L’Agence de sécurité sanitaire publie un rapport sévère sur la sécurité des couches pour bébé: elles présentent une quantité inquiétante de substances allergisantes, reprotoxiques et cancérigènes. Les fabricants et distributeurs sont convoqués par le gouvernement ce mercredi matin, et devront sous 15 jours présenter les «actions correctives».
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publie ce mercredi
un rapport sur la composition des couches jetables pour bébé. Et le
bilan est très sévère: toutes les couches testées présentent «un
dépassement des seuils sanitaires pour au moins une substance chimique»,
explique au Figaro Gérard Lasfargues, directeur général délégué de
l’Anses. Cela concerne «l’ensemble des 23 références analysées, y
compris les couches dites écologiques», précise l’expert.
Il
s’agit de substances parfumantes volontairement ajoutées, ou de
molécules se formant lors du processus de fabrication (PCB, dioxines,
furanes…) et lors du blanchiment avec des dérivés du chlore. Pour
certaines couches, les experts ont retrouvé des dépassements en
hydrocarbures (HAP), probablement issues des colles utilisées dans les
scotchs de fermeture des couches. Les tests menés ont également permis
de retrouver des composés organiques volatiles, du formaldéhyde, et des
pesticides (probablement issus d’une contamination de la matière
première, et dont «la majorité sont aujourd’hui interdits dans l’Union
européenne», précise le rapport). Hormis les parfums, les molécules
problématiques ne sont pas intentionnellement ajoutées par les
industriels, précise toutefois l’Agence.4000 couches de 0 à 3 ans
Pour mener son travail, l’Anses a pris en compte des tests réalisés en laboratoire, notamment par la DGCCRF. «Au départ, une soixantaine de substances ont été mesurées, et des dépassements des seuils ont été expertisés pour 13 d’entre elles», indique Gérard Lasfargues. L’agence a également auditionné fabricants et associations de consommateurs, puis les experts ont procédé à une recherche documentaire qui a «mis en évidence un faible nombre de rapports d’organismes publics et la rareté des publications scientifiques indépendantes».(...)
Source : Le Figaro, 23/01/2019.
Article intégral en ligne : http://sante.lefigaro.fr
Rapport de l'ANSES : https://www.anses.fr
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