Selon l’INSEE, les décès ont augmenté de 41.000 en 2015 par rapport à 2014 en raison d’un épisode grippal qui a eu « un impact sévère chez les personnes de 65 ans et plus». Du coup, l’espérance de vie à la naissance a légèrement diminué pour les femmes et pour les hommes.
En
France, le recensement de la population est devenu permanent. Cette
année, les habitants de 8.000 communes sur un total de près de 36.000,
soit 9 millions de personnes, vont faire font l’objet d’une enquête
conduite par 23.000 agents recenseurs entre le 21 janvier et le 27
février en France métropolitaine, aux Antilles et en Guyane. L’enquête
est légèrement décalée à la Réunion. Mais une part croissante de cette
enquête annuelle, partielle et tournante se fait désormais par internet.
En 2015, les réponses en ligne ont concerné 3,4 millions de personnes.
Au 1er janvier 2016, la France métropolitaine comptait 64,5
millions d’habitants à quoi s’ajoutaient les 2,1 millions d’habitants
des départements et territoires d’outre-mer. On a comptabilisé 800.000
naissances et 600.000 décès l’an dernier, les décès étant en
augmentation de 41.000 par rapport à 2014. Cette hausse de la mortalité
serait essentiellement imputable à « des conditions épidémiologiques et
météorologiques défavorables ». L’INSEE fait état d’un épisode grippal
qui a eu « un impact relativement sévère chez les personnes de 65 ans et
plus », alors que « le vaccin n’était pas efficace contre certains
virus » dans un contexte où « la couverture vaccinale des personnes de
plus de 65 ans a baissé ».
Du coup, en 2015, « l’espérance de vie à la naissance diminue de 0,3 an pour les hommes et de 0,4 an pour les femmes ». Elle
était l’an dernier de 78,9 ans pour les hommes et 85 ans pour les
femmes. Cette « diminution s’explique pour l’essentiel par la hausse de
la mortalité après 65 ans enregistrée cette année ». Dès lors, «
l’espérance de vie à 60 ans diminue également en 2015. A cet âge, « une
femme peut encore espérer vivre en moyenne 27,3 ans contre 27,7 en 2014
et un homme 22,9 ans contre 23,1 en 2014». Les effets de la grippe
masquent-ils une tendance nouvelle pouvant se traduire par un recul de
l’espérance de vie dans un pays de plus en plus marqué par les
inégalités sociales et les difficultés d’accès aux soins? Le sujet n’est
pas abordé dans le document de l’INSEE. Mais on s’attend aussi à ce que
la montée des effets du tabagisme chez des femmes de plus en plus
fumeuses réduise l’écart en espérance de vie qui existe depuis longtemps
en leur faveur.
Egalement publiée ce 19 janvier, l’étude consacrée au lieu de
résidence des Français date de 2012. La France compatit alors 28,3
millions de ménages dont 8 millions de familles avec au moins un enfant
mineur. 84% de ces familles avec enfants résidaient « dans l’espace des
grandes aires urbaines » dont beaucoup dans les banlieues des grandes
villes (31%) et les grandes couronnes (34%). Entre 1990 et 2012, le
pourcentage des familles avec enfants mineurs a baissé de 7% en France.
En France, une famille sur dix avec un ou plusieurs enfants mineurs
« vit dans un logement surpeuplé ». Quand ces familles vivent au centre
de villes comme Paris ou Nice, 37% d’entre-elles occupent un logement
surpeuplé et le taux monte aussi à 25% dans les villes de banlieue
alentours contre 25% pour Marseille et sa banlieue. Ajoutons enfin qu’en
2012, 31% des familles avec au moins un enfant étaient « monoparentales
dans les villes centres et les grands pôles urbain » pour une moyenne
nationale de 22%. Quatre familles monoparentales sur dix vivaient aussi
en HLM.
Gérard Le Puill
Mardi, 19 Janvier, 2016
Humanite.fr
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