Avant l’ouverture de la 44e cérémonie des Césars, vendredi 22 février, deux films partaient favoris, avec chacun dix nominations : Le Grand Bain, de Gilles Lellouche, et Jusqu’à la garde, de Xavier Legrand.
C’est finalement le second qui est ressorti gagnant de la soirée, organisée salle Pleyel, à Paris, en remportant quatre statuettes, dont celle du meilleur film et de la meilleure actrice pour Léa Drucker. Le Grand Bain, en revanche, gros succès populaire avec plus de 4 millions d’entrées, n’a reçu qu’une récompense, celle du meilleur acteur dans un second rôle, décernée à Philippe Katerine. Les professionnels du cinéma ont ainsi, une fois de plus, manifesté leur peu de goût pour la comédie.
Léa Drucker lauréate du César de la meilleure actrice pour son rôle dans « Jusqu’à la garde ». GONZALO FUENTES / REUTERS |
Ils l’ont prouvé aussi en ne réservant aucun trophée au film de Pierre Salvadori, En liberté, pourtant nommé neuf fois. Films engagés, drames sociaux sur les violences faites aux femmes ou sur l’enfance sexuellement abusée ont, à l’inverse, été distingués. Avec notamment Les Chatouilles, d’Andréa Bescond et Eric Métayer, qui a reçu deux Césars, dont celui de la meilleure actrice pour un second rôle remis à Karin Viard. Dilili à Paris, de Michel Ocelot, a été récompensé du César du meilleur film d’animation et Vilaine fille, d’Ayce Kartal, de celui du meilleur court-métrage d’animation.
Le western de Jacques Audiard, Les Frères Sisters, a réalisé une belle moisson en remportant les Césars de la meilleure réalisation, du meilleur son, du meilleur décor et de la meilleure photographie. Le César du meilleur acteur est revenu à Alex Lutz pour le rôle qu’il interprète dans son propre film, Guy. Les meilleurs espoirs féminin et masculin sont allés à deux interprètes non professionnels, Kenza Fortas et Dylan Robert, pour Shéhérazade, long-métrage de Jean-Bernard Marlin – récompensé du César du premier film. C’est au magnifique long-métrage Une affaire de famille, du Japonais Hirokazu Kore-eda, Palme d’or à Cannes, qu’est revenu le César du meilleur film étranger.
Le palmarès complet
Meilleur filmJusqu’à la garde, de Xavier Legrand
Meilleur réalisation
Jacques Audiard, pour Les Frères Sisters
Meilleure actrice
Léa Drucker dans Jusqu’à la garde
Meilleur acteur
Alex Lutz, dans Guy
Meilleure actrice dans un second rôle
Karin Viard dans Les Chatouilles
Meilleur acteur dans un second rôle
Philippe Katerine dans Le Grand Bain
Meilleur scénario original
Jusqu’à la garde, de Xavier Legrand
Meilleur premier film
Shéhérazade, de Jean-Bernard Marlin
Meilleur espoir féminin
Kenza Fortas pour Shéhérazade
Meilleur espoir masculin
Dylan Robert dans Shéhérazade
Meilleur documentaire
Ni juge, ni soumise, de Jean Libon et Yves Hinant
Meilleur film étranger
Une affaire de famille, d’Hirokazu Kore-eda
Meilleure adaptation
Andréa Bescond, Eric Métayer pour Les Chatouilles
Meilleur court métrage
Les petites mains, de Rémi Allier, produit par Pauline Seigland
Meilleur film d’animation long-métrage
Dilili à Paris, réalisé par Michel Ocelot et produit par Christophe Rossignon et Philip
Boëffard
Meilleur film d’animation court-métrage
Vilaine fille, du réalisateur Ayce Kartal
Meilleurs costumes
Pierre-Jean Larroque pour Mademoiselle de Joncquières
Meilleurs décors
Michel Barthélémy pour Les Frères Sisters
Meilleur montage
Yorgos Lamprinos pour Jusqu’à la garde
Meilleur musique originale
Vincent Blanchard, Romain Greffe pour Guy
Meilleur son
Brigitte Taillandier, Valérie De Loof et Cyril Holtz pour Les Frères Sisters
Meilleure photographie
Benoît Debie pour Les Frères Sisters
Source : Le Monde, 23/02/2019.
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