’on met dans son assiette : l’âge, le sexe et la catégorie sociale.

Nous sommes tous paradoxaux, ou plutôt "multiples", disent les chercheurs de l’Anses : on aime à la fois le bio et le McDo, à la fois les circuits courts type Amap et les plats industriels. Ce qui rend toute observation plus malaisée qu’auparavant.

2 Le tout-préparé a envahi les assiettes

Sandwiches, quiches, pizzas, plats tout faits à mettre au micro-ondes, mais aussi salades et endives déjà triées, carottes ou melons déjà taillés en petits dés et vendus en barquettes, brioches industrielles fourrées, biscuits… Nés de l’inventivité intarissable des industries agroalimentaires, ces produits préparés ont énormément progressé, notamment chez les plus jeunes, qui, souligne l’Anses, les préfèrent de plus en plus aux fruits et légumes achetés à l’étal, à la viande et au poisson frais.

Le problème, c’est que ces denrées sont pleines de sucre, de sel, de gras, de conservateurs et d'additifs divers que nous ne comprenons guère et sur lesquels nous n’avons pas de prise. Ceci, alors que, paradoxalement, les intolérances et allergies (gluten, lactose) n’ont jamais été aussi obsessionnelles. D’où un sentiment d’être un peu perdus.

3 On lit de moins en moins les étiquettes

Il y a les 5 fruits et légumes par jour, bon. Mais aussi les 3 ou 4 produits laitiers journaliers, le sel iodé préférable au non-iodé, le pain, les pâtes et le riz plutôt sous leur forme complète… Connaissez-vous toutes ces recommandations alimentaires officielles ? Probablement pas. Les "repères nutritionnels" sont de moins en moins connus - des plus jeunes comme des plus vieux. Pire : nous renonçons de plus en plus souvent, dit l’Anses, à lire le décryptage des ingrédients sur les emballages. Signe de découragement ou de fatalisme ? 

(...)

Nouvel Observateur, 12/07/2017.
Article intégral en ligne : http://tempsreel.nouvelobs.com

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