lundi 17 juin 2019

Précarité, travail contraint, espérance de vie… zoom sur six inégalités insidieuses

L’Observatoire des inégalités a publié, mardi, son troisième rapport sur les inégalités en France, un rapport compilant les écarts persistants entre les citoyens français dans différents domaines.


Quel écart de revenus entre riches et pauvres ? Quelle différence entre diplômés et non-diplômés ? Jeunes ou vieux, qui sont les plus mal lotis ? Les femmes ou les étrangers sont-ils toujours défavorisés ? Pour répondre à ces questions qui agitent la société et ont sous-tendu le mouvement des « gilets jaunes », l’Observatoire des inégalités, association d’experts et de chercheurs, a publié, mardi 4 juin, son troisième rapport sur les inégalités en France.Un état des lieux global est réalisé en compilant des statistiques publiques et études sur diverses thématiques : revenus, patrimoine, éducation, conditions de vie, etc. Après avoir résumé le précédent rapport en dix graphiques, qui montraient l’augmentation du nombre de pauvres en France, l’inégale répartition des revenus et du patrimoine, et le décollage des hauts revenus, nous avons repéré, dans cette nouvelle édition, des statistiques plus « discrètes » mais dont les effets pèsent sur la vie quotidienne et le ressenti de ceux qui les subissent.

1 – Au-delà du chômage, le halo du « mal emploi »

Le taux de chômage en France est descendu à 8,7 % de la population active, son plus bas niveau depuis dix ans, au premier trimestre 2019, selon l’Insee. Mais ce chiffre ne décompte que les personnes en recherche active et n’ayant pas du tout travaillé dans la semaine précédant l’enquête, et « reflète mal la dégradation du marché du travail », selon l’Observatoire des inégalités.

En effet, il ne tient pas compte des personnes « découragées », qui ne recherchent plus de travail et ne sont plus comptées dans les statistiques, comme les mères de famille ou les personnes proches de la retraite. Ce public marginalisé représenterait 1,6 million de personnes. Si l’on y ajoute des salariés à temps partiel qui aimeraient travailler davantage ou des travailleurs en contrat précaire (intérim ou contrats à durée déterminée non choisi), l’ensemble de ces situations concerne, selon le rapport, 26 % de la population active dans une situation de fragilité vis-à-vis de l’emploi. Et encore, ce chiffre n’intègre pas les travailleurs « à leur compte » comme les chauffeurs de VTC ou certains livreurs en situation souvent précaire.

Source : Le Monde, 04/06/2019.
Article intégral en ligne : https://www.lemonde.fr

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