Halte aux idées reçues : fumer n’est jamais sans risque ! Tabac Info Service est une aide efficace à l’arrêt
A
l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, le ministère des Affaires
sociales et de la Santé et Santé publique France lancent une nouvelle
campagne de sensibilisation nationale du 23 mai au 30 juin 2016. Son
objectif est de rappeler que fumer n’est jamais sans risque et de
promouvoir de nouveau dans les médias le dispositif interactif d’aide à
l’arrêt Tabac Info Service.
Les idées reçues et Tabac Info Service au cœur de la nouvelle campagne 31 mai
Alors
que toute consommation de tabac entraîne des risques réels, certains
facteurs particuliers comme la pratique d’un sport, la jeunesse ou
encore une faible consommation de tabac, auraient tendance à laisser
penser le contraire. Or, ces contre-vérités ne font qu’entretenir les
dangers encourus par les fumeurs et nuisent à leur santé ainsi qu’à leur
bien-être. 70% des personnes interrogées lors du Baromètre Cancer
2010 considèrent encore que « faire du sport permet de se nettoyer les
poumons », et 35% des fumeurs estiment que la consommation de tabac ne
peut provoquer un cancer que si l’on fume beaucoup et pendant longtemps.
En réalité, des cancers liés au tabagisme apparaissent dès l’âge de 35
ans. Du 23 au 31 mai, une première phase de la campagne a
pour vocation de démonter ces idées reçues, en leur apportant la réponse
exacte :
Non, le cancer des poumons ne touche pas que les seniors. Il touche aussi les fumeurs dès 35 ans. Oui, 35 ans ;
Non, faire du sport, tous les jours ne protège pas les fumeurs du cancer : ça ne nettoie pas leurs poumons ;
Non, fumer « seulement » 4 cigarettes par jour n’est pas sans risque. En fait, ça multiplie par 3 le risque d’infarctus.
Portée par Myriam El Khomri, la réforme du code du travail induit de nombreux changements
pour les droits des travailleurs, mais également pour les chômeurs. Les
prérogatives de Pôle emploi seront en effet étendues : ainsi, l’article 52 de la réforme permettrait à l’administration de déduire directement des futures allocations-chômage les sommes versées à tort.
Par ailleurs, les demandeurs d’emploi devront immédiatement déclarer
une période d’activité à l’administration, sous peine de se voir refuser
la prise en compte des droits. Le but de la manœuvre est de « garantir la continuité et l’efficacité des procédures de recouvrement de ces indus par Pôle emploi », selon l’exposé des motifs de l’article. Cet aspect de la loi a suscité une levée de boucliers chez les
détracteurs du texte, comme le militant socialiste Gérard Filoche ou le Syndicat des avocats de France.
D’après eux, l’article 52 ne ferait rien de moins que recycler une
mesure de la convention d’assurance-chômage de l’Union nationale
interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce
(Unedic), votée en juin 2014 et finalement annulée par le Conseil d’Etat.
Pôle emploi pourra directement ponctionner les trop-perçus
VRAI
Les « indus » ou « trop-perçus », c’est-à-dire des montants envoyés à tort aux allocataires s’étaient élevés en 2013 à 756 millions d’euros pour l’Unedic, organisme gestionnaire de l’assurance-chômage. Un tiers de cette somme n’avait pas été récupéré. Qu’il s’agisse d’une erreur de l’allocataire ou de Pôle emploi, la
pratique voulait que Pôle emploi récupère au moins les deux tiers de
cette somme en les soustrayant des futures allocations chômage. La
mesure avait été inscrite dans la convention du 14 mai 2014 relative à l’indemnisation du chômage. Des associations et syndicats ont alors saisi le Conseil d’Etat, qui a
annulé cette même mesure, considérant que les partenaires sociaux n’ont
pas la compétence pour faire usage de telles modalités. C’est donc bien
la forme du recouvrement qui avait été annulée par le Conseil, et c’est
celle-là même qui est inscrite dans la nouvelle version de la loi
El Khomri : « Pôle emploi peut, si le débiteur n’en conteste pas le
caractère indu, procéder par retenues sur les échéances à venir dues à
ce titre », est-il inscrit dans la loi. Notons toutefois que, à la
suite de l’annulation par le Conseil d’Etat en octobre 2015, les
partenaires sociaux (Medef et organisations syndicales) se sont
retrouvés début mars. C’est à leur demande, à l’exception de la CGT qui a
refusé de signer, que ces modalités de prélèvement ont été inscrites
dans la loi travail.
