mercredi 22 novembre 2017

Comment en finir avec les violences à l’hôpital ?

La scène se passe, comme les suivantes, dans le service de gériatrie d’un hôpital dont nous tairons le nom. La famille d’un homme âgé se plaint auprès de l’équipe soignante qu’il soit déclaré en fin de vie, une échéance inéluctable dont ses proches ont pourtant été prévenus. Venus en nombre, les membres de la famille séquestrent le médecin dans son bureau, le brutalisent et le menacent de mort.

Les trois petits singes
L’hôpital est un lieu qui devrait rester centré sur l’humain.
Cependant, la violence, sous toutes ses formes,
y prend de plus en plus de place !


Un autre jour, dans un couloir, des patients déambulent, livrés à eux-mêmes tandis que le personnel est occupé à de multiples tâches. Une patiente pousse brusquement une autre femme, dont le seul tort était de se trouver sur sa route. Bilan, une fracture du col du fémur pour la seconde. Quelque temps auparavant, une patiente atteinte d’une forme de démence avait mordu une soignante au cours de la toilette. Un aide-soignant avait été agressé verbalement par les membres d’une famille qui lui reprochaient de ne pas intervenir sur le champ auprès de leur proche. Il en va ainsi, de la violence à l’hôpital public.
Les soignants continuent, envers et contre tout, à brandir comme un étendard leurs valeurs d’altérité, d’humanisme et d’abnégation. Mais cette attitude bravache cache mal leur résignation ou leur découragement, sur fond de pénurie de personnel. Que proposer pour faire vivre des valeurs mises à mal par le climat de violence actuel ? Il faut sortir d’un management hospitalier fondé sur des référentiels d’entreprise, sur la culture du chiffre, qui l’entretient. Le singulier, l’écoute, le non mesurable sont au cœur des métiers « du prendre soin » et doivent être revalorisés.

(...)

Source : Infirmiers.com, 02/11/2017.
Article intégral en ligne : https://www.infirmiers.com

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