samedi 25 novembre 2017

Crédit, assurance : des discriminations dans tous les secteurs

Une étude menée par SOS Racisme et le CNRS dresse l'état des lieux de la discrimination en France. Le rapport, qui porte sur des marchés peu ou pas encore testés, montre que l'âge, le lieu de résidence ou encore l'origine sont des motifs de discrimination.


SOS Racisme en partenariat avec le CNRS publie ce jeudi une étude sur les discriminations en France. L'objectif de celle-ci est de se différencier tout d'abord des études «classiques» sur la discrimination qui portent majoritairement sur «les marchés du travail et du logement». Ainsi, sept secteurs «encore pas ou peu testés» ont été identifiés, dont l'accès à l'assurance automobile, ou encore à une complémentaire santé. «Pour remplir tous ces objectifs, nous avons construit six profils types de candidats fictifs», explique l'étude. 

Parmi ces profils: un homme de 42 ans d'origine française, un homme de 22 ans «d'origine française», un homme de 22 ans «d'origine africaine», une femme de 22 ans d'origine française, une femme de 22 ans d'origine africaine, et un homme de 22 ans d'origine française résidant dans un «quartier politique de la ville».
Selon les marchés, l'étude révèle la présence de discriminations liées à l'âge, à l'origine ou encore au lieu d'habitation. 

• Pour obtenir une assurance automobile, mieux vaut venir d'un quartier de réputation «neutre»:
 
Entre mars et juin 2016, les six candidats fictifs ont chacun envoyé une candidature à 38 sociétés d'assurance automobile. C'est la jeune femme «d'origine africaine» qui a reçu le plus grand nombre d'avis favorables, (86,8%). Les autres profils obtiennent sensiblement des résultats semblables sauf le jeune homme issu d'un quartier dit défavorisé, qui n'a reçu que 78,9% de réponses positives.
De plus, c'est lui qui paierait le plus cher son assurance, 681,4 euros par an. C'est 60 euros de plus que l'individu le plus proche de son profil, à savoir le jeune homme de 22 ans, d'origine française mais vivant dans un lieu de réputation neutre.

(...)

Source : Le Figaro, 23/11/2017.
Article intégral en ligne : http://www.lefigaro.fr

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