mardi 3 mai 2016

Cancers : en France, la lutte contre la maladie porte ses fruits

Selon le bilan 2015 de l'Institut national du cancer, le risque de faire un cancer au cours de sa vie diminue, tandis que la mortalité par cancers poursuit sa baisse en France métropolitaine.

 

CANCER. Le risque de faire un cancer au cours de la vie diminue tandis que la mortalité par cancers poursuit sa baisse en France métropolitaine, selon le bilan 2015 publié par l'Institut national du cancer (INCa) le 26 avril 2016. "Ces bonnes tendances sont globalement liées aux diagnostics précoces, dépistages inclus, et à l'amélioration de l'efficacité des traitements", souligne le Dr Jérôme Viguier de l'INCa. Ainsi, le nombre de décès par cancers en 2015 s'est élevé à 149.456 (84.041 hommes et 65.415 femmes) et les nouveaux cas de cancers diagnostiqués ont été au nombre de 384.442 (210.082 hommes et 173.560 femmes). Des chiffres issus du document d'actualisation de 240 pages sur l'impact de la maladie intitulé "Les cancers en France en 2015", en ligne sur son site. Le taux de mortalité continue lui aussi sa baisse. Entre 1980 et 2012, celle-ci est estimée à 1,5% par an chez les hommes  et à 1% par an chez les femmes.



Le coût de la prise en charge continue lui de grimper.


L'INCa relève aussi un taux d'incidence standardisé (nombre de cas pour 100.000 personnes/an sans tenir compte de l'évolution de la démographie) qui baisse ou tend à se stabiliser depuis 2005. Cette baisse est de 1,3% par an chez les hommes tandis que chez les femmes, on note un "ralentissement de la progression" (+0,2%/an), des évolutions attribuées respectivement à la baisse de diagnostics de cancers de la prostate et de cancers du sein. Ainsi, "le risque de faire un cancer au cours de la vie diminue et la mortalité par cancer poursuit une tendance à la baisse en France métropolitaine", explique le Dr Viguier.

Une survie augmentée

Le cancer de la prostate reste de loin le cancer le plus fréquent chez les hommes (53.912 cas estimé en 2011), devant le cancer du poumon (30.401 cas en 2015) et le cancer colorectal (23.535 cas), avance l'INCa. Chez les femmes, c'est le cancer du sein qui reste prédominant (54.062 nouveaux cas estimés), devant le cancer colorectal (19.531 cas) et le cancer du poumon (14.821 cas).



Chez l'homme, le cancer du poumon reste de loin le cancer le plus meurtrier (20.990 décès), devant le cancer colorectal (9.337 décès) et le cancer de la prostate (8.713 décès). Chez la femme, le cancer du sein reste en tête de la mortalité par cancer, avec 11.913 décès, devant le cancer du poumon (9.565 décès) et le cancer colorectal (8.496 décès). Par ailleurs, on dénombre chaque année en moyenne 1.750 nouveaux cas de cancers chez les enfants.
Ainsi, depuis l'an 2000, la survie a significativement augmenté 5 ans après le diagnostic pour l’ensemble des cancers, avec des taux parfois supérieur à 80%. Ce taux de survie atteint par exemple 99% pour une tumeur de l'oeil, le rétinoblastome.

Le droit à l'oubli pour les enfants

"Dans l'ensemble, les cancers de l'enfant sont de meilleurs pronostic ce qui justifie le droit à l'oubli qui leur permettra de s'assurer à l'âge adulte", relève le Dr Viguier. Prévu dans la nouvelle loi santé, le "droit à l'oubli" doit permettre à d'ex-malades d'accéder aux assurances emprunteurs, sans lourdes surprimes ou taux plus élevés.

Sciences et Avenir, 28/05/2016.

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