mardi 28 juin 2016

Perturbateurs endocriniens : la Commission européenne fait le minimum

La définition de ces substances devant servir de base à une réglementation dans l'Union reprend celle de l'OMS mais conditionne l'interdiction  des produits à des effets prouvés sur la santé humaine.

Le suspens aura duré jusqu'au bout. La fameuse définition des perturbateurs endocriniens par la Commission européenne attendue depuis au moins décembre 2013 devait être publié ce 15 juin à 12h30. Soit en plein débat sur l'autorisation du Glyphosate, principe actif de l'herbicide Roundup, et sur la proposition de rachat de Monsanto (qui commercialise ce produit) par le géant chimico-pharmaceutique Bayer.

 

Un peu avant 13 heures, la journaliste et documentariste Stéphane Horel, auteure d'une vaste enquête, Intoxication, sur la manière dont les lobbies industriels ont fait pression pour tenter d'empêcher la définition de ces substances présentes dans un certain nombre de produits comme des pesticides et des plastiques, a tweeté :

Mauvais augure pour qui ne suit pas la conférence de presse depuis l'immeuble Berlaymont de la Commission à Bruxelles : fallait-il comprendre que l'orientation politique prise par l'Union allait vers une réglementation a minima ? Deux options étaient possibles selon Stéphane Horel :
"D’abord, celle qui est calquée sur la façon dont on aborde les cancérigènes – « certains », « possibles » ou « probables ». L’autre option est une astuce de lobbying pseudo-scientifique élaborée par l’industrie, qui permet de sacrifier certains perturbateurs endocriniens selon un critère dit de « puissance » (« potency ») et de laisser les autres hors de toute réglementation. D’après le peu d’informations qui filtrent d’un processus de décision particulièrement opaque, ça n’est pas l’option favorable à la santé publique qui est en tête."
 Politis, 16/06/2016.
Article intégral en ligne : http://www.politis.fr

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