Entre 2017 et 2018, le gain d’espérance de vie des
Français est de 0,1 an. Cette tendance pourrait s’inscrire sur le long
terme, selon une étude récemment publiée par l’Institut national
d’études démographiques (Ined).
Les raisons du ralentissement de l’espérance de vie
L’espérance de vie à la naissance n’a augmenté que de
0,1 an entre 2017 et 2018, pour les femmes (85,4 ans) comme pour les
hommes (79,5 ans). Sur les cinq dernières années, les hommes ont gagné
0,7 an et les femmes 0,4 an, un gain "modeste" selon les auteurs de
l’étude.
Sur les cinq dernières années, trois épidémies de
grippe, chacune ayant provoqué un surcroît de 20 000 décès, ont entraîné
un recul de l’espérance de vie de 0,1 à 0,3. Cet effet est conjoncturel
mais d’autres causes expliquent le ralentissement des progrès de
l’espérance de vie.
Les gains d’espérance de vie liés aux progrès de la
prévention et des traitements des maladies cardio-vasculaires atteignent
leurs limites.
Les cancers constituent aujourd’hui la principale cause de mortalité. Or
l’étude pointe la relative stagnation de la mortalité par cancer,
notamment en raison de la hausse des cancers liés au tabagisme chez les
femmes. Selon l’Ined, la lutte contre le cancer est un facteur essentiel
de la reprise d’une hausse significative de l’espérance de vie.
Un ralentissement généralisé dans les pays de l’Europe du Nord
Le ralentissement de l’espérance de vie touche d’autres
pays, tels que la Suède ou le Danemark. L’exemple le plus marquant est
celui des États-Unis, dont l’espérance de vie décroît depuis 2015.
L’espérance de vie des hommes est proche de 76 ans, loin derrière la
plupart des pays développés.
Les femmes françaises restent bien placées en Europe
avec les Espagnoles et les Italiennes qui ont rattrapé puis distancé les
Suédoises. Seules les Japonaises font sensiblement mieux avec une
espérance de vie qui dépasse les 87 ans.
Source : Vie-publique.fr
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