lundi 16 novembre 2020

La lutte contre les violences faites aux femmes : état des lieux

Les actes de violence à l'encontre des femmes sont réprimés de plus en plus sévèrement en France. Ils donnent lieu à de fortes mobilisations, facilitées par les réseaux sociaux. La parole des femmes se libère peu à peu. Au-delà de la répression des violences, la politique de prévention passe par une action sur les stéréotypes sur sur les femmes.

Violences faites aux femmes : de quoi s'agit-il ?

Les violences subies par les femmes constituent l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues dans le monde.

L'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (ONU) a adopté en 1993 la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes(nouvelle fenêtre). Elle définit la violence à l’égard des femmes comme tous les “actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée” (article 1er).

Ces violences peuvent prendre des formes très diverses :

  • violences domestiques (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide) ;
  • harcèlement ou agression sexuelle (viol, avances sexuelles non désirées, harcèlement dans la rue, cyber-harcèlement) ;
  • mariage précoce et forcé  ;
  • mutilation génitale féminine ;
  • trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle).

Ces violences constituent la manifestation la plus aiguë de l’inégalité homme-femme. La déclaration des Nations unies les lie explicitement à la domination des hommes et à la subordination des femmes.

Le cyber-harcèlement est une forme de violence assez récente qui se développe. Les menaces de viol, les injures sexistes et autres invectives font partie du quotidien de nombreuses femmes sur le Web.

La loi du 7 octobre 2016 pour une République numérique sanctionne sévèrement la pratique de la "vengeance pornographique" (revenge porn), qui consiste à diffuser des images à caractère sexuel sans le consentement de la personne concernée. L'auteur de cette infraction encourt une peine de deux ans d’emprisonnement et une amende pouvant aller jusqu'à 60 000 euros.

Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) a publié en 2018 un rapport intitulé “En finir avec l’impunité des violences faites aux femmes en ligne : une urgence pour les victimes”. Ses conclusions sont alarmantes : 73% des femmes déclarent en être victimes, et pour 18% d’entre elles sous une forme grave. Ces violences visent, selon le Haut Conseil, à contrôler la place des femmes et à les exclure de l’espace public. Elles se manifestent principalement sous deux formes :

  • le cyber-contrôle dans le couple : un conjoint ou un ex-conjoint violent surveille l’activité de sa conjointe (conversations, déplacements, dépenses, etc.), éventuellement à son insu via des applications dédiées ;
  • le harcèlement sexiste et sexuel en ligne, qui consiste à envoyer des messages ou à publier des propos insultants, dénigrants, voire menaçants.
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Source : Vie-publique.fr, 23/11/2020.
Article intégral en ligne : https://www.vie-publique.fr

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