mardi 15 décembre 2020

Télétravail: un accord national «qui ne sert à rien», selon des experts

Frais professionnels, volontariat ou déconnexion..., l'accord national interprofessionnel sur le télétravail s'apparente à un «guide de bonnes pratiques» pour l'entreprise, n'apportant «rien de nouveau» au salarié, estiment des experts du droit du travail, pour qui le temps des accords fixant des règles contraignantes est révolu.

Annoncé le 26 novembre par le Medef, cet accord doit être paraphé officiellement d'ici le 23 décembre par syndicats (CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, sans la CGT) et patronat (U2P, CPME, Medef), avant d'être déposé à la Direction générale du travail, puis entrer en vigueur.«Cet accord national interprofessionnel (ANI) n'apporte rien de nouveau», estime Déborah David, avocate en droit social au cabinet De Gaulle Fleurance (côté employeur). Tout juste ce texte d'une vingtaine de pages donne-t-il «un mode d'emploi pour les plus petites entreprises moins familières avec le télétravail». «Mes clients seront très contents de cet accord», dit pour sa part Julia Gori, sa collègue du cabinet Simmons & Simmons. Il «donne une grille de mise en place, des points d'attention, des pistes mais il n'impose rien. Et ça c'est bien pour l'employeur».

Un accord «mou»

Même analyse du côté des avocats défendant les salariés. «C'est la première fois que je vois un accord aussi mou, qui ne fixe rien, avec uniquement des préconisations ou rappels des obligations des uns et des autres», regrette Bénédicte Rollin, avocate et responsable de la commission sociale du Syndicat des avocats de France.

(...)

Source : Le Figaro.fr, 15/12/2020.
Article intégral en ligne : https://www.lefigaro.fr

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