Le rapport du Conseil économique, social et environnemental sur l’état du pays en 2017 s’appuie sur des indicateurs économiques différents du PIB.
Emploi : Les hommes frappés par la crise, les femmes par le sous-emploi
Sur une longue durée, la part des hommes de 25 ans à 49 ans occupant un emploi s’est érodée : 11 points de moins entre 1975 et 2014, alors que la part des femmes gagne 19 points. La plupart des pays industrialisés connaissent le même phénomène, la crise ayant frappé en priorité les métiers occupés par les hommes, notamment dans l’industrie. En France, la tendance est plus accentuée. La situation des femmes est paradoxale : si leur participation au marché du travail s’est accrue, la qualité des emplois qu’elles occupent s’est dégradée. Le sous-emploi – temps partiel subi, par exemple – concerne 6,6 % des plus de 25 ans et touche particulièrement les femmes (9,8 % contre 3,8 % pour les hommes). Enfin, bien que le nombre de contrats à durée indéterminée reste stable, les CDD très courts, ceux d’un mois ou moins, sont en forte hausse (69 % du total des CDD) et concernent, là encore, en priorité les femmes.
Recherche : L’effort public régresse ; la France toujours en retard
Les dépenses de recherche et développement (R & D) plafonnent, en proportion, au même niveau depuis près de vingt-cinq ans : 2,3 % du PIB en 1990, et toujours 2,3 % en 2014. Très loin derrière le Japon et la Corée du Sud. L’effort public a même régressé, malgré une hausse des effectifs R & D de 1,5 %. La faiblesse des recrutements a également entraîné une aggravation de la précarité des chercheurs : à lui seul, le CNRS emploie 13 000 contractuels en situation de précarité. La France n’est pas à la hauteur de l’engagement européen de 3 % du PIB, pourtant prévu par le traité de Lisbonne. Dans le privé, la situation n’est pas meilleure et les effectifs ont même diminué de 0,8 % en 2014 par rapport à 2013.
Les dépenses de recherche et développement (R & D) plafonnent, en proportion, au même niveau depuis près de vingt-cinq ans : 2,3 % du PIB en 1990, et toujours 2,3 % en 2014. Très loin derrière le Japon et la Corée du Sud. L’effort public a même régressé, malgré une hausse des effectifs R & D de 1,5 %. La faiblesse des recrutements a également entraîné une aggravation de la précarité des chercheurs : à lui seul, le CNRS emploie 13 000 contractuels en situation de précarité. La France n’est pas à la hauteur de l’engagement européen de 3 % du PIB, pourtant prévu par le traité de Lisbonne. Dans le privé, la situation n’est pas meilleure et les effectifs ont même diminué de 0,8 % en 2014 par rapport à 2013.
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Article intégral en ligne : http://www.lemonde.fr
LE MONDE
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Par Jean-Pierre Gonguet
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