samedi 28 avril 2018

3 millions d'enfants sous le seuil de pauvreté en France

Le nombre d'enfants sous le seuil de pauvreté progresse en France depuis quinze ans et s'accentue encore plus pour les familles monoparentales.



Les enfants issus de familles monoparentales sont plus nombreux à être confrontés à la pauvreté que ceux dont les deux parents travaillent.
Les enfants issus de familles monoparentales sont plus nombreux
à être confrontés à la pauvreté que ceux dont les deux parents travaillent. © AFP / Loic Venance

Les familles monoparentales sont davantage exposées à la pauvreté, a rappelé l'association K d'urgence mardi lors d'un point presse.
Pendant cette conférence, où l'association présentait la prochaine édition de la Journée des familles monoparentales à Paris, en juin prochain, en compagnie de la Caf et d'Olivier Noblecourt, le délégué interministériel à la lutte contre la pauvreté, K d'urgence a alerté sur la monoparentalité comme "l'un des premiers facteurs de pauvreté".
Confrontés à des difficultés d'organisation et à une baisse conséquente de leur niveau de vie, les familles monoparentales (une mère avec ses enfants, dans 82 % des cas) s'en sortent moins bien.
En quinze ans, le nombre d'enfants de moins de 18 ans vivant sous le seuil de pauvreté (1015 euros) est passé de 16 à 20 %, soit trois millions d'enfants pauvres. 


Taux en croissance

Une situation à laquelle sont davantage confrontés les enfants vivant dans une famille monoparentale. Selon les chiffres de l'Insee, issus du recensement de 2015, 34,9 % des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté, contre 11,8 % pour les familles avec deux parents.
Cette situation a tendance à empirer. En 2008, 17,3 % des enfants vivaient sous le seuil de pauvreté, dont 37,8 % vivant dans des familles monoparentales. En 2015, ces taux grimpent respectivement à 19,9 % et 39,3 %.
Se focalisant sur Paris, où a lieu la sixième Journée des familles monoparentales, K d'urgence relève une situation plus favorable que sur l'ensemble du territoire (22,4 % des familles monoparentales concernées), mais avec des fortes disparités entre les quartiers du nord-est parisien et les quartiers le long de la petite ceinture, à la périphérie, qui concentrent une grande partie du parc locatif social parisien, et l'ouest parisien et la rive gauche, où ces familles monoparentales sont plutôt cadres ou professions libérales.

Source : France inter, 12/04/2018.

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