mardi 27 janvier 2015

Les questions que vous vous posez après la victoire de Syriza en Grèce

C'est une nouvelle ère politique qui s'ouvre en Grèce, et peut-être en Europe, avec la victoire du parti de gauche radicale Syriza. C'est la première fois qu'une formation qui s'oppose aux politiques d'austérité menée par Bruxelles dirige un pays. Après un certain vent d'espoir, salué par de nombreuses formations politiques, se posent les questions concrètes.


La victoire du parti de gauche radicale est historique parce qu'elle se conjugue avec le recul des grands partis traditionnels, les conservateurs de Nouvelle Démocratie – qui obtiennent 76 sièges – et les socialistes du Pasok, qui n'obtient que 4,88 % des voix et 13 sièges, mettant fin à quarante ans de bipartisme dans le pays.

La répartition du nombre de sièges en fonction des résultats, encore non définitifs lundi matin, des élections législatives grecques.
La répartition du nombre de sièges en fonction des résultats,
encore non définitifs lundi matin, des élections législatives grecques. | Le Monde.fr

Syriza n'ayant pas obtenu la majorité absolue au Parlement – 149 sièges au lieu des 151 requis –, elle doit mettre en place des alliances ou une coalition, qui ne se négocieront pas avec les grands partis traditionnels, mais avec une ou plusieurs des autres formations qui ont dépassé le seuil des 3 % des voix nécessaires pour avoir des élus.
C'est avec le parti de droite souverainiste Grecs indépendants AN.EL qu'un accord de gouvernement se dessinait lundi matin. « Nous allons donner un vote de confiance au nouveau premier ministre, Alexis Tsipras », a affirmé Panos Kammenos, président de cette petite formation. M. Tsipras est devenu le premier ministre le plus jeune du pays en plus d'un siècle lors d'une cérémonie lundi après-midi.
Une consultation avec les centristes de To Potami est également envisagée, représentant une option d'alliance plus modérée vis-à-vis de l'Union européenne (UE). Aucun rendez-vous n'a cependant été fixé avec eux, pas plus qu'avec les communistes du KKE, avec lesquels M. Tsipras souhaite discuter, bien qu'ils aient régulièrement exclu toute alliance.

Même si Alexis Tsipras a promis de maintenir son pays dans la zone euro, évitant ainsi la « Grexit », et s'il a modéré son discours ces dernières semaines, sa nomination comme premier ministre constitue la remise en question la plus marquée de la méthode de gestion de crise adoptée par l'UE depuis plusieurs années.
Le plus gros dossier qui sera au menu des pourparlers avec la « troïka » de créanciers est le remboursement de la dette publique grecque, qui atteint 321,7 milliards d'euros (175 % du PIB), et sur les conditions du versement de plus de 7 milliards d'euros d'aides financières dont la Grèce a besoin au cours des mois à venir car elle est encore incapable de lever des capitaux seule sur les marchés. (...)

Le Monde.fr, 26/01/2015.

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