Les députés entament ce lundi l’examen du projet de loi réformant l’organisation du système de santé. Un texte bien loin de répondre aux besoins et aux urgences.
Le
projet de loi santé est débattu ce matin à l’Assemblée nationale.
Enfin, partiellement, puisque le texte qui promet la transformation en
profondeur des études de médecine et de l’organisation du système de
santé est truffé d’ordonnances. Ainsi, le gouvernement a décidé de se
passer de l’avis des parlementaires pour six articles d’une loi qui n’en
comporte que vingt-trois. Elles portent sur des sujets « sensibles »,
tels la carte des futurs hôpitaux de proximité, la réforme de
l’attribution des autorisations d’activités pour des hôpitaux ou le
renforcement des missions des agences régionales de santé (ARS). Du
coup, les députés comme la plupart des acteurs de santé ont l’impression
d’avancer dans le brouillard.
« Il faut que le projet
de loi soit clair pour que les décrets qui vont en découler et les
ordonnances soient aussi limpides », s’inquiétait lors d’un grand débat,
fin janvier, Patrick Bouet, le président de l’ordre des médecins,
pourtant franc partisan de la réforme mais irrité comme bien d’autres de
l’inflation d’ordonnances. Le nombre d’amendements augmente également :
1 600 propositions de modification du projet de loi ont été demandées
par les députés. Le gouvernement lui-même en a ajouté une dizaine à son
propre texte lundi dernier, juste avant son examen par la commission des
Affaires sociales.
Sur bien des points, dont l’accès
aux soins et le maintien des services publics de proximité, et face à la
grande souffrance des soignants, le gouvernement sait qu’il est attendu
au tournant.
Une réforme de la formation des médecins
La fin des déserts médicaux passera-t-elle par la réforme des études de médecine et la suppression du numerus clausus ? La refonte de la formation des futurs médecins ouvre en tout cas le projet de loi.(...)
Source : L'Humanité.fr, 18/03/2019.
Article intégral en ligne : https://www.humanite.fr/ma-sante-2022-une-reforme-qui-fait-la-part-belle-au-prive-669450
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire