mercredi 25 janvier 2017

Obésité : l'activité physique déterminante dès 2 ans

En France, une étude sur plus de 800 enfants montre que le temps passé à jouer en plein air ou à regarder la télévision pendant la petite enfance est prédictif du risque d’obésité.

Obésité : l'activité physique déterminante dès 2 ans 
 DesignPicsInc/epictura

Le suivi d'une cohorte d'enfants montre que le temps passé à jouer en plein air ou à regarder la télévision pendant la petite enfance est prédictif dès 2 ans du risque d’obésité ultérieur. C'est la conclusion de travaux d'une équipe de chercheurs parisiens (1), les premiers du genre (2).
« Différentes études ont été réalisées chez des enfants d’âge scolaire. Elles avaient déjà démontré que la sédentarité (mesurée à partir du temps passé devant les écrans), une moindre activité physique et la consommation d’aliments de forte densité énergétique étaient liés au surpoids. Mais on manquait de données prospectives chez les enfants de moins de 3 ans », explique la co-auteure Sandrine Lioret, dans un communiqué.

Des travaux menés à Poitiers et Nancy

Ainsi, l'équipe Inserm qu'elle co-dirige (3) a conduit ce travail auprès de 883 enfants de la cohorte EDEN, la première étude de cohorte généraliste française menée sur les déterminants pré et postnataux précoces du développement et de la santé de l’enfant. Démarrée en 2003, cette étude a suivi des couples mère-enfant à Poitiers et Nancy, dès le début de la grossesse jusqu'aux 10 ans de l'enfant.
« Les parents ont répondu à plusieurs questionnaires au cours du suivi, leur demandant notamment, à 2 ans, de préciser la durée habituelle passée par l’enfant à jouer en plein air et devant les écrans aux différents jours de la semaine », détaille Sandrine Lioret. Ils ont aussi été questionnés sur la fréquence de consommation d'une trentaine de groupes d'aliments couvrant l’ensemble de l’alimentation.
Ces informations ont ensuite été synthétisées sous forme de deux profils alimentaires, l’un caractérisé par une consommation fréquente d’aliments transformés de type snacking / fast-food, l’autre par des aliments en adéquation avec les recommandations nutritionnelles. L’ensemble de ces données ont ensuite été analysées et rapportées aux données anthropométriques à 5 ans : le pourcentage de masse grasse (mesurée par impédancemétrie) et l'IMC.

Limiter l'exposition aux écrans 

L'analyse a été conduite de façon séparée pour les deux sexes, « car dès l’âge de 2 ans, l’activité physique et le pourcentage de masse grasse diffèrent entre les filles et les garçons », précise Sandrine Lioret. Chez les garçons, « le temps passé devant les écrans est du temps qu'ils ne passent pas à des activités plus dépensières en énergie. Il est également possible que l’exposition à la publicité alimentaire favorise le snacking. Leur temps d’écran à 2 ans était d’ailleurs associé à un recours plus fréquent aux aliments transformés de type snacking / fast-food. D'où un excédent probable du bilan énergétique de ces enfants », estime-t-elle.

(...)

Article intégral en ligne : http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/19529-Obesite-l-activite-physique-determinante-des-2-ans

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