lundi 28 janvier 2019

Pénuries de vaccins et de médicaments : stop ou encore ?

Une étude exclusive publiée aujourd’hui par France Assos Santé pointe les difficultés récurrentes que rencontrent les patients pour accéder à certains vaccins et médicaments. Et leurs conséquences ! L’étude montre que 45 % des personnes confrontées à ces pénuries ont été contraintes de reporter leur traitement, de le modifier, voire d’y renoncer ou de l’arrêter complètement. La responsabilité des laboratoires est clairement engagée.


Nous en parlons dans nos colonnes depuis belle lurette. « Entre 400 et 500 signalements de ruptures parviennent annuellement à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), écrivions-nous déjà en 2015. Quand la situation se règle pour un médicament, c’est un autre qui vient à manquer ».

« Les ruptures et risques de rupture de stock gérés à l’ANSM concernent les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur, c’est-à-dire les médicaments dont l’indisponibilité transitoire, totale ou partielle est susceptible d’entraîner un problème de santé publique (mise en jeu du pronostic vital, perte de chance importante pour les patients) », rappelait alors l’agence.

Parmi les spécialités brillant par leur absence à l’époque : le Di-hydan, prescrit dans le traitement de l’épilepsie, invisible en pharmacie depuis mars 2014, le Mantadix (maladie de Parkinson) ou encore certains vaccins indiqués dans la prévention conjointe de la diphtérie, du tétanos, de la coqueluche et de la poliomyélite. Aujourd’hui, toutes les classes thérapeutiques sont touchées, des médicaments vitaux en passant par les vaccins toujours ou encore les spécialités à usage courant.
Une étude dont les résultats inquiètent

L’étude menée par France Assos Santé auprès d’un échantillon de 955 personnes représentatif de la population française montre qu’un quart d’entre elles se sont déjà vues refuser la délivrance d’un médicament ou d’un vaccin pour cause de pénurie. Ce taux grimpe à 31 % pour les personnes atteintes par une affection longue durée (ALD).

Les conséquences de ces ruptures d’approvisionnement sont en effet loin d’être anodines. Près de 15 % des personnes interrogées dans le cadre de cette enquête rapportent une augmentation des symptômes et 4 % des erreurs dans la prise de médicaments de substitution. Plus inquiétant encore pour une personne sur vingt, les difficultés d’accès aux traitements ont engendré la nécessité d’une hospitalisation.



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Source : 66millionsdimpatients.org
Article intégral en ligne : http://www.66millionsdimpatients.org/penuries-de-vaccins-et-de-medicaments-stop-ou-encore/

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