mardi 7 novembre 2017

Comment les impôts et aides sociales atténuent les inégalités en France

Les transferts sociaux permettent d’atténuer les disparités de revenus, en particulier dans les départements très riches ou très pauvres, selon une étude de l’Insee.


Les impôts et les prestations sociales jouent à plein leur rôle de redistribution dans les régions où les inégalités de revenus sont les plus fortes. C’est le résultat d’une étude publiée lundi 6 novembre par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

La région parisienne et les Hauts-de-France, champions des inégalités

Avant tout transfert social (terme qui désigne les diverses aides que peuvent percevoir les familles ou les individus à divers titres), certaines régions présentent de fortes inégalités entre le premier décile de population, c’est-à-dire les 10 % des ménages les plus pauvres, et le dernier décile, qui comprend les 10 % les plus riches. C’est le cas particulièrement en Ile-de-France, où se concentrent des populations fortunées qui déclarent en moyenne 7,6 fois plus de revenus que les plus modestes, mais aussi dans les Hauts-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, où le taux de pauvreté est bien supérieur à la moyenne nationale – respectivement à 18,3 % et 17,5 %, contre 14 % pour l’ensemble de la France. A l’inverse, la Bretagne ou les Pays de la Loire sont des régions plus égalitaires, où les disparités entre les plus riches et les plus pauvres sont moins élevées.

Des transferts utiles pour atténuer les écarts de revenus

L’impôt sur le revenu, d’une part, et les prestations sociales, d’autre part (allocations familiales, aides au logement, indemnités chômage, retraites…) contribuent à compenser les inégalités de revenus. L’Insee a comparé les écarts entre riches et pauvres — le « rapport interdécile » — dans chaque département avant et après transferts sociaux. Dans la Seine-Saint-Denis et dans les Bouches-du-Rhône, les inégalités, qui étaient très fortes au départ, sont divisées par deux lorsque l’on passe du revenu fiscal au revenu disponible. Par contre, en Vendée, les impôts et les prestations sociales n’atténuent que très marginalement les inégalités de revenus, qui étaient déjà moins importantes que la moyenne nationale.

Un complément de revenu important pour les plus pauvres

Pour les ménages du 1er décile (les 10 % aux revenus les plus faibles), les prestations sociales représentent une part non négligeable du revenu disponible. C’est particulièrement le cas dans le quart nord-est de la France, ainsi que dans les Bouches-du-Rhône.
L’Insee précise que les allocations familiales sont proportionnellement plus élevées dans l’Ouest, où les familles avec enfants mineurs sont plus nombreuses. Sans surprise, c’est dans les zones urbaines que les aides au logement sont le plus distribuées.
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Le Monde, 06/11/2017.
Article intégral en ligne : http://www.lemonde.fr

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