Une déclaration d’activité tardive ne sera pas prise en compte
VRAI ET FAUX
La convention de l’Unedic de 2014 prévoyait que les périodes
d’activité non déclarées, au-delà de trois jours par mois, ne seraient
pas prises en compte par Pôle emploi dans le calcul des droits, si elles
n’étaient pas déclarées ce même mois. Là aussi, le Conseil d’Etat avait annulé cette décision, considérant
que l’administration n’était pas compétente pour décider de la prise en
compte de ces périodes. Et, là encore, la loi El Khomri prévoir que « les périodes d’activité professionnelle d’une durée supérieure à trois jours, (…)
au cours du même mois civil, non déclarées par le demandeur d’emploi à
Pôle emploi au terme de ce mois ne sont pas prises en compte pour
l’ouverture ou le rechargement des droits à l’allocation d’assurance ». Pourtant, la réforme du code du travail prévoit des recours pour les salariés. En effet, si certains « salariés subissent couramment les retards de leurs employeurs lorsqu’ils effectuent leurs déclarations », comme le souligne Gérard Filoche, la loi El Khomri ne va pas jusqu’à « les priver d’allocations pour lesquelles ils ont pourtant cotisé ». Il est en effet inscrit dans la réforme que, si le demandeur d’emploi « n’est pas en mesure d’effectuer la déclaration dans le délai imparti du fait de son employeur ou d’une erreur de Pôle emploi »,
il pourra recouvrer son allocation. Un deuxième alinéa souligne
également que le demandeur pourra exercer un recours devant l’instance
paritaire régionale de Pôle emploi.
Ce
ne sont pour l’heure que des résultats partiels, mais ils sont de
mauvais augure. Le National Toxicology Program (NTP) américain a mis en
ligne, jeudi 26 mai au soir, la première partie d’une étude
toxicologique de grande ampleur, suggérant un lien entre deux cancers
rares et l’exposition à des radiofréquences de 900 MHz, modulées selon
deux normes de téléphonie mobile : GSM et CDMA. Les données rendues
publiques mettent en avant une « incidence faible » de gliome
cérébral et d’une tumeur très inhabituelle, le schwannome cardiaque,
chez les rats mâles ayant été exposés à ces radiofréquences. Aucun des
rats du groupe témoin n’a développé ce type de cancers.
Le NTP, un programme de recherche américain associant plusieurs agences publiques, n’a pas lésiné sur les moyens. « C’est la plus vaste étude de ce type conduite à ce jour sur le sujet »,
dit le toxicologue Christopher Portier, ancien directeur adjoint du
NTP. L’étude, conduite sur deux ans et demi a coûté plus de 20 millions
de dollars. Les groupes d’animaux étudiés comptaient chacun 90
individus, afin de maximiser la puissance statistique des résultats.
Outre les animaux témoins (non exposés), certains groupes ont été
exposés à des niveaux de rayonnement de 1,5 Watt par kilogramme (W/kg),
d’autres à 3 W/kg et à 6 W/kg. Soit des niveaux d’exposition supérieurs à
ceux des humains : la plupart des téléphones portables commercialisés
ont un débit d’absorption spécifique (DAS) inférieur à 1 W/kg. En outre,
les rats ont été soumis à un niveau d’exposition considérable. Leur
corps entier a été exposé, tout au long de leur vie, 18 heures par jour,
selon un cycle régulier : 10 minutes d’exposition, suivies de 10
minutes sans exposition, etc.
