Le Haut conseil à l’égalité fait trente recommandations pour améliorer l’éducation des jeunes à la sexualité.
Les dispositifs en place pour l’éducation sexuelle des jeunes sont encore trop peu nombreux. / Iakov Filimonov/JackF - Fotolia |
Inégalités persistantes
Les personnels de l’éducation nationale sont également peu formés sur ces questions, et se heurtent au manque de moyens financiers et à la difficile gestion des emplois du temps. Le rapport observe par ailleurs « une difficulté à reconnaître la sexualité des jeunes et à en parler de manière sereine et équilibrée », qui aboutit à une approche de la sexualité « le plus souvent sanitaire, restrictive et moralisatrice. »« Les jeunes hommes sont valorisés selon une norme de virilité et notamment une appétence supposée naturelle pour la sexualité, les jeunes femmes subissent la double injonction de devoir se montrer désirables mais ’respectables’ », souligne encore le rapport.
Ces dernières sont particulièrement touchées par le harcèlement via les réseaux sociaux, dans les transports, ainsi que par les violences au sein du couple. Selon un sondage Ipsos réalisé en 2014 auprès de 500 jeunes, en Île-de-France, une lycéenne sur quatre a déclaré avoir été victime d’humiliations et de harcèlements en ligne, concernant notamment son apparence physique ou son comportement sexuel ou amoureux.
Une politique interministérielle
Le HCE préconise donc de bâtir « une véritable politique interministérielle d’éducation à la sexualité, suivie, évaluée et dotée des moyens adéquats, en lien avec les associations et acteur (trice) s de terrain » et adresse trente recommandations au gouvernement.Parmi celles-ci, le lancement d’une enquête nationale sur les comportements, les pratiques, les sources d’information et les représentations des jeunes en matière de sexualité. La dernière enquête d’envergure sur ce sujet remonte en effet à 1995. Le HCE propose également de recenser sur un même site l’ensemble des structures pouvant délivrer des informations fiables aux jeunes, afin d’éviter qu’ils se tournent vers des informations erronées présentes sur Internet.
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La Croix, 15/06/2016.
Article global en ligne : http://www.la-croix.com
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