lundi 21 mars 2016

Quand les nouvelles technologies nuisent au sommeil

Les personnes utilisant leur ordinateur, tablette ou smartphone avant de s'endormir souffrent plus souvent de troubles du sommeil, selon les résultats de l'enquête INSV/MGEN « Sommeil et nouvelles technologies » dévoilés à l'occasion de la 16ème Journée du Sommeil, ce vendredi 18 mars 2016.

nouvelles technologies sommeil
Mieux vaut éviter de surfer sur la toile avant d'aller se coucher...

49 % des personnes disposant d'un ordinateur en fonctionnement ou en veille dans leur chambre ont des troubles du sommeil, contre 36 % de la population française, selon les résultats de l'enquête « Sommeil et nouvelles technologies » menée par l'Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) et MGEN révélés à l'occasion de la 16ème Journée du Sommeil, le 18 mars 2016.
Les jeunes adultes, friands de nouvelles technologies, sont particulièrement concernés par l'impact délétère des « écrans ». En effet les 18-34 ans sont plus nombreux à être somnolents dans la journée. Ils passent également plus de temps au lit avant d'éteindre leur lumière (36 minutes les jours de travail et 39 minutes les jours de repos, contre 27 minutes en moyenne) et mettent plus de temps à s'endormir (24 minutes contre 21 minutes en moyenne). Par ailleurs, ils sont plus nombreux à souffrir d'au moins un trouble du sommeil.

Des nouvelles technologies omniprésentes... jusque dans le lit

 

91 % des Français utilisent leur ordinateur, tablette ou smartphone le soir. Quatre personnes sur dix vont jusqu'à inviter les nouvelles technologies dans leur lit. Pour le Docteur Joëlle Adrien, présidente de l'INSV, le taux d'utilisateurs de nouvelles technologies le soir au lit est problématique. Autant de temps au lit et devant un écran détériore la qualité du sommeil et altère la vigilance le lendemain, souligne-t-elle. Le sommeil peut également être perturbé par la réception de messages nocturnes. Ainsi, 10 % des personnes interrogées avouent être réveillées par des messages reçus durant la nuit. 92 % d'entre eux les consultent dès réception et 79 % répondent spontanément. Rappelons que les signaux lumineux délivrés par les écrans perturbent l'horloge biologique ce qui la rend incapable d'assurer les conditions d'un endormissement rapide ou un sommeil réparateur. Des flashs lumineux de quelques millisecondes la nuit peuvent retarder l'horloge biologique, et le système est si sensible que la lumière agit même si on dort les yeux fermés, indique le Docteur Claude Gronfier, neurobiologiste et spécialiste des rythmes biologiques.
À cela s'ajoute une utilisation de plus en plus fréquente et prolongée des écrans en journée. 46 % des Français passent en effet plus de deux heures par jour devant l'écran de leur ordinateur pour des besoins personnels, dont 25 % plus de quatre heures, ce qui contribue à rester en alerte et connecté le plus possible... notamment la nuit. Comme le précise le Docteur Sylvie Royant-Parola, psychiatre et vice-présidente de l'INSV, quel que soit l'âge des aficionados technologiques et quel que soit l'objet connecté, les nouvelles technologies ont donné naissance à une société sur le qui-vive, où tout le monde est sur le pont, de jour comme de nuit. Les gens ne réalisent pas que le sommeil a besoin de protection pour s'installer et que la nuit doit être un moment totalement déconnecté, un temps de coupure totale de l'environnement.
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