Effet différencié en fonction du sexe
Pour les deux normes d’émissions testées (GSM et CDMA), les résultats
indiquent une incidence des deux cancers qui croît globalement avec le
niveau de rayonnement reçu par les animaux. La proportionnalité de
l’effet dose-réponse est en particulier claire pour le schwannome. Les
chercheurs du NTP notent d’ailleurs avoir « une plus grande confiance dans l’association entre radiofréquences et lésions cardiaques, qu’avec les lésions cérébrales ».
Mais, de manière surprenante, seuls les mâles sont touchés. En fonction
du rayonnement reçu, le taux d’animaux développant l’une des deux
pathologies varie de 1,1 % (un animal sur 90) à 6,6 % (6 animaux sur
90). Les femelles exposées dans des conditions identiques ne contractent
pas ces maladies… Cet effet différencié en fonction du sexe est inexpliqué. A ce jour, précise Christopher Portier, « il
n’existe que des indices très limités de l’existence d’un mécanisme
biologique à même d’expliquer la cancérogénicité des rayonnements non
ionisants ». Les rayonnements ionisants – émis par certains
éléments radioactifs, par exemple – altèrent l’ADN des cellules et
peuvent ainsi conduire certaines d’entre elles à devenir cancéreuses.
Rien de tel avec les radiofréquences, qui n’ont pas d’impact sur l’ADN… En dépit de cette absence de mécanisme clair, plusieurs études
épidémiologiques ont suggéré une augmentation d’incidence des gliomes
cérébraux chez les grands utilisateurs de téléphone mobile…. mais
d’autres n’ont pas mis en évidence un tel lien. En 2011, le Centre
international de recherche sur le cancer (CIRC), l’agence de
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chargée d’inventorier et de
classer les agents cancérogènes n’avait ainsi classé les ondes
électromagnétiques que parmi les « cancérogènes possibles » (dit classement « 2B »).
L’ensemble des résultats attendu
L’affaire est donc très débattue mais les résultats préliminaires du
NTP, assez inattendus, viennent apporter de l’eau au moulin de ceux qui
plaident pour plus de précaution. Toutefois, le NTP précise que ces
résultats ne sont que partiels et que d’autres, actuellement en cours de
révision, viendront dans les prochains mois compléter et préciser le
tableau. Au CIRC, on préfère attendre la publication de l’ensemble des
résultats du NTP pour apporter des commentaires, mais on précise que « si
cela s’avère nécessaire, en fonction de la nature des données qui
seront apportées, le CIRC pourra réévaluer rapidement sa classification
des ondes électromagnétiques des radiofréquences ». Pour M. Portier, les résultats partiels présentés devraient suffire à ce que « les
pouvoirs publics investissent plus, sans attendre, dans la recherche
scientifique sur les impacts sanitaires de ces technologies ». Car même si les effets mis au jour n’étaient que ténus, l’affaire serait importante. « Vu
l’usage mondial généralisé des appareils de communications mobiles, par
des utilisateurs de tous âges, même une augmentation très faible de
l’incidence d’une maladie résultant d’une exposition aux rayonnements
électromagnétiques pourrait avoir des conséquences importantes pour la
santé publique », notent en effet les chercheurs du NTP dans leur compte-rendu.
De l’abandon du plafonnement des
indemnités pour licenciement injustifié à la définition du licenciement
économique en passant par la prise des congés par le salarié, nous avons
épluché en détail le projet de loi El Khomri dans sa version réécrite
pour le comparer au code du travail dans sa version actuelle.
Présentée au départ à la mi-février par la ministre du travail et réécrite en partie à la mi-mars,
cette réforme en profondeur du droit du travail touche tous les aspects
de la vie en entreprises : repos, temps de travail, négociations
salariales, médecine du travail. Si le projet de loi original représentait 131 pages, les
modifications apportées à la version réécrite représentent 24 pages,
soit près du cinquième du texte original.
Les mesures ci-dessous (disponibles en PDF) tiennent donc compte des modifications présentées par Manuel Valls le 14 mars :
Un grand nombre de morts prématurées
auraient pu être évitées en Europe, compte tenu des connaissances et des
technologies médicales actuelles : 577 500 exactement en 2013, soit
près d’un tiers de la population de moins de 75 ans. C’est l’un des
enseignements d’une étude publiée mardi 24 mai par Eurostat,
l’organisme européen de statistiques. Certains décès, en particulier
les crises cardiaques et accidents cardiovasculaires, n’auraient ainsi
pas lieu à ce niveau « si des soins de santé efficaces et prodigués à temps étaient en place ».
