lundi 2 décembre 2019

Réforme des retraites : 48 questions pour comprendre le débat

Les Décodeurs ont décortiqué le système actuel et celui envisagé par le gouvernement, pour vous aider à saisir les enjeux de la réforme.

 
C’est « la mère de toutes les réformes », « une révolution », un véritable « big bang ». A moins que ce ne soit un « mirage », « une catastrophe », ou même le « hold-up du siècle ». Les promoteurs comme les contempteurs de la réforme des retraites voulue par le gouvernement n’hésitent pas à abuser des superlatifs pour qualifier la mesure, à la veille de la grève du 5 décembre.

Mais de quoi est-il vraiment question ? Que sait-on vraiment de ce projet, maintes fois annoncé et maintes fois repoussé, déjà détaillé dans un rapport en juillet, mais qui fait encore l’objet d’une concertation ? De même, que penser du système existant, à la fois accusé de tous les maux et défendu comme un trésor national ?
Pour tenter d’y voir plus clair et vous aider à vous plonger dans ce débat, Les Décodeurs répondent à 48 questions sur le système actuel et celui qui pourrait le remplacer.

Qu’est-ce qu’un régime par répartition ?

 
Le système de retraite français fonctionne comme une assurance collective. Les travailleurs (et les employeurs) financent les caisses de retraite en s’acquittant de cotisations prélevées sur leurs revenus. Ces sommes servent ensuite à payer les pensions de retraite.
La durée d’activité (calculée par trimestre), le niveau de revenus et toute une série de facteurs sont pris en compte dans le calcul de la pension d’un retraité. Mais elle n’est pas directement payée par les sommes que cette personne aurait elle-même versées. C’est le « pot commun » alimenté par la population active qui paie les pensions des personnes effectivement à la retraite. 

Quels sont les différents systèmes de retraite ? 

Il existe aujourd’hui 42 caisses de retraite en France. Le régime général des salariés du privé est le plus courant : plus de 80 % des retraités en bénéficient. Viennent ensuite la Mutualité sociale agricole (MSA), pour les travailleurs agricoles, et le régime des indépendants (ex-RSI).
Derrière ces trois grandes caisses de retraite, il y a la grande famille des régimes « spéciaux ». Certains concernent la fonction publique, d’autres des entreprises et établissements publics, comme la SNCF et la RATP, et d’autres encore des professions libérales, comme celle des avocats.
Sans oublier les caisses complémentaires, obligatoires pour les salariés, qui versent une pension supplémentaire à certaines catégories de travailleurs. La plus répandue est l’Agirc-Arrco, la complémentaire des salariés du privé. Cet étage ajoute un peu plus de complexité au système puisque ces caisses ont elles aussi leurs propres règles de fonctionnement.

(...)

Article intégral en ligne : https://www.lemonde.fr
Source : 02/12/2019.

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