mardi 2 février 2016

Zika : dix questions sur un virus qui inquiète

L’inquiétude monte face au virus Zika. Se propageant de manière explosive, il est fortement soupçonné de causer des troubles neurologiques, le syndrome de Guillain-Barré, et des malformations congénitales, les microcéphalies. Lundi 1er février, à l’issue d’une réunion d’experts, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété que l’épidémie constitue « une urgence de santé publique de portée mondiale ».


Le moustique Aedes aegypti, responsable de la transmission du virus Zika qui a déjà touché 1,5 million de Brésiliens, en janvier 2016.

Transmis par des moustiques, comme la dengue ou le chikungunya, ce virus a déjà touché 1,5 million de personnes au Brésil, et 3 à 4 millions de cas sont attendus sur le continent américain en 2016. Des cas importés ont été identifiés en Europe, dont cinq en France métropolitaine. Accusée d’avoir réagi trop faiblement lors de l’épidémie d’Ebola, l’OMS a annoncé toute une série de recommandations pour mieux lutter contre cette nouvelle menace. L’une des priorités est d’accroître la surveillance des cas de syndromes de Guillain-Barré et des microcéphalies dans les zones touchées par le virus Zika, afin de déterminer si celui-ci est directement en cause, ou s’il existe d’autres facteurs. L’OMS prône également une intensification des recherches pour mettre au point des traitements, un vaccin et de nouveaux tests de diagnostic de cette infection. Aucune mesure de restriction des voyages et des échanges commerciaux n’est en revanche envisagée.
En dix questions, tour d’horizon sur un virus émergent qui pose de nouveaux défis.
  • D’où vient Zika, et jusqu’où ira-t-il ?
Le Zika est un arbovirus transmis par la piqûre de moustiques du genre Aedes (aegypti ou albopictus). De la famille des flavivirus, comme ceux de la dengue ou de la fièvre jaune, le Zika a été identifié pour la première fois chez un singe macaque rhésus dans une forêt ougandaise en 1947. Il a ensuite été isolé chez l’homme en 1952, en Ouganda et en Tanzanie.
La première épidémie s’est déclarée dans les îles Yap (Micronésie) en 2007, où elle aurait touché les trois quarts de la population. D’autres ont suivi, en Polynésie française d’octobre 2013 à avril 2014, et au Brésil, depuis mai 2015. Les premiers cas brésiliens ont été décrits dans deux articles publiés en mai et juin 2015. Depuis octobre 2015, le virus s’est propagé dans des pays d’Amérique centrale.
La Guyane et la Martinique sont à leur tour en phase épidémique. « C’est la troisième épidémie d’arbovirose après la dengue et le chikungunya, et probablement pas la dernière. La diffusion du Zika a été extrêmement rapide à l’échelle planétaire », souligne François Bourdillon, directeur général de l’Institut national de veille sanitaire (InVS).

Le recueil de données se poursuit pour affiner les modèles destinés à décrire l’évolution de l’épidémie et évaluer les moyens à mettre en œuvre pour la juguler et prendre en charge les malades. Mais, note Simon Cauchemez, spécialiste de la modélisation à l’Institut Pasteur, il faudra encore « quelques semaines » pour proposer des scénarios étayés.
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