jeudi 30 mars 2017

36% des Français ont déjà fait burn-out

La CFDT a révélé ce jeudi les résultats ambivalents de sa grande enquête sur le monde du travail. Alors qu'une large majorité des personnes interrogées aiment leur travail, un salarié sur trois aurait fait un burn out au cours de sa carrière. La CFDT propose une «banque du temps» pour le travail.


Dans son enquête nationale «Parlons travail» dont les résultats sont publiés ce jeudi, la CFDT dresse un état des lieux d'un monde du travail où satisfaction et souffrances s'entremêlent. Lors de sa conférence de presse pour présenter les résultats de l'enquête, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, en a profité pour rappeler les propositions de la CFDT en vue de l'élection présidentielle. 

●  Pour la CFDT, «casser les clichés» sur le travail

La conclusion de cette enquête est «ambivalente» selon le mot de Laurent Berger. Si les personnes interrogées aiment leur travail et le jugent utile, elles font part de souffrances récurrentes. Les préoccupations des Français apparaissent aussi différentes des thèmes politiques abordés. La question du temps de travail apparaît ainsi relativement secondaire dans les résultats de l'enquête.
Lors de sa conférence de presse, Laurent Berger a estimé qu'il fallait «sortir des clichés» sur le travail. Il veut éviter les deux caricatures extrêmes entre le travail considéré comme un simple «coût à réduire» et le travail vu sous le seul angle de la «souffrance» et de l'«aliénation».

● Une personne sur trois a déjà fait un burn out

Pour 32% des personnes interrogées, le travail délabre plutôt la santé.
Le chiffre le plus frappant concerne l'épuisement au travail. 36% des personnes déclarent avoir déjà fait un burn out au cours de leur carrière, une proportion qui s'élève à 54% chez les chômeurs. Les femmes (39%) sont davantage concernées que les hommes (31%). Une majorité de personnes interrogées considèrent que leur charge de travail est «excessive» (51%).
«On constate une intensification du travail», précise Laurent Berger dans sa conférence de presse. Le syndicaliste précise dans le même temps que «58% des personnes interrogées déclarent avoir déjà pleuré à cause de leur travail». Un chiffre qui fait écho aux 69% de personnes interrogées qui jugent qu'on leur «fixe plutôt des objectifs intenables». 

(...)

Le Figaro : 16/03/2017.

Article intégral en ligne : http://www.lefigaro.fr

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