Une bonne nouvelle toutefois dans ce décompte assez macabre : la
France s’en sort particulièrement bien. Avec « seulement » 23,8 % de
décès évitables, elle est en première position des vingt-huit membres de
l’Union européenne (qui enregistrent une moyenne de 33,7 % de morts
évitables). Cette mesure qui « fournit un indicateur sur la qualité et la performance des politiques de santé », selon Eurostat, s’explique par une bonne prise en charge des crises cardiaques, qui ne représentent que 6 % des décès en France
(le plus bas taux en Europe, où la moyenne est de 13 %), et des AVC
(5,7 %, également le plus bas taux contre une moyenne de 8,7 %). En
revanche, le taux de décès évitables est bien supérieur en Europe de
l’Est.
À l’avenir, tous les hôpitaux
auront l’obligation de mieux coopérer au niveau local. Pour éviter que
seuls les patients « initiés » sachent où aller se faire soigner.
Accueil au service des urgences à l’hopital de Marseille / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP
C’est une réforme majeure qui met pas mal d’hôpitaux en ébullition. « Un projet aussi important que la création des CHU en 1958 »,
salue Gérard Vincent, qui vient de quitter son poste de délégué général
de la Fédération hospitalière de France (FHF). Cette réforme s’articule
autour de 3 lettres : GHT, pour Groupements hospitaliers de territoire.
« Ma conviction est que l’avenir du service public hospitalier réside dans une synergie d’hôpitaux ouverts les uns aux autres », a indiqué, mardi 24 mai, la ministre de la santé Marisol Touraine L’idée de départ est simple : obliger tous les hôpitaux à créer des coopérations locales. « L’objectif est de créer des filières de soins cohérentes tout en mutualisant certaines activités »,
souligne Gérard Vincent. Un projet pragmatique visant à éviter des
« doublons » entre certains hôpitaux proches géographiquement qui,
parfois, se regardent en chiens de faïence et se font concurrence en
voulant absolument garder leur maternité ou leur service de chirurgie.
Un regroupement devenu obligatoire
Un
premier mouvement avait été amorcé en 2012 avec la création des
communautés hospitalières de territoire (CET). Mais le projet, alors,
reposait sur le volontariat. Et au final, peu d’hôpitaux ont accepté de
coopérer les uns avec les autres. Actuellement moins d’un sur quatre
fait partie d’une communauté de territoire. C’est la raison pour
laquelle Marisol Touraine a décidé de changer de braquet en instaurant
ces GHT dans sa loi santé. Et en obligeant tous les hôpitaux à se
regrouper. « Au final, on devrait avoir de 150 à 180 groupements qui réuniront un peu plus d’un millier d’établissements », souligne Gérard Vincent.
Un projet médical partagé
Dans
chaque groupement, il y aura un hôpital « support », en général le plus
gros hôpital du bassin de vie concerné. Autour de lui graviteront
quatre ou cinq établissements de plus petite taille. « L’objectif, ensuite, est de faire une gradation des soins autour d’un projet médical partagé », explique le professeur Dominique Rossi, président de la commission médicale d’établissement (CME) des hôpitaux de Marseille. À
l’échelle d’un petit département, l’idée serait, par exemple, de
décider que tous les patients atteints de cancer devront plutôt aller
dans le CHU de référence. Et que tel petit hôpital aura vocation à
accueillir des patients en soins de suite après une opération.
Lutter contre les inégalités face à la santé
L’ambition est de lutter contre les inégalités des Français face à la santé. « Force
est de constater qu’aujourd’hui, une partie des usagers de l’hôpital
public bénéficient de ce qu’on pourrait qualifier de "parcours
d’initiés" », soulignait un rapport remis l’an passé à Marisol Touraine. Ces
« initiés », ce sont les patients qui vont d’emblée dans le meilleur
hôpital car bien conseillés par leurs réseaux personnels. Avec le GHT,
l’objectif est de créer des filières organisées et visibles pour que les
« non-initiés » puissent eux aussi frapper tout de à la suite de la
bonne porte.
