Selon le document « Études et résultats » (n°923, juillet 2015) de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), la formation d'aide-soignant favorise un accès rapide à un premier emploi. Depuis ces dernières années, ce métier représente une opportunité d'insertion professionnelle non négligeable...
Le nombre d'aides-soignants en forte augmentation au fil des ans
En 2012, on compte 390 000 aides-soignants en France, soit environ 20 % de plus qu'en 2002. |
Autrefois employés ou chômeurs, la plupart des aides-soignants en sont venus à exercer ce métier dans le cadre d'une reconversion ou d'une insertion professionnelle. Appelés « post-initiaux » dans une enquête Génération du Centre d’Études et de Recherches sur les Qualifications (CEREQ), par opposition aux « primo-sortants » issus de la formation initiale, ils représentent 73 % des diplômés en 2007 (contre 51 % en 2000). Par conséquent, leur âge ainsi que leur niveau d’études s’élèvent de plus en plus. De surcroît, exercer cette fonction représente une solution potentielle à la crise de l'emploi et à l'insertion professionnelle des jeunes de moins de 30 ans.
73 % des aides-soignants diplômés en 2007 ont connu
une période d'emploi, de chômage ou d'inactivité avant de commencer leur formation. |
80 à 85 % des diplômés trouvent un 1er emploi en moins d'un mois
Primo-sortants ou post-initiaux… Il n'y a pratiquement plus aucune différence à la sortie de l'IFAS. L'accessibilité à un premier emploi est quasi immédiate pour tous, malgré l'augmentation du nombre d'aides-soignants sur le marché du travail. Une divergence des genres subsiste néanmoins. Les femmes trouvent leur 1er poste plus vite que les hommes. Un fait qui peut toutefois être imputé à une sous-représentativité masculine dans la profession.Mais en règle générale, l'accès rapide à un premier poste reste comparable à celui des infirmiers.
Si l'insertion professionnelle des aides-soignants est immédiate, celle-ci se caractérise aussi par sa durabilité. 2/3 des aides-soignants ont un emploi stable 3 ans après être sortis de l'IFAS. Certes, dans 65 % des cas, particulièrement pour les primo-sortants, le 1er emploi qu'ils occupent est temporaire (contrat à durée déterminée, intérim,...). Mais après quelques années, ils sont 95 % (toutes catégories confondues) à avoir un travail stable (contrat à durée indéterminée, titularisation de la fonction publique). Le métier d'aide-soignant offre donc une stabilité professionnelle rassurante et durable.
95 % des aides-soignants occupent un emploi stable 3 ans après l'obtention de leur diplôme. |
Une rémunération intéressante
Le salaire des aides-soignants est en moyenne plus élevé que celui des autres diplômés de niveau équivalent. Leur rémunération nette s'élève à 1 550 euros (pour un temps plein) contre 1 400 euros en moyenne pour les employés de même échelon mais issus d'un autre secteur . Cependant, l'évolution salariale des aides-soignants est moins dynamique. En 3 ans, leur salaire n'augmente que de 5 à 10 %, soit presque 2 fois moins vite que pour les autres diplômés de même niveau.Les aides-soignants exercent en majorité (65 %) dans le milieu hospitalier (bien que cette tendance semble diminuer progressivement). En effet, l'hôpital public reste leur principal employeur, notamment pour les post-initiaux. Pourtant, ce dernier offre de moins en moins d'emplois stables : 33 à 38 % des contrats proposés sont à durée indéterminé. Toutefois, ces éléments (plutôt « négatifs ») ne semblent pas les affecter puisque la majorité des aides-soignants se dit satisfait. 90 % d'entre-eux estiment
se réaliser professionnellement, contre 70 à 80 % pour les autres professionnels ayant un diplôme de niveau équivalent.
90 % des aides-soignants estiment « se réaliser professionnellement ». |
Source : Gwen HIGHT Journaliste Infirmiers.com
gwenaelle.hight@infirmiers.com@gwenhight
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