L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publie ce mardi 21 novembre « un éclairage sur les personnes, ni riches, ni pauvres, mais situées au milieu de l’échelle des niveaux de vie en France, et souvent peu étudiées » lit-on en préambule de l’étude. L’Institut a choisi de décrire « les caractéristiques sociodémographiques de ces personnes, leur situation sur le marché du travail, leurs revenus et patrimoine, leur conditions de vie et enfin le logement » entre 1996 et 2014.
Avec 25% de sans diplômes et 28% de personnes titulaires d’un BEP ou d’un CAP, les Français aux revenus médians déclarent à 66% être en difficulté financière, soit 5% de plus que la moyenne de la population française. Photo : Philippe Huguen/AFP |
61% des actifs sont ouvriers ou employés
Comme « 61% des actifs sont ouvriers ou employés » on pourrait croire en lisant rapidement ces chiffres que la stabilité de l’emploi est grande tandis que la précarité de l’emploi et le chômage toucheraient peu les ouvriers et les employés. Or, ces 11,6 millions de Français sont classés à partir de leur « niveau de vie médian ». Quand le chômage ou le travail précaire diminue le revenu d’un individu, sort de cette catégorie statistique pour rejoindre les « ménages modestes dont le revenu est compris entre 60% et 90% de la médiane », voire les « ménages pauvres dont le niveau de vie est inférieur à 60% de la médiane ». Mais l’étude de l’INSEE omet d’apporter ces précisons qui sont pourtant indispensables pour bien comprendre la signification réelle des chiffres publiés dans cette étude, via un tri sélectif constant. Perdre son boulot ou subir un temps partiel contraint vous met très vite en dessous du revenu mensuel compris entre 1 510 et 1 850€ nets par mois et vous fait sortir de ce groupe médian.(...)
Source : L'Humanité, 21/11/2017.
Article intégral en ligne : https://www.humanite.fr
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