La crainte des petits hôpitaux
Mais sur le
terrain, de multiples résistances s’organisent. Certains estiment que le
projet est surtout conduit avec une logique de productivité. Beaucoup
de petits hôpitaux ont peur de disparaître en se faisant « manger » par
les gros CHU. « Cette crainte n’est pas fondée. La réforme va
créer des équipes de médecins qui pourront aller d’un hôpital à l’autre.
Ce qui permettra à un petit hôpital de continuer à vivre car des
médecins du CHU viendront par exemple y faire des consultations certains
jours de la semaine », souligne Gérard Vincent.
En 2015, le salaire mensuel brut moyen des infirmiers
diplômés d’État (IDE) s’élevait à 2 198 euros et a ainsi connu une
augmentation de 5.1% par rapport à 2010, selon le 5ème baromètre des salaires de la santé de l’Appel Médical.
Du côté des spécialités, la rémunération des infirmiers de bloc s’est
accrue de 4.5% pour atteindre 3 222 euros, alors que celle des
infirmiers anesthésistes (IADE) a légèrement diminué de 0.7%, soit 3 718
euros bruts mensuel.
Les infirmiers diplômés d’État gagnent en moyenne 2 198 euros bruts par mois.
En 2015, les infirmiers diplômés d’État (IDE) ont gagné en moyenne 2 198 euros bruts, selon le 5ème baromètre des salaires de la santé de l’appel médical1.
Par rapport à 2010, leur salaire a augmenté de 5.1%. Néanmoins, des
disparités régionales existent. Ainsi, en Bretagne, la rémunération
moyenne des IDE atteint 2 304 euros, alors qu’elle est de 2 148 euros en
Île-de-France. Notons également que le secteur associatif offre le
salaire le plus élevé (2 292 euros en moyenne, contre 2 195 euros dans
le secteur privé et 2 124 euros dans le secteur public). En revanche,
les salaires ont tendance à stagner dans le secteur associatif (+0.8% en
cinq ans). Les infirmiers travaillant en secteur privé ou public ont
quant à eux vu leur rémunération augmenter respectivement de 6.2% (de
2 066 euros à 2 195 euros) et 5.9% (de 2 007 euros à 2 124 euros) depuis
2010. Soulignons que la profession infirmière ainsi que les spécialités
ont connu des évolutions de salaire moindre par rapport à d’autres
métiers de la santé. Le salaire des préparateurs en pharmacie a
notamment connu une hausse de 12% en cinq ans.
En Bretagne, la rémunération moyenne des IDE atteint 2 304 euros, alors qu’elle est de 2 148 euros en Île-de-France.
La rémunération des infirmiers de bloc opératoire s’est elle aussi
accrue. Elle est ainsi passée de 3 083 euros à 3 222 euros, soit une
évolution de 4.5%. Pour les IBODE, mieux vaut pour le moment travailler
dans le secteur associatif où le salaire s’élève à 3 372 euros en
moyenne, contre 3 333 euros dans le secteur privé et 3 114 euros dans le
secteur public. Cependant, la rémunération des IBODE du secteur
associatif a tendance à diminuer (-1.4% depuis 2010). Brigitte Ludwig,
présidente de l’Union Nationale des Associations d’Infirmiers de Bloc
Opératoire Diplômés d’État (UNAIBODE)
déplore qu’au niveau des salaires « rien n’a bougé depuis un petit
moment ! En fin de carrière, un IBODE ne gagne qu’une centaine d’euros
mensuels de plus qu’un IDE. Il serait bon que l’expertise réelle de
notre métier, qui ira en s’accentuant, passe par une revalorisation
salariale ».
En fin de carrière, un IBODE ne gagne qu’une centaine d’euros mensuels de plus qu’un IDE.
