mercredi 16 mai 2018

La pollution de l'air tue 7 millions de personnes par an

La pollution de l'air entraîne des AVC, des cardiopathies ou des cancers du poumon.

Neuf personnes sur 10, dans le monde, respirent un air contenant des niveaux élevés de polluants, selon des données communiquées ce mercredi 2 mai par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Et les conséquences sont lourdes : 7 millions de personnes meurent chaque année à cause de l’exposition aux particules fines contenues dans l’air pollué, toujours selon l'OMS.
D'après ses estimations, la pollution de l'air est responsable de 24 % des décès d’adultes imputables à des cardiopathies, 25 % des décès imputables aux accidents vasculaires cérébraux, 43% des décès imputables à la bronchopneumopathie chronique obstructive et 29% des décès imputables au cancer du poumon.

Les populations pauvres les plus touchées

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS : "La pollution de l’air est une menace pour nous tous, mais les populations les plus pauvres et les plus marginalisées sont les premières à en souffrir."
D'après l'organisation, plus de 90% des décès dus à la pollution de l’air se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire (Asie et en Afrique surtout), suivis des pays à revenu faible ou intermédiaire des régions de la Méditerranée orientale, de l’Europe et des Amériques. 
Les pays à revenus élevés présentent, eux, les niveaux de pollution de l'air ambiant les plus faibles. Mais le niveau de pollution y reste tel que dans les villes européennes à revenu élevé, "il a été prouvé que la pollution de l’air diminuait l’espérance de vie moyenne de 2 à 24 mois", relève l'OMS.

Des mesures sont prises

Les niveaux de pollution relevés par l'OMS concernent aussi l'air intérieur des habitations. "Environ 3 milliards de personnes – plus de 40% de la population mondiale – n’ont toujours pas accès à des combustibles et à des technologies de cuisson propres à leur domicile", détaille l'organisation, selon laquelle ces combustibles et technologies de cuissons sont la principale source de pollution intérieure.
"Les responsables politiques à tous les niveaux de gouvernement, y compris les maires, commencent à s’intéresser à ce problème et à prendre des mesures", salue toutefois l'OMS, citant par exemple les efforts de Mexico, qui s'est "engagée à rendre plus écologiques les normes s'appliquant aux véhicules", ou de l'Inde, qui a mis en place un programme pour "connecter gratuitement au réseau GPL environ 37 millions de femmes vivant sous le seuil de pauvreté afin de les aider à changer de source d’énergie domestique".
 Source : L'Observateur, 02/05/2018.

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