mardi 27 décembre 2016

Combien de pauvres dans les 100 plus grandes villes ?

Combien de pauvres dans les 100 plus grandes communes de France métropolitaine ? Et quelle est leur situation familiale ? Le Compas fournit de nouvelles estimations, à partir des nouvelles données de l'Insee pour 2013, qui complètent l’outil construit avec la Gazette des communes. Elles permettent de mettre en regard le taux de pauvreté par commune, le nombre de personnes pauvres dans ces mêmes communes, mais aussi la situation familiale de ces personnes.


De 42,3 % à Roubaix à 6,2 % à Versailles, les taux de pauvreté varient fortement parmi les 100 plus grandes communes de France métropolitaine comme l’indiquent les nouvelles données de l’Insee pour l’année 2013 à partir desquelles le Compas produit ces estimations.
Les communes qui accueillent, en nombre, le plus de personnes pauvres, sont logiquement les plus peu­plées.
Les cinq plus grandes communes accueillent au moins 100 000 personnes pauvres sur leur terri­toire : Paris (342 000), Marseille (204 000), Toulouse (73 000), Nice (71 000) et Lyon (66 000).
Il faut bien garder en mémoire ces données : des taux similaires peuvent masquer des volumes très différents. Les 18,9 % de pauvres du Mans représentent 37 000 per­sonnes, alors que les 19,8 % de Dunkerque en ras­semblent 17 000.
Mais la relation entre la taille de la commune et son nombre de pauvres n’est pas méca­nique. Ainsi, Roubaix, 39ème commune en terme de volume de population, se place en 11ème position au regard du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (38 000).

Deux tiers des personnes pauvres vivent en famille

Outre les différences de volume et de taux de pauvreté entre les communes, les caractéristiques des populations pauvres divergent : à Neuilly-sur-Seine, par exemple, où seulement 8 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, le niveau de vie des populations pauvres apparaît le plus faible parmi les 100 plus grandes communes de France métropolitaine.
L’intensité (1)de la pauvreté y est de 33 %, avec un seuil estimé à 1 000 € pour l’année 2013.
A l’inverse, à Cholet, où le taux de pauvreté atteint 13,8 %, le niveau de vie des populations pauvres (814 €) est beaucoup plus proche du seuil de pauvreté et porte l’intensité de la pauvreté à 19 %.
Le profil des populations pauvres sur ces deux territoires diffère fortement : 70 % des populations pauvres vivent au sein de familles avec enfant(s) à Cholet contre 47 % seulement à Neuilly-sur-Seine. Au total, les deux tiers des populations pauvres vivent en famille en France métropolitaine.

Une population pauvre vivant au sein de ménages âgés dans les communes du sud de la France

6 % des personnes pauvres vivent dans un ménage dont la personne de référence est âgée de 75 ans et plus en France métropolitaine. Cette proportion est particulièrement élevée dans les communes du sud de la France.
Elle est par exemple doublée dans les communes d’Ajaccio et d’Antibes où elle représente 12 % de la population pauvre, et plus que divisée par deux au sein des communes « jeunes » telles que Evry (1%), Cergy, Villeneuve-d’Ascq et Épinay-sur-Seine (2 %).

Les pôles étudiants concentrent les ménages pauvres les plus jeunes

La proportion de personnes vivant seules parmi les personnes pauvres est logiquement plus importante dans les pôles étudiants (2). Ainsi, plus d’une per­sonne pauvre sur trois vit seule à Nantes, Bordeaux, Rennes, etc…
C’est dans ces communes que l’on retrouve également les proportions les plus élevées de personnes vivant au sein de jeunes ménages (moins de 30 ans) parmi les populations pauvres : ces proportions sont supérieures à 20 % à Toulouse, Bordeaux ou Rennes, par exemple, près de deux fois plus que la moyenne métropolitaine (11%).

Gazette des communes, 21/12/2016.
Article intégral en ligne : http://www.lagazettedescommunes.com/478387/combien-de-pauvres-dans-les-100-plus-grandes-villes/#utm_source=quotidien&utm_medium=Email&utm_campaign=22-12-2016-quotidien&email=crlormont@gmail.com

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