jeudi 26 octobre 2017

Les plus pauvres, premières victimes des frais bancaires

Selon une étude de l'association 60 Millions de consommateurs, les frais bancaires pénalisent particulièrement les personnes en difficulté financière. La Fédération Bancaire Française (FBF) souligne que les banques ont mis en place des dispositifs légaux pour soulager les titulaires les plus fragiles.


C'est un constat accablant pour les banques que dresse «60 Millions de consommateurs». «Les consommateurs en difficulté financière persistante se voient prélever près de 300 euros de frais par an contre 34 euros - pour les clients lambda en moyenne», affirme l'association dans le cadre d'une étude effectuée de concert avec l'Union nationale des associations familiales (Unaf) et à paraître novembre. Cette étude se base sur des données 2016. Pour établir cette comparaison, «60 Millions» se base, d'un côté, sur un panel de près de 400 lecteurs, et, de l'autre, sur plus de 200 foyers auprès desquels intervient l'Unaf pour des situations de fragilité financière.

Concrètement, en 2016 un foyer en difficulté sur cinq s'est vu prélever plus de 500 € au titre des frais de fonctionnement et d'incidents bancaires. 



En cause, selon les associations, l'explosion des coûts facturés au client dès qu'un découvert est dépassé ou qu'un paiement est rejeté, au risque d'empêcher sa situation financière de se redresser. Le problème vient donc aussi des comportements des clients, financièrement stressés par des besoins de consommation toujours plus pressants, et souvent confrontés à des périodes de solde bancaire négatif. «La victime type n'appartient pas forcément aux populations les plus pauvres», assure l'association, estimant que les frais augmentent proportionnellement aux revenus mensuels lorsque ces derniers dépassent 2000 euros chez les clients en difficulté. Comme cas extrême, l'étude cite l'exemple d'une personne gagnant 2000 par mois, à qui sa banque - BNP Paribas - a prélevé 3000 euros de frais pour incident de paiement en 2016. 

(...)

Le Figaro, 26/10/2017.
Article intégral en ligne : http://www.lefigaro.fr

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