Malgré une chute des exécutions en 2016, les condamnations à mort augmentent. Certains pays envisagent de revenir sur l’abolition.
Il y a deux façons de voir l’évolution de la peine de mort. L’une positive, avec l’extension du camp abolitionniste. En 2016, deux pays ont aboli la peine capitale : le Bénin et l’île du Pacifique de Nauru, rejoints en juillet dernier par la Mongolie. Les exécutions ont significativement baissé (1 032, soit 602 de moins qu’en 2015), selon les données recensées par Amnesty International.
87% des exécutions recensées dans quatre pays
Anne Denis, responsable de la commission de la peine de mort à Amnesty International, trouve des raisons d’espérer. « Il y a aujourd’hui 105 pays abolitionnistes, contre 16 en 1977 ! L’an dernier, les exécutions ont concerné 23 pays. D’une année sur l’autre, ce sont toujours les mêmes. »87 % des exécutions recensées sont ainsi concentrées dans quatre pays : l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Irak et le Pakistan. Anne Denis reste vigilante sur les pays tentés par le rétablissement de la peine de mort. En Turquie, le président Erdogan a promis d’organiser un référendum sur la question, mais il s’exposerait à l’exclusion du Conseil de l’Europe et du processus d’adhésion à l’UE.
Aux Philippines, le président Duterte a fait voter un projet de loi auquel le Sénat reste hostile, avec le soutien de l’Église catholique. Aux Maldives, les exécutions devaient reprendre en septembre, avec l’application stricte de la charia, après soixante ans sans condamnation. Pour l’instant, le besoin de préserver le tourisme fait bouclier.
Source : La-croix.com
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire