lundi 21 décembre 2020

Télétravail : une révolution à encadrer

La crise du coronavirus a poussé des dizaines de millions d’Européens vers le télétravail du jour au lendemain. Avec néanmoins des disparités importantes. Tour d’horizon.

Avant que le mot « confinement » entre dans le vocabulaire européen à la fin du mois de février, le télétravail était encore un mode de travail fantasmé par certains, redouté par d’autres, en tout cas inimaginable pour la plupart des salariés en Europe.

A part dans quelques pays à faible densité (Islande, Norvège, Finlande) et dans quelques autres aux économies très tertiarisées (comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou le Luxembourg), les Européens pratiquaient relativement peu ce mode de travail.

Mais en quelques jours, des dizaines de millions d’entre eux se sont retrouvés à traiter leurs mails depuis leur salon, à assister à une visioconférence depuis leur chambre ou à passer un coup de fil dans leur cuisine pour échapper aux cris des enfants.

Et maintenant ? Selon les enquêtes d’opinion récentes, de nombreux salariés européens disent vouloir continuer de télétravailler après la pandémie (au moins quelques jours) et beaucoup d’entreprises s’y disent également prêtes. La vague du télétravail ne va cependant pas tout emporter. Première raison : tous les métiers ne sont pas télétravaillables. Bien sûr, le confinement a repoussé les limites du périmètre qu’on imaginait jusque-là. Il est donc possible que les véritables frontières du télétravail soient encore sous-estimées.

Mais en France par exemple, 18,5 millions d’emplois sur les 27 millions que compte le pays ne se prêtent pas au télétravail, estime l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Par ailleurs, il n’est pas acquis que les millions de télétravailleurs potentiels s’y inscrivent dans la durée. En France toujours, un tiers des salariés disaient être heureux de retourner au bureau après le confinement du printemps.

(...)

Source : Alternatives économiques.fr, 21/12/2020.
Article intégral en ligne : https://www.alternatives-economiques.fr

 

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