Les inondations, les canicules, les sécheresses et les tempêtes aggravent, et pour longtemps, la mortalité et la morbidité dans le monde.
Le changement climatique a déjà provoqué
un accroissement du nombre de vagues de chaleur – la température
mondiale a augmenté de 1 °C depuis le début de l’ère préindustrielle.
En 2017, 157 millions de personnes supplémentaires ont été exposées à
des événements caniculaires comparé à l’année 2000, selon la dernière
édition du « compte à rebours sur la santé et le changement climatique » du Lancet, revue médicale britannique de référence.
Ainsi,
les populations vulnérables, notamment les adultes de plus de 65 ans,
sont exposées au stress thermique, ce qui augmente leur risque de
développer des maladies cardio-vasculaires et rénales. Le phénomène a
été particulièrement observé en Europe – 70 000 personnes ont succombé à
la canicule en 2003 – et en Méditerranée orientale, probablement en
raison d’une population plus âgée vivant en zone urbaine. Ces chaleurs
extrêmes ont entraîné la perte de 153 milliards d’heures de travail
en 2017 dans le monde, dont 80 % dans le secteur agricole. Une baisse de
revenus qui affecte encore davantage, indirectement, la santé des plus
fragiles.
« Niveau de risque inadmissible »
Le réchauffement provoque également une recrudescence des allergies. « La hausse des températures favorise la diffusion de végétaux allergènes, comme l’ambroisie ou le bouleau en Europe, précise Sophie Godin-Beekmann, directrice de recherche au CNRS. Les allergies sont plus fortes dans les villes polluées car les gens sont plus fragilisés. »
Le réchauffement pourrait entraîner 250 000 morts supplémentaires chaque année entre 2030 et 2050, selon l’Organisation mondiale de la santé
Plus largement, les aléas climatiques touchent actuellement 27 attributs de la santé humaine (mortalité, morbidité, blessures, malnutrition ou encore espérance de vie), selon une large recension parue dans Nature Climate Change en novembre 2018.
Les
inondations, les incendies ou les tempêtes entraînent des noyades, des
asphyxies, des famines et la recrudescence d’épidémies, telles que le
paludisme, la dengue, le choléra ou des diarrhées. Les risques
climatiques altèrent également la santé mentale : des dépressions et des
stress post-traumatiques ont été recensés après des tempêtes aux
Etats-Unis, comme l’ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans
en 2005.
(...)
Article intégral en ligne : https://www.lemonde.fr
Source : Le Monde.fr, 13/04/2019.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire