Neuf cent mille malades en France, des traitements encore peu efficaces et des proches parfois écrasés par le poids de la pathologie… A l’occasion de la Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, lundi 21 septembre, retour sur cette maladie qui toucherait entre 28 et 33 millions de personnes dans le monde, selon les estimations de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS).
Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?
Combien de cas dénombre-t-on ?
En France, 900 000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. Quelque 225 000 cas sont diagnostiqués chaque année. Le nombre de personnes touchées devrait atteindre 1,3 million en 2020, avec une personne âgée de plus de 65 ans sur quatre concernée.
Source : Le Monde, Paul Benkimoun.
Comment la maladie est-elle diagnostiquée ?
Le diagnostic est effectué sur la base de tests neuropsychiques mettant en évidence l’association des troubles de la mémoire et d’autres troubles cognitifs (langage, difficulté à réaliser des activités motrices sans avoir de déficit moteur, à reconnaître des objets, etc.). Dans un cas pour mille, il existe une forme génétique familiale. Certains traits génétiques (posséder la forme « ε4 » du gène de l’apoprotéine E) représentent un facteur de risque de maladie d’Alzheimer.
Quelles sont les anomalies biologiques caractéristiques de la maladie ?
La première, les plaques amyloïdes, est due à l’accumulation d’une protéine spécifique, la protéine ß-amyloïde, entre les cellules nerveuses du cerveau. Elle forme alors des plaques, également nommées « plaques séniles », qui sont communes à diverses maladies neurodégénératives, dont les maladies à prions (Creutzfeldt-Jakob).
Récemment, une équipe londonienne a identifié six cas de malades, décédés des suites d’une maladie de Creutzfeldt-Jakob après un traitement par de l’hormone de croissance contaminée, dans le cerveau desquels se trouvaient également des dépôts amyloïdes.
La deuxième caractéristique, la dégénérescence neurofibrillaire, correspond à des anomalies d’une autre protéine, dite « tau », à l’intérieur même des neurones. Celle-ci forme des neurofibrilles qui vont empêcher le bon fonctionnement des cellules nerveuses.
De plus, la perte de neurones provoque une atrophie du cortex cervical, la partie la plus externe du cerveau.
Comment évolue-t-elle ?
Où en est-on des traitements ?
Les approches non médicamenteuses (musique, jeux, orthophonie, activité physique, etc.) sont de plus en plus développées, même elles doivent être évaluées. Dans tous les cas, le lien social est essentiel, d’autant plus que la mémoire affective est souvent préservée.
Quel est le rôle de l’entourage ?
Des initiatives existent pour les soulager : auxiliaires de vie, accueils de jour des patients, centres locaux d’information et de coordination (CLIC), des associations comme France Alzheimer, Médéric Alzheimer ou Lions Alzheimer, qui vient d’annoncer la création de 200 centres d’accueil de jour et des programmes de formation. Un bémol, ces structures, inégalement réparties sur le territoire, ne sont pas forcément connues, et ont un coût.
L’association Aiguemarine propose un autre regard sur la maladie, les aidants, le regard sur les personnes âgées à travers la réalisation de films, comme Les Oubliés d’Alzheimer.
Quel est le coût de la prise en charge des malades d’Alzheimer ?
Source : Le Monde, Paul Benkimoun.
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