dimanche 1 juin 2014

Les oubliés du 6 juin 1944




Y aura-t-il un jour une place, dans les commémorations de la Libération, pour les victimes civiles des bombardements qui l'ont préparée et accompagnée ? Et pour les centaines de milliers de Français de tous âges et conditions qui se sont mobilisés pour venir en aide à leurs voisins et sauver ce qui pouvait l'être de leur chez-soi, de leurs quartiers – bref, de tout ce qui faisait un environnement familier ?
Dans quelques jours, la France, comme l'Europe, comme l'Amérique du Nord, va célébrer le 70e anniversaire du Débarquement, et rendre hommage, à juste titre, aux hommes qui ont laissé leur vie, leur jeunesse, sur les plages de Normandie.

Mais qu'en est-il des civils français, dont peut-être 2 500 sont tués pendant les 24 heures qui suivent l'aube du jour J ? La plupart périssent sous les bombes alliées. Des centaines trouvent la mort à Caen, Lisieux, Condé-sur-Noireau, Vire, Flers, ou Argentan, qui seront dévastées par une pluie de feu et d'acier. Des bombardements qui font suite à une réunion tenue à Londres le 21 janvier 1944, où sont présents, entre autres, le général Eisenhower, commandant suprême des forces alliées ; son adjoint britannique, le maréchal de l'air Tedder ; Montgomery, le chef britannique des forces terrestres alliées : le maréchal de l'air Leigh-Mallory, commandant britannique des forces aériennes tactiques des Alliés ; et le général Spaatz, responsable des forces aériennes américaines. Il y a été convenu que les carrefours routiers normands, et les villes les entourant, devaient être " aplanis " (flattened) afin de retarder l'arrivée des renforts ennemis. Peine perdue, car les Allemands n'auront pas de difficulté à contourner l'obstacle......

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