lundi 14 décembre 2020

L’aventure scientifique des vaccins à ARN messager

C’est l’histoire d’un concept scientifique qui a débouché, en un temps record, sur le développement et la production à grande échelle de préparations vaccinales qui seront pour la première fois administrées chez l’homme dans un contexte très particulier, celui d’une maladie infectieuse pandémique.

Des millions de doses des vaccins élaborés par Pfizer/BioNTech d’une part, Moderna d’autre part, sont en effet actuellement produites pour répondre à la demande de nombreux pays. Elles ont commencé à être administrées au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada.


Ces vaccins sont constitués d’ARN (ou acide ribonucléique). Plus précisément, ils renferment une molécule d’ARN messager qui renferme le code génétique de fabrication de l’antigène viral qui sera reconnu par le système immunitaire, lequel protégera l’individu vacciné lors d’un second contact avec l’agent infectieux.

C’est donc une stratégie vaccinale, jamais employée auparavant en médecine humaine, qui sera donc utilisée pour la première fois dans la lutte contre le SARS-CoV-2, le coronavirus responsable de la Covid-19.

Le vaccin de Pfizer/BioNTech (BNT162b2), comme celui de Moderna (mRNA-1273), repose sur l’injection intramusculaire d’un ARN messager codant la protéine S (Spike) de l’enveloppe du SARS-CoV-2. Il s’agit de la protéine S stabilisée « en conformation pré-fusion », autrement dit dans l’état conformationnel dans laquelle elle se trouve avant que l’enveloppe du virus fusionne avec la membrane de la cellule qu’elle infecte. La protéine S est l’élément de l’enveloppe du SARS-CoV-2 qui reconnaît le récepteur ACE2 présent à la surface des cellules cibles.

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Source : Le Monde.fr, 14/12/2020.
Article intégral en ligne : https://www.lemonde.fr

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