La rémunération des infirmiers anesthésistes est la seule du
baromètre à connaître une très légère baisse (-0.7%). Elle passe donc
ainsi de 3 743 euros en 2010 à 3 718 euros en 2015.Toutefois, cette
diminution ne concerne pas tous les secteurs. Ainsi, le salaire des IADE
des secteurs associatif et privé ont augmenté respectivement de 6.3%
(soit 3 799 euros en 2010 et 4 037 euros en 2015) et 7.1% (soit 3 680
euros en 2010 et 3 942 euros en 2015). En revanche, il a baissé de 4.2%
dans le secteur public, passant de 3 740 euros en 2010 à 3 585 euros en
2015. Malgré cette diminution, le salaire des IADE est le plus élevé des
métiers de la santé.
La rémunération des infirmiers anesthésistes est la seule du baromètre à connaître une très légère baisse (-0.7%).
De son côté, Sébastien Colson, président de l’Association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiant(e)s (ANPDE), souligne que les IPDE ont connu
une revalorisation en 2010 pour la fonction publique hospitalière. La
fonction publique territoriale s’est alignée en 2014, mais seulement
pour les puéricultrices, ce qui conduit à des situations incongrues où
les cadres ont un salaire parfois inférieur à celui des puéricultrices.
Des ajustements sont donc encore nécessaires. Christophe Bougeard, directeur général de l’Appel Médical, explique que face
à des budgets sous pression, les établissements de santé, qu’ils soient
publics, privés ou associatifs, doivent répondre à une demande de soin
qui ne se dément pas année après année. Les causes sont bien connues. La
qualité du système de soins en France permet de vivre plus longtemps et
en meilleure santé. À titre d’exemple, les besoins de personnel
qualifié dans le secteur médico-social vont être de plus en plus
importants. Force est de constater que même si les infirmiers jouent un rôle
important dans le système de santé, ils peinent à être reconnus. En
effet, d’une part, les infirmiers anesthésistes, dont la grille
statutaire a évolué en 2012 et 2015, sont en attente de travaux sur la grille indiciaire qui devraient débuter dès cet été.
D’autre part, pour les autres spécialités, la revalorisation salariale
passera sans doute par une réingénierie de la formation, demandée depuis
de nombreuses années par les associations professionnelles. Les
infirmiers vont donc devoir se montrer patients...
Note
L’étude se base sur les salaires réels constatés
et a été réalisée sur les années pleines 2015 et 2014 et depuis 2010.
557 302 contrats de mission Appel Médical ont été analysées. La règle
imposant qu’un intérimaire soit rémunéré au même niveau qu’un salarié
titulaire garantit une bonne représentativité des salaires. À noter que
les données concernent les salaires bruts hors indemnités de fin de
mission, hors primes et autres accessoires.
Au terme de dix jours de projection de films en tous genres et de montées des marches sur fond de flashs et de paillettes, le jury, présidé par l’Australien George Miller, le réalisateur de la saga Mad Max, a fait son choix, récompensant le réalisateur britannique Ken Loach avec la Palme d’or pour son film Moi, Daniel Blake. Jean-Pierre Léaud, lui, a reçu une Palme d’honneur pour sa carrière, au cours de la cérémonie de clôture du 69eFestival de Cannes, présentée par l’acteur Laurent Lafitte.
Six fois primé à Cannes, où il avait déjà reçu la Palme d’or en 2006 pour Le vent se lève, Ken Loach, 79 ans, raconte l’histoire d’un menuisier qui se bat pour obtenir l’aide sociale. Moi, Daniel Blake
n’est pas une satire d’un système absurde. Ken Loach n’est pas un
humoriste, c’est un homme en colère, et le parcours de l’ouvrier privé
de travail et de ressources est filmé avec une rage d’autant plus impatiente qu’elle est impuissante. Il a profité de son temps de parole, lors de la cérémonie de clôture, pour attaquer« les pratiques néo-libérales qui ont entraîné dans la misère des millions de personnes, de la Grèce au Portugal, avec une petite minorité qui s’enrichit de manière honteuse ».
Le réalisateur canadien, extrêmement ému, a notamment déclaré : « Tout ce qu’on fait dans la vie, on le fait pour être aimé, pour être accepté. Je tournerai toute ma vie des films, aimé ou non. » Il a terminé en citant Anatole France : « Je préfère la folie des passions à la sagesse de l’indifférence ».
