Plafonnement des indemnités prud'homales, négociation sans syndicats dans les PME, fusion des instances, ruptures conventionnelles collectives... Voici les principales mesures figurant dans les ordonnances réformant le droit du travail, dévoilées ce jeudi par le gouvernement.
Barème des indemnités prud'homales
Le plafond de dommages et intérêts sera fixé à un mois de salaire
en-dessous d'un an d'ancienneté. Il augmente d'un mois par année jusqu'à
10 ans, puis d'un demi-mois par année. Il ne pourra dépasser 20 mois
au-delà de 28 ans d'ancienneté.
Pour les TPE (moins de 11 salariés), le plancher sera fixé à
15 jours à partir d'un an d'ancienneté. Il augmentera progressivement,
pour atteindre deux mois et demi à partir de neuf ans d'ancienneté.
Dans les autres entreprises, le plancher sera fixé à un mois à
partir d'un an d'ancienneté, puis à trois mois à partir de deux ans
d'ancienneté. Le barème ne s'appliquera pas pour les cas de
"violation d'une liberté fondamentale". Dans ce cas, l'indemnité ne
pourra être inférieure à six mois de salaire.
Indemnités légales de licenciement
Les indemnités légales de licenciement sont augmentées à 1/4 de
mois de salaire par année d'ancienneté, contre 1/5 de mois aujourd'hui.
Cela correspond à une hausse de 25%.
Clémence pour les vices de forme
En cas de vice de forme lors d'un licenciement, la sanction ne peut
excéder un mois de dommages et intérêts. Le vice de forme n'empêche pas
un examen du dossier sur le fond.
Pour éviter les erreurs de procédure, les employeurs et
salariés auront accès à un formulaire-type indiquant les droits et
devoirs de chaque partie lors d'un licenciement.
L'Humanité, 31/08/2017.