Le 22 janvier, se terminait le travail de refonte des diplômes des professionnels du travail social. Les établissements de formation n'auront que quelques mois pour mettre en place les formations qui y mènent. Et les contenus restent flous...
D'ici
la rentrée de septembre, ce sera l'agitation dans les établissements de
formation des travailleurs sociaux. En effet, c'est dès cette année que
va entrer en application la refonte des diplômes de niveau III du
secteur. Cinq sont concernés : diplômes d'État d'assistant de service
social (DEASS), de conseiller en économie sociale et familiale (DECESF),
d'éducateur spécialisé (DEES), d'éducateur de jeunes enfants (DEEJE) et
d'éducateur technique spécialisé (DEETS). Si le chantier a été lancé en
2013 dans la foulée des états généraux du travail social (EGTS), il
vient à peine de s'achever. L'ultime commission professionnelle
consultative (CPC) s'est tenue, en effet, le 22 janvier, pour valider
les derniers référentiels et s'est achevée sur un constat de désaccord.
Point positif unanimement reconnu, le changement de niveau du diplôme. À la différence de leurs prédécesseurs, les étudiants qui intégreront ces formations sortiront en 2021 avec un diplôme de niveau II (licence), mettant fin à une anomalie ancienne : ces formations, bien que durant trois ans, n'étaient reconnues qu'à bac + 2. Pour les diplômés des promotions précédentes, ce changement de niveau de diplôme ne sera toutefois pas rétroactif. Des passerelles devront continuer à exister pour permettre une poursuite d'études en master pour les diplômés de niveau III. Qui dit qualification plus importante devrait signifier augmentation de la rémunération. Dans la fonction publique, les travailleurs sociaux, actuellement en catégorie B, devaient passer en catégorie A au 1er février, mais ce changement de grade est repoussé d'un an. Reste à savoir si cette évolution suivra dans le secteur privé. Rien n'est moins sûr dans un secteur confronté à d'importants problèmes de financement. Cette refonte des diplômes a suscité l'inquiétude chez les organisations syndicales et les associations de professionnels du secteur, qui ont craint une perte de spécificité des métiers. En effet, en 2016, les diplômes de niveau V du secteur ont fusionné, il n'existe plus de diplôme d'État d'aide médicopsychologique (DEAMP), ni de diplôme d'État auxiliaire de vie sociale (DEAVS), mais un unique diplôme d'État d'accompagnement éducatif et social (DEAES) avec un socle commun de compétences et trois spécialités.
PROBLÈMES DE FINANCEMENT...
Car, deux des trois organisations syndicales présentes (CGT et FO) ont voté contre les projets de référentiels présentés, la CFDT s'est abstenue sur le socle commun des formations alors que le projet était approuvé par les syndicats d'employeurs. La ministre de la Santé et des Solidarités devrait signer le décret d'application instituant ces nouveaux diplômes d'ici à la fin mars. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les établissements vont devoir aller vite dans la mise en oeuvre de cette réforme des diplômes, donc des formations qui y préparent.Point positif unanimement reconnu, le changement de niveau du diplôme. À la différence de leurs prédécesseurs, les étudiants qui intégreront ces formations sortiront en 2021 avec un diplôme de niveau II (licence), mettant fin à une anomalie ancienne : ces formations, bien que durant trois ans, n'étaient reconnues qu'à bac + 2. Pour les diplômés des promotions précédentes, ce changement de niveau de diplôme ne sera toutefois pas rétroactif. Des passerelles devront continuer à exister pour permettre une poursuite d'études en master pour les diplômés de niveau III. Qui dit qualification plus importante devrait signifier augmentation de la rémunération. Dans la fonction publique, les travailleurs sociaux, actuellement en catégorie B, devaient passer en catégorie A au 1er février, mais ce changement de grade est repoussé d'un an. Reste à savoir si cette évolution suivra dans le secteur privé. Rien n'est moins sûr dans un secteur confronté à d'importants problèmes de financement. Cette refonte des diplômes a suscité l'inquiétude chez les organisations syndicales et les associations de professionnels du secteur, qui ont craint une perte de spécificité des métiers. En effet, en 2016, les diplômes de niveau V du secteur ont fusionné, il n'existe plus de diplôme d'État d'aide médicopsychologique (DEAMP), ni de diplôme d'État auxiliaire de vie sociale (DEAVS), mais un unique diplôme d'État d'accompagnement éducatif et social (DEAES) avec un socle commun de compétences et trois spécialités.
Les formations envisagées inquiètent les professionnels, qui craignent une perte de spécificité de leurs métiers.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire