jeudi 2 août 2018

Protection sociale : les inégalités aplaties

La France comme vous ne l’avez jamais vue ! Cet été, Alternatives Economiques vous propose un autre Tour de France, cartes à l’appui.


Notre système de protection sociale est certes onéreux, mais cet argent n’est pas jeté par les fenêtres. Sans les correctifs opérés par les aides sociales et les impôts, le fossé entre régions serait plus grand. Bien qu’imparfait, le modèle social a fait ses preuves pour réduire les inégalités et lutter contre la pauvreté.

1/ Une protection sociale efficace

Le rapport interdécile (D9/D1) est couramment utilisé pour mettre en évidence les inégalités. Il mesure le rapport entre le revenu le plus bas des 10 % les plus aisés et le revenu le plus haut des 10 % les plus modestes. Avant prestations sociales et impôts, il s’élève à 7,6 en Ile-de-France, 6,8 en Paca et 6,5 dans les Hauts-de-France. Après redistribution, il se réduit assez nettement, notamment là où les inégalités étaient les plus fortes.
Rapport interdécile du revenu déclaré aux impôts en 2014, par unité de consommation. Source : Insee 



Rapport interdécile du niveau de vie, c’est-à-dire après impôts et prestations sociales, en 2014
Dessin : Fabrice Erre

2/  Hauts-de-France : des prestations efficaces, mais insuffisantes

Dans les Hauts-de-France, les transferts sociaux divisent les inégalités par deux. C’est la région où cette mécanique est la plus marquée. Résultat, les prestations sociales y représentent la moitié du revenu disponible des 10 % les plus défavorisés. Ce qui permet de baisser le taux de pauvreté de 9,5 points, soit près de deux points de plus qu’en France métropolitaine. Cette importante redistribution n’empêche pas les Hauts-de-France d’afficher un taux de pauvreté qui reste très élevé : 18,3 % en 2014, contre 14,7 % en France métropolitaine.

Source : Alternatives économiques, 30/07/2018.

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