Mieux informées mais aussi plus inquiètes, les patientes demandent une contraception efficace, mais peu risquée et confortable.
«Faire participer la femme à son choix contraceptif est aujourd’hui indispensable», insiste le Pr Blandine
Courbière, gynécologue-obstétricienne à l’hôpital de la Conception, à
Marseille. «Nous pouvons désormais proposer beaucoup de solutions
différentes adaptées à chaque femme.»
S’il y a finalement peu d’innovations dans le domaine de la contraception, la révélation en 2013 des risques cardio-vasculaires associés aux pilules de 3e et 4e générations a quand même largement changé la donne. «C’était un électrochoc nécessaire, qui a permis de rappeler à tout le monde que la pilule est un médicament, avec des effets indésirables et des contre-indications», rappelle le Pr Courbière. Les femmes, désormais mieux informées mais aussi plus inquiètes, demandent une contraception efficace mais peu risquée et confortable. Les médecins ont dû revoir leurs techniques de prescription pour prendre le temps d’expliquer à chaque patiente les risques et les avantages de chaque solution contraceptive.
La contraception reste en effet
majoritairement une affaire de femmes puisque, même en couple, cette
responsabilité leur incombe dans plus de 75 % des cas. En France, elles
choisissent en premier lieu la pilule (pour 78 % d’entre elles avant
30 ans, 50 % tous âges confondus). Après 25 ans, les femmes choisissent
plus facilement le stérilet
(avec ou sans hormones) qui concerne ainsi 25 % des patientes. Aussi
efficace en théorie que la pilule (moins d’une grossesse par an pour 100
femmes), il garde cette efficacité en pratique car il agit en
permanence, sans risque d’oubli, tandis que la pilule conduit en réalité
à 8 grossesses par an pour 100 femmes. Le préservatif,
utilisé par 20 % des femmes, est difficile à utiliser et conduit à 15
grossesses par an pour 100 femmes ; il est donc doublé par une autre
méthode contraceptive chez les plus jeunes. L’éventail de solutions
disponibles permet désormais de choisir la contraception la plus fiable
pour chacune: comme le stérilet, un anneau, un implant ou un patch
hormonal permettent de ne pas avoir à y penser tous les jours.S’il y a finalement peu d’innovations dans le domaine de la contraception, la révélation en 2013 des risques cardio-vasculaires associés aux pilules de 3e et 4e générations a quand même largement changé la donne. «C’était un électrochoc nécessaire, qui a permis de rappeler à tout le monde que la pilule est un médicament, avec des effets indésirables et des contre-indications», rappelle le Pr Courbière. Les femmes, désormais mieux informées mais aussi plus inquiètes, demandent une contraception efficace mais peu risquée et confortable. Les médecins ont dû revoir leurs techniques de prescription pour prendre le temps d’expliquer à chaque patiente les risques et les avantages de chaque solution contraceptive.
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Article intégral en ligne : http://sante.lefigaro.fr
Source : Le Figaro, 08/04/2019.
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