Le prix de la mise en scène ex aequo au Français Olivier Assayas (pour Personal Shopper) et au Roumain Cristian Mungiu (pour Baccalauréat)
Cristian Mungiu avait déjà reçu la Palme d’or en 2007 pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours. Dans Baccalauréat, il sonde avec acuité les compromissions et la corruption dans la société roumaine. Pour Olivier Assayas, ce prix « est
le plus beau prix, que je partage avec un cinéaste que j’admire. La
mise en scène, c’est quelque chose qui s’invente collectivement, mais
j’ai l’impression d’avoir construit un collectif, et ce prix lui
appartient collectivement. »
Le prix du scénario à l’Iranien Asghar Farhadi pour Le Client (Forushande)
« Mes films ne sont pas connus pour être joyeux », a dit le réalisateur en recevant son prix, espérant que son film « apporte de la joie » au peuple iranien. Il raconte l’histoire d’un couple de comédiens en train de répéter une pièce de théâtre, qui se trouve contraint de quitter son appartement à Téhéran en raison de travaux menaçant leur immeuble.
La star philippine a remercié « Brillante Mendoza, un réalisateur formidable, un vrai génie ». Dans Ma’Rosa, elle
incarne Rosa Reyes, dite Ma’Rosa (Maman Rosa). Pour le rôle, elle est
allée s’immerger incognito, de nuit, dans les quartiers que le film
décrit, pour faire connaissance avec des personnes du même milieu.
Le prix d’interprétation masculine à Shahab Hosseini, pour son rôle dans Le Client (Forushande)
L’acteur iranien joue Emad, professeur et comédien, au sein d’un
couple qui se trouve confronté à des événements et des choix
bouleversants, alors qu’ils jouent Mort d’un commis voyageur, d’Arthur Miller. « Je sais que mon père, là où il est, au paradis, est en train de partager cette soirée avec moi. Paix à son âme, et que son âme soit joyeuse, a-t-il dit en recevant son prix. Ce prix, je le dois à mon peuple, donc de tout mon cœur avec tout mon amour, c’est à lui que je le rends. »
Elle a été saluée pour son premier film tourné aux Etats-Unis. Un prix qu’elle avait déjà reçu à Cannes pour Red Road (2006) et Fish Tank
(2009). Habituée de la compétition, Andrea Arnold s’est offert, comme
se doit aujourd’hui de le faire tout cinéaste sélectionné à Cannes qui
se respecte, son « film américain ».
La Caméra d’or à Divines, premier long-métrage de la Franco-Marocaine Houda Benyamina
« Cannes, c’est aussi notre place à nous. Cannes est à nous, à nous les femmes ! » La
réalisatrice a un peu réveillé une salle endormie en début de
cérémonie, avec un discours d’anthologie. Dans le film, l’actrice
principale (et petite sœur de la réalisatrice), Oulaya Amamra, 20 ans,
incarne Dounia, une jeune fille qui vit dans un camp de Roms en marge
d’une cité de la banlieue parisienne et a décidé que, dans sa vie, tout
serait possible.
La Palme d’or du court-métrage à Timecode, de l’Espagnol Juanjo Gimenez, ainsi qu’une mention spéciale du jury pour le Brésilien Joao Paulo Miranda Maria, pour La Jeune Fille qui dansait avec le diable.
Assimilée au
tabac, la cigarette électronique ne peut plus faire l’objet de publicité à
compter du vendredi 20 mai. L’ordonnance transposant en France la
directive européenne de lutte contre le tabagisme prévoit des règles plus
strictes concernant le tabac et ses produits dérivés, introduisant notamment le paquet de cigarette neutre, mais aussi toute
forme de publicité pour les e-cigarettes, y compris dans les vitrines des
magasins.
Quasi
inconnue en 2010, la cigarette électronique s’est très vite généralisée et
semble constituer une « solution de sortie du tabagisme plutôt
qu’une “porte d’entrée” », selon l’Observatoire des drogues et
toxicomanies. Retour sur ce phénomène en quelques chiffres.